"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après une semaine magique en Grèce, l'heure du retour à Paris et à la réalité a sonné pour Emma, Alice, Andréa et Chloé, nos quatre femmes formidables. Mais pas question pour autant de retomber dans les travers du quotidien. Leur séjour a été l'occasion de nombreuses remises en question et chacune a décidé de reprendre sa vie en main, aussi bien d'un point de vue professionnel que personnel.
Pour leurs hommes aussi, cette grève a été l'occasion de réfléchir, et tous semblent prêts à prendre un nouveau départ.
Pourtant, pas si simple d'appliquer ses bonnes résolutions lorsque l'imprévu entre dans la partie. Toutes les quatre vont devoir modifier leurs plans pour différentes raisons (un bébé inespéré pour Andréa, une opportunité professionnelle fantastique pour Chloé, le retour d'un ancien amour pour Emma.), et ce d'autant que l'une d'elles s'apprête à vivre une terrible épreuve. Alice traverse une phase difficile dans son couple. Paul, totalement métamorphosé depuis son retour, est enfin l'homme qu'elle voudrait qu'il soit, et pourtant elle n'a d'yeux que pour Olivier, son coup de coeur des vacances. Et les choses se gâtent d'autant plus lorsqu'on lui diagnostique un cancer du sein.
C'est le moment pour les quatre amies de se serrer les coudes. Et qui sait, tous ces imprévus, bons comme mauvais, leur réserveront peut-être de bonnes surprises ?
Chers bibliomanes, c'est avec un immense plaisir que je vous retrouve pour chroniquer mon soixante-dixième livre.
Celles ou ceux qui me suivent régulièrement savent que je m'étais engagée, il y a peu, à lire rapidement la suite de « La grève des femmes formidables ».
Chose promise, chose due, l'ouvrage que j'évoque aujourd'hui porte sur le tome 2 « Quand l'imprévu s'en mêle ».
Début septembre, j'étais ressortie conquise des moments passés en compagnie d'Emma, d'Alice, d'Andréa et de Chloé. J'étais impatiente, dès lors, de découvrir la suite de leurs pérégrinations et péripéties diverses.
C'est donc avec confiance que j'ai entrepris la lecture de ce deuxième roman d'Alex Riva toute heureuse de retrouver les filles exactement là où je les avais quittées. J'ai effectivement apprécié que l'histoire débute à l'aéroport lors du retour de leur voyage en Grèce. Cette habile construction dans le temps nous permet de nous replonger immédiatement dans l'aventure sans interruption alors que nous passons tout de même d'un écrit à l'autre. Subtil montage du scénario.
Venant de le terminer, je dois avouer une petite frustration quant à mon ressenti global.
S'il n'en demeure pas moins un bon bouquin, j'en ressors avec un sentiment mitigé. Etant donné, le contenu et le niveau général du premier, je m'attendais à mieux. Il m'a manqué un-je-ne-sais-quoi pour m'éclater.
Lorsqu'on entame cette suite qui reprend à l'endroit même où l'on s'était arrêté, les filles s'apprêtent à replonger dans leur quotidien fait de boulot, d'obligations familiales et rôles d'épouses.
On les suit sur une année dans un retour à la réalité empli d'incertitudes, de doutes, de remise en question, de conflits, de bonheur, de malheur, de réussite et surtout, comme le dit si bien le titre, d'imprévus.
On découvre leurs états d'esprit face aux bons moments comme aux mauvais et la manière de les affronter.
Bref, chacune reprend sa vie en tentant de mettre en pratique les résolutions prises durant le séjour en République Hellénique. Oui, mais voilà, ces nouvelles existences imaginées sur l'île d'Eubée résisteront-elles à la vérité et à la pression du quotidien ? Ne retomberont-elles pas dans les travers et la routine ? Leurs hommes comprendront-ils et seront-ils enclins aux changements ? Quels seront les contretemps, les aléas ? Comment vont-elles les affrontés et surtout y arriveront-elles ?
Voilà une série de questions non exhaustives qui ne demande qu'à trouver réponses par votre lecture…
Ce texte moins drôle, plus profond, plus émouvant que le premier fait la part belle aux difficultés de la vie. L'auteure n'hésite pas à aborder des thèmes assez durs comme la maladie, le divorce pour harcèlement moral ainsi que coups et blessures.
Au fil des pages, on se rend compte que notre quatuor, qui soit dit en passant deviendra un quintuor, n'évolue plus dans un monde idéaliste, de Bisounours mais dans celui de la complexité, des bouleversements incessants et de l'inquiétude.
J'ai apprécié que nos femmes formidables restent aussi soudées durant les épreuves. Madame Riva travaille excellemment en mettant en valeur la vertu de solidarité. L'ode à l'amitié est magnifiquement dépeinte. A travers sa plume, l'expression « un pour tous, tous pour un » prend tout son sens, selon moi.
Même si nos héroïnes en bavent plus, le ton est néanmoins optimiste pour l'avenir.
Ecriture toujours aussi fluide, plaisante à lire. Chapitres courts, dédiés alternativement à chacun des membres de l'histoire.
Les personnages sont attachants, sensibles, réalistes. Ces filles donnent envie de faire partie de leur bande.
Je les ai trouvées, néanmoins, moins pétillantes, moins rigolotes que dans le premier écrit. Sûrement la faute à la dureté des situations vécues. Elles m'ont moins ensorcelée.
A ce stade, je ne préfère pas plus l'une que l'autre. Je pense que chaque lectrice ou pourquoi pas lecteur s'identifiera à celle qui lui semble la plus proche.
Livre qui est à emporter avec soi sans problème pour dévorer en vacances, en train…
Cela dit, je regrette une mise en scène et un dénouement un peu trop facile à deviner.
Il lui manque de l'originalité, de la spontanéité. En clair, la magie n'est plus présente et c'est dommage.
Au final, je dirai que tout en étant sympathique, il m'a également légèrement déçu.
Si j'ai aimé voir évoluer nos protagonistes dans leur sphère professionnelle, familiale et sociale, les accompagner dans l'échafaudage et la concrétisation de leurs projets personnels, je n'ai pas été envoutée, séduite comme dans le premier opus.
Il est un peu plat, manque de peps et est lent à lire quelquefois. Je me suis légèrement ennuyée. C'est pourquoi, je lui attribue une étoile de moins que son prédécesseur ; Soit trois astérisques sur cinq.
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