"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au cours d'un séjour ethnographique au Brésil en 1935-1936, Claude Lévi-Strauss est subjugué par les peintures corporelles des Indiens kadiwéu. Il y voit un « style » obéissant à un « système ».
Des décennies plus tard, Monique Lévi-Strauss découvre une pochette contenant plus d'une trentaine de dessins originaux offerts à l'anthropologue par des femmes caduveo (orthographe occidentalisée alors adoptée). Cette archive privée, jusqu'alors inconnue, participe d'une forme d'anthropologie sociale et structurale : elle est l'expression d'une vision de la société comme du monde. Ces documents inédits sont reproduits dans ce volume, accompagnés des chapitres de Tristes Tropiques qui les évoquent.
Dans sa postface, « Le silence des signes », Michel Pastoureau montre que ces peintures nous permettent de nous « laisser porter par l'ineffable pouvoir onirique des signes : incompris, secrets, silencieux, ils conduisent furtivement le chercheur vers cette autre part de la réalité qu'est le rêve ».
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