"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le Livre:
Un narrateur (encore fleur bleue, disons proustien...) s'éprend d'une jeune fille croisée au métro Glaciaire. Or, celle-ci, découvre-t-il, fréquente les clubs échangistes. Pour la séduire, cet homme ennnamouré doit donc la suivre dans ses turpitudes. C'est le début de cette « Partouz » qui mêle l'autobiographie, le délire, la poésie, la violence, le comique. Questions : les femmes seraient-elles, en ce début de siècle, des créatures avide de leur seul plaisir ? Les hommes seraient-ils les derniers romantiques ? Les terroristes intégristes ont-ils la réponse ?
Par-delà cette intrigue, deux « lumières noires » éclairent ce roman fascinant, drôle, obscène, jubilant...
1 - En Occident, la liberté sexuelle atteint son point d'intensité maximale. En gros, tout le monde (à peu près) y fait l'amour avec tout le monde. Le lieu-symbole de cette « apocalypse » sexuelle, c'est, bien sûr, le club échangiste. Il y en a donc plusieurs dans ce roman. Et on s'y active avec frénésie...
2 - Ailleurs, hors de l'Occident, il y a des gens - des « intégristes », des « terroristes »... - qui précisément, trouvent que l'Occident pousse trop loin sa liberté sexuelle, et, plus particulièrement, la liberté sexuellle des femmes. Ca ne leur plaît pas du tout. Ils sont en colère. Ils veulent faire exploser cette décadence. Les clubs échangistes acceptent-ils les kamikazes ?
Entre l'échangiste et le djihadiste, il y a donc quelques affrontements en perspective. Et tel est, entre autres péripéties et digressions le sujet de ce roman...
L'auteur déballe son sac, déverse son venin (c'est son droit), ose tout, dit tout même si certains lecteurs, du fait de leurs origines ou religion, vont bondir. C'est parfois répétitif, mais c'est logique dès lors qu'on déverse ses obsessions. le livre est un peu à cacher dans un recoin de sa bibliothèque avec Sade ou les onze mille verges, car un enfant ne doit pas tomber sur certains passages (ce serait de l'exposition de mineurs à des messages pornographiques). Quant au style, il est unique, même si on a l'impression que c'est le brouillon de l'auteur qui a été publié et que ce dernier a refusé de retravailler son texte : les idées sont jetées un peu dans l'ordre où elles ont pu apparaître dans la tête de l'auteur. On peut aussi concevoir que le but recherché était de faire croire à des idées exprimées à vif, dans toute leur brutalité, alors que tout était préfabriqué pour créer une oeuvre déchaînée. Peu importe après tout, a-t-on besoin de savoir?
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