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Prendre son souffle

Couverture du livre « Prendre son souffle » de Genevieve Jannelle aux éditions Quebec Amerique
Résumé:

Les pires choix sont parfois ceux que l'on fait par amour.

Anaïs aurait dû écouter Eden et s'enfuir. Mais quand on finit par trouver l'amour, le vrai - celui que tous traquent
de bar en bar, celui dont on rêve au fond d'un lit froid -, il devient difficile d'y renoncer au nom d'un... Voir plus

Les pires choix sont parfois ceux que l'on fait par amour.

Anaïs aurait dû écouter Eden et s'enfuir. Mais quand on finit par trouver l'amour, le vrai - celui que tous traquent
de bar en bar, celui dont on rêve au fond d'un lit froid -, il devient difficile d'y renoncer au nom d'un sombre
présage d'avenir. Eden devient lentement prisonnier de son corps, Anaïs de cet amour plus grand que nature
qu'elle ne sait réprimer.
Que faire d'autre alors que prendre son souffle et plonger ?

Un roman lumineux, d'une beauté sublime, tant dans l'histoire que dans l'écriture.


- Une histoire terriblement humaine
- Une lecture dont on ne sort pas indemne
- Un amour absolu qui s'étale sur 15 années, raconté sans lourdeurs et sans précipitations
- Rédigé sous la forme d'une longue lettre adressée à son homme, la narratrice nous donne une immersion poignante dans le quotidien d'une amoureuse qui se fait peu à peu aidante naturelle, sans l'avoir choisi
- Une grande question sous-tend le roman, en filigrane :
est-il possible de garder l'amour vivant lorsque le corps n'est plus qu'un poids dans l'équation ?
- Une finale qui éblouira et marquera le lecteur

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Avis (2)

  • Ce roman est une véritable montagne russe à émotions !
    L’histoire est racontée du point de vue d’Anaïs et se passe au Québec. Elle tombe amoureuse d’éden. Celui-ci refuse de lui parler de sa famille. Ils filent le parfait amour. Et un jour elle finit par savoir la raison de ce secret. Il est...
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    Ce roman est une véritable montagne russe à émotions !
    L’histoire est racontée du point de vue d’Anaïs et se passe au Québec. Elle tombe amoureuse d’éden. Celui-ci refuse de lui parler de sa famille. Ils filent le parfait amour. Et un jour elle finit par savoir la raison de ce secret. Il est atteint d’une maladie neurodégénérative, l’ataxie de Friedreich, tout comme ses frère et sœur aînés. Son frère est décédé. Sa sœur, Sophie, est en fauteuil roulant, enfermé dans son corps mais avec toute sa tête. Voilà ce qui attend Éden. Quand les signes de la maladie apparaîtront, ce sera une longue descente vers la mort avec des handicaps de plus en plus lourds. Il est encore temps pour Anaïs de fuir. Mais Anaïs n’a pas envie de fuir, pas maintenant. Elle aime Éden plus que tout, plus que cette maladie.
    Comme elle, j’ai eu une sorte de déni. Pour l’instant tout va bien. Je poursuis ma lecture et d’un coup l’autrice me retourne le cœur. Ouverture des vannes. La page suivante, je reprends mes esprits et ma lecture. Leur amour est beau. Les auteurs québécois ont un talent pour vous raconter des choses horribles et de manière très belle.
    Geneviève Jannelle n’enjolive pas. Elle raconte la vérité, le quotidien tel qu’il est. On entre dans leur vie de couple, leur intimité et on voit l’impact de la maladie sur leur sexualité et leur désir notamment. Le langage est parfois cru mais reflète la réalité tout simplement. Jusqu’où iriez vous par amour ? Vaste question !
    Lors d’une rencontre VLEEL, l’autrice a raconté l’écriture de ce roman inspiré de l’histoire d’un couple qu’elle connaît. Il y a quelques expressions québécoises mais qui ne gênent en rien la lecture pour un lectorat français.
    Encore un excellent livre publié par les éditions Québec Amérique. Un roman fort en émotions, une ode à la vie ! Si vous aimez les histoires d’amour hors normes et bouleversantes, prenez votre souffle et lisez-le !

