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« Jean-Michel : ce seul prénom m'évoque un attelage de chaleur, de réconfort, de délicatesse et de catastrophes par lui voulues et déclenchées. Il était l'être le plus rassurant et le plus inquiétant qui soit, puissance comique et tristesse ambulantes, modestie et charisme, élan communicatif et fertile, mais aussi rage stérile et effarante. Nous avons découvert à sa mort que sur sa fiche d'état civil, son prénom était simplement Jean. Michel venait ensuite. Quoi qu'il en soit, Jean m'a paru trop simple, trop épuré pour quelqu'un comme lui. » Le père de l'auteure était-il l'homme idéal ? Comment en faire le deuil ? Ou serait-ce un leurre ? Quels seraient les effets de toute comparaison entre n'importe quel homme à venir et Jean-Michel ? Jamais à la hauteur, ou jamais tout à fait le bon ?« Je préfère me débrouiller mal mais seule. Je suis nulle en hommes, même si je les aime », écrit Virginie Bloch-Lainé, dont le talent de portraitiste lucide s'applique autant aux autres - un philosophe mé-contemporain, un urgentiste hyperactif, un historien mélancolique, un oncle médecin anticonformiste, tous composent une galerie de proches qui esquissent les contours d'un homme - qu'à elle-même.Dans ce livre subtil, hors genres, d'une totale liberté qui évoque L'ami de Sigrid Nunez, il y a une tendresse du coeur, une intelligence des livres cités, mais il y a surtout une exactitude de l'oeil : la saga familiale des Bloch-Lainé s'élargit jusqu'à nous raconter aussi une certaine France.
e ne pensai pas connaître l'auteure de ce texte, mais si, car je lis les portraits de Libération et Virginie Bloch Lainé en est souvent l'auteur.
Ce texte personnel m'a happé car j'ai aimé suivre son cheminement, ses questionnements, ses rencontres, ses souvenirs et ses recherches sur les hommes qui l'entourent : les hommes de sa famille, les hommes qu'elle a aimé, quitté, ses amis hommes. Certains sont connus (des scènes succulentes de dîner avec Alain Finkielkraut et son épouse), d'autres anomysés (j'ai apprécié aussi sa façon de "demander l'autorisation" à certains de raconter leur vie..).
Elle parle très bien d'elle, de sa famille mais aussi de l'époque actuelle.
Nous déambulons avec elle dans les rues parisiennes, dans les appartements de sa famille, de ses amis, de ses amants.
Ce texte est intime, personnel mais il y a aussi de belles références littéraires, distillées au fil des pages. Ce texte parle très bien de Philippe Roth, Aharon Appelfeld ...
Il y a de belles pages hommage à son père, grand père, mari.
J'ai aussi apprécié les pages sur les vacances à Saint Jean de Luz.
Ne reste plus à l'auteure de nous faire un texte sur les femmes de sa vie.
#Profilsperdus #NetGalleyFrance
Profils perdus de Virginie Bloch-Laine est un premier récit de l'autrice du genre témoignage-biographie, elle aborde l'exploration de son père, le "père mon héros".
L'autrice va dressé le portrait de son père et des figures masculines qu'elle a aimé mais aussi perdu.
Du pays Basque à Paris l'autrice parle de son père Jean-Michel, haut fonctionnaire, catholique de gauche, boxeur amateur doux, mélancolique, hilarant, tendre, colérique et exigeant. Elle glisse vers les portraits de d'autres hommes aimés qu’elle cherchera dans ses amis, ses amours, ses amants le reflet de son père. L'autrice évoquera aussi c'est difficulté à écrire ce texte.
Une oeuvre douce et amer, la nostalgie, des anecdotes, des souvenirs, la tragédie. Une plume délicate, sensible, mélancolique et pudique.
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