Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Dans ce roman à l'écriture ciselée, Caroline Fajac s'est inspirée de l'histoire d'un de ses ancêtres bordelais qui participa à ce qu'on appelle les « voyages de la côte », entre 1825 et 1850. Al'époque, en effet, si l'esclavage a été officiellement aboli dans l'empire espagnol, des flibustiers continuent à déporter à Cuba des milliers d'Africains, qui servent de main d'oeuvre aux planteurs de sucre tabac. Mais le jeu est risqué, car les navires anglais traquent les trafiquants de bois d'ébène. Pour souligner l'implication de l'ensemble de la société, l'auteur a opté pour une forme de dialogues entre mémoires, chaque chapitre opposant un témoin représentatif d'une catégorie sociale au
personnage principal. Moins roman d'aventures que poème en prose dénonçant, par l'instrospection et la polyphonie, les faiblesses de ce temps, Ressacs
d'ébène offre un portrait remarquable de la Cuba du XIXe siècle -- où sont réfugiés les planteurs français exilés de Saint-Domingue la révoltée -- dans
toute sa complexité.
Pour décrire ce contexte cubain de la traite, mal connu et encore jamais pris pour cadre romanesque, l'auteur a puisé dans des archives familiales et effectué de nombreuses recherches historiques, donnant en annexe une chronologie de l'histoire de la traite négrière.
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