"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pendant trente-huit ans, Bartholomew Neil a vécu seul avec sa mère... jusqu'au jour où la maladie l'emporte. Comment vivre sans elle ? Ainsi commence la quête de notre héros pour se construire une nouvelle famille. Un prêtre défroqué, une bibliothécaire agoraphobe, un acolyte survolté rencontré en analyse sur les conseils d'une psychothérapeute elle-même borderline, sans oublier Richard Gere, auquel Bartholomew est persuadé d'être uni par un lien cosmique. Tout ce petit monde va bientôt s'embarquer dans une Ford Focus de location, à la recherche d'un mystérieux Parlement des Chats, et de bien plus encore...
Bartholomew Neil a 38 ans lorsque sa mère disparaît, emportée par la maladie. Sans emploi, sans ami, il s'est toujours occupé de sa maman. Cette solitude ne durera cependant pas très longtemps. de rencontres improbables - toutes plus hautes en couleurs les unes que les autres - en voyage improvisé, Bartholomew va petit à petit se créer cette famille "patchwork" qui lui manquait. Un prêtre défroqué, une « filleliothéquaire » très fragile, un compagnon au langage peu châtié vont effectuer avec notre héros si attachant un voyage à la recherche du Parlement des chats, un voyage initiatique au coeur de leurs propres émotions …
Matthew Quick nous livre ici une histoire touchante mêlant bon nombre d'émotions et une touche d'humour savamment dosée. Roman épistolaire - notre héros écrit à Richard Gere dont sa mère était une grande admiratrice - sur fond de road movie, "Saisis ta chance, Bartholomew Neil" est un roman accompli de par son scénario, sa construction et son rythme mais surtout de par la richesse de ses personnages, tous égratignés par la vie et qui se cherchent un futur...
Un roman à découvrir!
Bartholomew Neil a 39 ans et vit à Philadelphie avec sa Maman, son papa a été assassiné lorsqu'il était enfant. Il ne travaille pas mais aime passer son temps à la bibliothèque où travaille une jeune femme qu'il aimerait beaucoup aborder, mais il n'ose pas... Il l'appelle en secret "la Filleliothécaire" et aime particulièrement le soin qu'elle porte aux livres qu'elle range. Tous les samedis soirs, il va à la messe avec sa Maman, ils aiment bien le Père Mc Namee... Sa maman et lui sont de grands admirateurs de Richard Gere et regardent régulièrement les cassettes vidéo de ses films. Ainsi va la vie de Bartholomew... jusqu'au jour où sa maman meurt d'un cancer du cerveau, sur la fin de ses jours, elle délirera et appellera son fils "Richard", ce qui trouble grandement Bartholomew qui pense alors une double identité. Que va devenir sa vie ? Oui, parce que Bartholomew, à vrai dire, est un peu simple d'esprit... En rangeant les affaires de sa maman, il tombe sur une lettre de Richard Gere, ne comprend pas qu'il s'agit d'un tract distribué à grande échelle pour la défense du Tibet, et non pas un courrier personnalisé signé de la main même de l'acteur. Bartholomew va alors entamer une correspondance avec son idole, dans laquelle il confiera tous ses secrets, ses peines, ses doutes, ses interrogations, ses souvenirs... sa vie, tout simplement. L'acteur deviendra quant à lui, la conscience de Bartholomew, le conseillant et l'encourageant en cas de besoin. Mais à présent que sa maman n'est plus là, Bartholomew va devoir se débrouiller tout seul, aidé en cela par le Père Mc Namee qui va le prendre sous son aile, et par Wendy sa psychothérapeute qui l'aidera à traverser son deuil. Max et Elizabeth croiseront également son chemin, et c'est ainsi que toute la petite troupe va entamer un étrange voyage au Canada à la rencontre d'un mystérieux Parlement des chats et de la relique d'un Saint ! Ce voyage sera à l'origine de bouleversements décisifs dans la vie de tous les protagonistes !
Sais ta chance, Bartholomew Neil, est le plus émouvant et le plus touchant livre que j'ai lu depuis longtemps, ou comment, des adultes différents des autres et vierges de toute animosité et de tout jugement pratiquent naturellement l'humanisme, l'altruisme et la générosité sans rien en attendre en retour.
Le style épistolaire consistant uniquement en des lettres de Bartholomew à Richard Gere est tout à fait charmant et la manière dont il s'exprime est drôle. J'ai trouvé vraiment originale cette relation particulières entre les deux hommes qui est le socle du livre et sert de support à la narration de l'histoire. Bref : un excellent "feel-good book" mais qui penche largement vers l'émotion et c'est ce qui en fait toute sa beauté. Je vous le conseille !
A l'approche de la quarantaine, Bartholomew Neil vit depuis toujours avec sa mère. Mais, celle-ci meurt d'un cancer et Bartholomew doit apprendre à vivre sans elle. Tout seul ? Non pas vraiment, car il va se retrouver entouré d'un groupe d'amis tout aussi loufoques les uns que les autres.
Le Père McNamee quitte l’église et vient habiter chez Bartholomew ; sa thérapeute Wendy s'avère avoir besoin de plus d'aide qu'elle ne le croit ; Bartholomew fait la connaissance dans une thérapie de groupe de Max, passionné de chats qui ne peut s'empêcher de jurer à chaque phrase et qui s'avère être le frère de la jeune bibliothécaire dont Bartholomew est secrètement épris. Sans oublier, Richard Gere, oui l'acteur, à qui Bartholomew écrit des lettres et qui devient en quelque sorte son confident et modèle à suivre. Commence alors pour Bartholomew une nouvelle vie qui lui réserve moult aventures et surprises.
Ce roman se présente sous la forme de dix-sept lettres à Richard Gere. J'avoue avoir été surprise et quelque peu perplexe au début du roman, mais finalement carrément conquise par le style. Bartholomew est persuadé d'avoir un lien cosmique avec l'acteur américain car il a trouvé dans les affaires de sa mère une lettre de Richard Gere, envoyée à elle et à des milliers d'autres personnes, dans laquelle il défend la cause tibétaine. Il commence alors à lui écrire et à lui raconter sa vie, après la mort de sa mère, dans une sorte de volonté thérapeutique inconsciente. Vous l'aurez compris, Bartholomew Neil, est un peu simplet, ou attardé, idiot, crétin, débile comme il a souvent été appelé dans son enfance, et qu'un "petit bonhomme en colère dans son ventre" s'attache à lui rappeler régulièrement. C'est un personnage extrêmement touchant et totalement inconscient du bien qu'il fait aux autres. C'est finalement lui qui va apporter aide et réconfort aux personnes qui l'entourent.
Matthew Quick a imaginé une belle galerie de personnages, tous plus au moins dérangés. Aux côtés de Bartholomew, on trouve un prêtre qui abandonne l’Église et se met à boire, une thérapeute à problèmes, une bibliothécaire très timide et réservée... Bref, des personnages hauts en couleurs qui apportent ce qu'il faut d'humour et de fraicheur dans ce roman. Là où l'on aurait pu facilement avoir un roman empreint de tristesse, qui débute quand même par un drame, la mort de la mère de Bartholomew, Matthew Quick a préféré écrire un roman drôle et émouvant, qui redonne espoir et qui fait du bien !
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