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J'aime marcher dans mon quartier, dans les rues, les campagnes, et glaner, comme dans le film d'Agnès Varda, « les glaneurs et la glaneuse », il y a des glaneurs de légumes, de boutons, de cartes postales, de rebuts, de bouts de ficelles. Moi ce sont les mots, les mots des autres, les miens, et les rythmes du monde. Puis j'écris,
et j'aime dire ces mots-là.
Il y a quelques mois, j'ai vu Claude Guerre. Je l'ai aimé, de suite.
Je croyais, après l'avoir entendu au téléphone, rencontrer un vieillard aux cheveux blancs. J'ai rencontré Claude, oiseau incandescent de la poésie.
Il nous a proposé cette aventure, cette récréation.
Depuis plusieurs années, avec Matthieu Ha d'abord, et puis d'autres artistes, je dis les mots que j'écris. Le spectacle s'appelle toujours « Paroles en stock », un stock de mots qui peut s'élargir, se vider, se renouveler, se répéter.
Toutes ces personnes sont intimement liées à mon écriture.
Certains des textes de cette récréation ont été écrits en travail avec eux (tout dernièrement, une marche de 650 kilomètres de Bruxelles à Paris avec Jean-Michel, www.etatdemarche.net).
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