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Si vous ne savez pas quoi demander ou offrir pour Noël, ne cherchez plus, il y a « Raconter c’est résister », l’autre riche idée qu’ont eue les Editions Métailié de rassembler quatre romans de Luis Sepúlveda en un seul volume, après avoir publié « Bestiaire », un recueil de ses cinq contes animaliers.
Cette fois, ce sont quatre romans ou récits qui sont autant de facettes de l’auteur chilien et qui illustrent quelques-uns de ses thèmes d’écriture récurrents.
Il y a « Le vieux qui lisait des romans d’amour », son premier roman, un conte écologique sur la surexploitation de la nature, ici l’Amazonie, par les Blancs, et la spoliation des Indiens qui y et en vivent.
Il y a « Le monde du bout du monde », un hommage rendu à la Terre de Feu, ses habitants et ses légendes, au travers des aventures d’un jeune garçon de 16 ans sur un baleinier, devenu 20 ans plus tard journaliste collaborant avec Greenpeace pour dénoncer, entre autres, le massacre des baleines dans les mers australes.
Dans « Le neveu d’Amérique », récit autobiographique, on suit Luis Sepúlveda qui retourne vers ses racines espagnoles après une promesse faite à son grand-père lorsqu’il avait 11 ans. De Santiago du Chili à l’Andalousie, d’Allende et Pinochet au village espagnol de Martos en passant par la torture et l’exil, il raconte le voyage de sa vie, toujours vers la liberté.
Et dans « L’ombre de ce que nous avons été », à travers les retrouvailles de trois vieux militants gauchistes qui préparent un ultime coup, il rend hommage à ses camarades, « ces hommes et ces femmes qui sont tombés, se sont relevés, ont soigné leurs blessures, conservé leurs rires, sauvé la joie et continué à marcher ».
Pour des comptes-rendus plus complets, je me permets de vous renvoyer vers mes critiques de ces romans, postées sous leurs titres respectifs.
Mais ce recueil n’est pas juste une compilation de ces quatre livres, il faut mentionner en cadeau bonus le prologue de José Manuel Fajardo, qui conclut que « faire de la fiction était sa façon de rendre l’existence meilleure, de la rendre plus grande. C’est et ce sera toujours le formidable pouvoir de son imagination ». Et aussi un très court texte de Luis Sepúlveda lui-même, « Le jour où Indiana Jones n’est pas arrivé à la gare Montparnasse », dans lequel il raconte sa première rencontre avec Anne-Marie Métailié et sa fierté de « faire partie de son écurie ». Cet hommage à celle qui aura été son éditrice, son amie et son « implacable critique » est une petite perle d’autodérision touchante et truculente, dans laquelle on ressent bien toute l’importance que Sepúlveda accorde à l’amitié et à la sincérité.
« Raconter c’est résister », c’est donc le cadeau incontournable de quatre histoires parsemées d’éléments autobiographiques qui font voyager, qui (r)éveillent les consciences, qui donnent la parole à ce, ceux ou celles qu’on n’entend pas ou plus, qui célèbrent la nature, la fraternité humaine, l’amitié et la liberté, en un mot, la vie.
En partenariat avec les Editions Métailié.
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