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  • Déchirant, fondamental, fulgurant, « Prendre son souffle » est l’exemplarité.
    Inoubliable, la plus belle histoire d’amour de tous les temps.
    Une nage dans un lac gelé. La brasse des épreuves.
    Ne rien lâcher de ce roman sublime et de haute magnanimité.
    L’incipit donne le ton « Il eut mieux...
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    Déchirant, fondamental, fulgurant, « Prendre son souffle » est l’exemplarité.
    Inoubliable, la plus belle histoire d’amour de tous les temps.
    Une nage dans un lac gelé. La brasse des épreuves.
    Ne rien lâcher de ce roman sublime et de haute magnanimité.
    L’incipit donne le ton « Il eut mieux valu que je ne te rencontre jamais, amour de ma vie. »
    Anaïs est une jeune femme qui aime Éden, «  le paradis incarné ».
    D’emblée, c’est une corrélation charnelle et de connivence.
    « J’ai plongé dans cette relation de la seule façon que je te connaissais : avec intensité. »
    Le socle de la trame est dédié pour Éden. Le « tu » comme la sève, l’immense capacité des dires, sans répétitions ni doutes. Ce genre de livre à l’instar de l’étoile du Sud.
    La dignité d’un exutoire bouleversant. C’est la voix d’Anaïs qui clame ce récit sublime et si triste. Le compte à rebours est lancé. Le sablier se renverse. Chapelets d’heures, les grains de sable valent le double, l’urgence.
    « Anaïs se rend compte du silence d’Éden sur sa propre famille. »
    On ouvre la porte subrepticement, avant de pénétrer au cœur même d’un évènementiel irrévocable. Tout est ici, entre l’avant et l’après. Jusqu’au jour où Anaïs est enfin conviée afin de rencontrer la famille d’Éden. Fébrile, inquiet, il se refusait à ce moment.
    Loin d’un rendez-vous ordinaire, Éden lui ouvre les yeux sur un drame familial. Sa sœur est malade. « Je ne pouvais détacher mes yeux de ses jambes aux muscles atrophiés, plus minces que mes avant-bras. »
    Elle a la maladie d’Ataxie de Friedreich. Trois enfants, frères et sœur, Marc : décédé, Sophie devenue handicapée et Éden, l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête.
    La source du mal. Le lever du voile sur une maladie génétique. L’impuissance des parents effondrés et soumis. Cette maladie dont l’évolution est lente, sournoise, mais parfois fulgurante.
    Éden mord dans la vie à pleine dents. L’audace du courage, conscient, il prend son souffle dans l’instant présent. Vivre vite, en grand. Profiter des jours où il ne sait pas, pas encore. Anaïs et Éden voyagent beaucoup. Fusionnent dès l’aurore au crépuscule, aux draps joyeux et plissés, aux rires et copains. Les gestes de concorde et la lucidité du sursis.
    Éden fait du sport, un peu, Beaucoup. Attrape le soleil à plein bras. Se love contre Anaïs, sa siamoise, complice et aimante. La pudeur d’un amour aussi pur qu’inné.
    Elle sait l’heure des victoires. La passion victorienne, le romantisme qui frôle leurs peaux. L’entente, une voix qui chante dans les landes de bruyère. Dans celles de l’instant.
    Un amour source, et de sens. Un escompte hyperbolique du futur. Mais, qui va immanquablement être confronté à l’inaltérable. Le tango noir et les sanglots longs et silencieux. Éden perd l’équilibre, chute souvent. La piste de danse devient l’emblème de la finitude. L’absurdité d’une maladie rare et pernicieuse. Éden vacille. La lumière sombre est un piège, son corps est en faillite.
    Sous le voile d’une fiction l’œuvre théologale qui enserre l’attachement. Anaïs va se fondre en Éden, le retenir, contre le vent glacial des aspérités. L’antre est happé, le nid douillé où ce jeune couple pouvait vivre encore mille caresses et mille exploits.
    « Mais les chutes se sont démultipliées . »
    Spectrale, « la maladie progresse. » Le plongeon en apnée. Prendre son souffle. Lianes, siamois, l’urgence immerge. Respirer pour Éden. Les sentiments victorieux sont en guerre face au corps en déliquescence d’Éden. Il se meurt à petits feux.
    « Tout était prétexte à un nouveau fuck you, petit ou grand. Ça nous faisait sentir puissants, vivants, au-dessus de la fatalité. Comme si on gardait le contrôle. On se trouvait drôles. »
    Sans pathos, c’est ici la beauté intérieure de ce récit bouleversant. La réécriture de l’après.
    « Mais un jour mon père m’a dit quelque choses qui m’a souvent aidée, quand ça va pas pas reste pas sur place, va de l’avant. Mais sans GPS je faisais du surplace. »
    Ce chant désespéré est une ode à la dignité.
    Lire « Prendre son souffle », si évocateur, puissant. Un pur chef-d’œuvre salutaire. « Prendre son souffle », l’azalée blanche sur le cœur. Tragique, la chute d’Icare. Bleu-nuit, dramatique, le mémorial de l’amour, la lutte à la vie à la mort. Un plongeon en apnée.
    Le testament d’une éthique d’amour.
    Comme l’exprime Geneviève Jannelle : « Les pires choix sont parfois ceux que l’on fait par amour. »
    Publié par les majeures Éditions Québec Amérique.

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