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La lettre venait de Haïfa ; elle avait été postée le 22 juillet 1947. « Je t'ai déjà parlé du bateau et du capitaine, un poivrot qui ne payait pas de mine, mais une véritable providence. Sans lui, nous aurions coulé par le fond plus d'une fois. On aurait dit que le diable était à nos trousses. D'abord la mer, déchaînée sans répit, du premier au dernier jour et l'embarcation qui s'arrêtait plus de temps qu'elle n'avançait. L'Angélus, c'est le nom du rafiot ! On en riait au début, étant donné le délabrement de ce tas de ferraille, même que c'était un peu sacrilège selon certains passagers par trop superstitieux. Moi, je ne crois pas tellement à ce fatras. La pogne et le savoir- faire du capitaine qui manoeuvrait les commandes du bateau comme un boucanier, voilà ce qui nous avait sauvé. »
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Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 18 heures
Dernière réaction par RC de la Cluzze il y a 1 jour
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