"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Assassinat de Kennedy, guerre du Vietnam, luttes pour les droits civiques, Ku Klux Klan : c'est dans cette Amérique en crise des sixties que Daniel Ford a grandi. Et c'est là, en Caroline du Sud, qu'il a été accusé d'avoir tué Nathan Verney, son meilleur ami.
1982. Daniel est dans le couloir de la mort. Peu de temps avant son exécution, un prêtre vient recueillir ses dernières confessions. Bien vite, il apparaît que les choses sont loin d'être aussi simples qu'elles en ont l'air. Papillon ne nuit, premier roman publié de R. J. Ellory, nous emporte là où rodent la folie et le complot.
Récit qui entremêle présent et passé, émotions intimes et convulsions de la grande histoire, Papillon de nuit tient ses promesses dans un tourbillon de sensations et d'interrogations métaphysiques. François Lestavel, Paris Match.
Un portrait saisissant, dur et troublant de l'Amérique. Emmanuel Romer, La Croix.
Je crois bien que c’est la première fois que je lis sur la peine de mort.
Quelle immersion dans le sujet !
Après 12 ans de détention, pour le meurtre de son ami Nathan, Daniel reçoit la date de sa mise à mort.
S’il connaissait l’issue de sa détention, l’annonce la rend d’autant plus réelle et cruelle.
On le suit dans les quelques semaines qui précèdent.
Daniel et nous lecteurs passons par tout un tas d’émotions.
On alterne entre passé et présent.
Une alternance nécessaire pour comprendre pleinement l’histoire et les personnages.
Un titre qui prend tout son sens au fil de la lecture.
Si la peine de mort reste le sujet principal, l’auteur aborde de nombreux thèmes complémentaires.
Une époque où le racisme règne.
C’est une plongée dans l’histoire politique de l’Amérique, un aspect assez conséquent dans l’histoire.
Je découvre l’auteur avec ce titre en prévision d’une rencontre où j’ai hâte de me rendre !
Ce livre sera, sans aucun doute, mon coup de coeur de l'année et entrera très surement dans mon Top 10 tous livres confondus.
Nous sommes face à une histoire humaine.
- Le récit du parcours d'un homme : Daniel Ford qui est finalement soumis au couloir de la mort.
- Et également à l'histoire politique des USA. Des assassinats de JFK, de son frère Robert Kennedy et de Martin Luther King, en passant par la guerre du Vietnam qui est en toile de fond de cette narration et les fondements du Ku Klux Klan.
La narration est fluide, cohérente, instructive, haletante, rigoureuse, enrichissante, émouvante. Le livre est cohérent sur son intégralité, jusqu'à la dernière page.
l'auteur parvient à nous emmener dans les méandres des pensées et des émotions de Daniel Ford.
J'ai vraiment adoré cette lecture, j'ai eu beaucoup de mal à m'en détacher.
J'ai très envie d'en reprendre la lecture.
Ce roman dur et poignant est pour moi, une révélation dans la catégorie Thriller. Daniel est dans le couloir de la mort dans une Amérique en crise . Peu de temps avant son exécution, il reçoit la visite d'un prêtre chargé de recueillir ses dernières confessions. C'est à ce moment que toute l'intrigue bascule. L' on subodore que rien n'est aussi simple que l'on veut le faire croire dans les premiers chapitres. Daniel Ford accusé de la mort de Nathan Verney est-il vraiment coupable ou est-il le coupable idéal que l'on veut bien nous présenter ? La lecture des derniers chapitres vont vous "cueillir comme si vous receviez un uppercut ". Ceux-ci vont vous bouleverser et je vous l'assure, hanter votre mémoire, longtemps après que vous ayez refermé ce magnifique thriller "Papillon de nuit de R.J. Ellory"
Le premier roman de RJ Ellory, qui au passage est un homme tout à fait charmant, mais publié en France bien plus tard alors que d'autres livres de l'auteur avaient déjà été publiés. Pour un premier roman, c'est une grande réussite et peut-être aurais-je mis 5 étoiles, mais 8 ou 9 livres sont passés par là et je suis habitué à son style.
Comme dans tous ses romans, celui-ci se déroule aux Etats-Unis, entre les années 1950 et 1980 avec une belle histoire d'amitié depuis l'enfance entre Daniel Ford et Nathan Verney, un garçon noir, dans une ville du Sud des Etats-Unis. En parallèle, on découvre Daniel dans un pénitencier et dans le couloir de la mort depuis près de 12 ans accusé d'avoir justement tué son meilleur ami.
Le roman est comme souvent avec RJ Ellory très bien détaillé au niveau historique, nous plongeant dans l'histoire moderne des Etats-Unis avec tous les événements marquants de ces années-là. Deux thèmes majeurs ressortent de cette lecture, la ségrégation raciale, notamment avec le Ku Klux Klan, et la vie carcérale avec notamment la peine de mort. D'autres thèmes sont également développés comme la guerre du Vietnam par exemple.
RJ Ellory sait parfaitement donner vie à ses personnages, y compris les personnages secondaires. Les émotions sont fortes et le lecteur s'attache à ces différents personnages, les bons comme les méchants.
Ce livre est aussi un excellent roman noir et thriller qui tient en haleine jusqu'au bout avec un rebondissement de taille. Ma seule réserve est peut-être d'avoir 50 pages de trop (mais comme dans beaucoup de livres du genre) avec certaines pages (pas trop nombreuses) qui semblent parfois inutiles ou excessivement détaillées.
Mais découvrir RJ Ellory avec ce livre est assurément une bonne idée !
Ellory signe ici une magnifique fresque, mélangeant histoire, politique et sociologie, contée d'une main de maître. Un roman noir retraçant quelques épisodes de la sombre histoire états-unienne. La thématique de la ségrégation raciale, et du système juridique et carcéral est omniprésente. Le protagoniste, narrateur, dégage une puissante mélancolie qui fera ressentir au lecteur une égale empathie.
1982, Daniel Ford attend son exécution dans le couloir de la mort d’une prison de Caroline du Sud, il a été reconnu coupable du meurtre de son ami d’enfance noir Nathan Verney. Il se souvient, et il raconte à un prêtre comment il en est arrivé à se retrouver là, à 36 ans, à attendre de mourir. Il raconte son enfance dans le sud ségrégationniste, l’amitié avec Nathan (et les problèmes que cela implique), ses premières amours, avec en toile de fond la mort de JFK, celle de Robert puis les émeutes lors de celle de Martin Luther King Jr, le Klan qui brule les croix et lynche les noirs, il raconte la guerre de Viêt-Nam où son ami et lui ont refusé d’aller, toute cette violence bien réelle qui marque l’Amérique des années 60-70 au fer rouge. Cette violence là scelle son sort, alors qu’il est, et cela apparait de plus en plus clairement au fil des pages, innocent du crime pour lequel il va mourir. Le gros roman de RJ Ellory n’est pas que le récit d’une effroyable « erreur » judiciaire, c’est également le récit d’une Amérique, celle des 60’s, qui fait plantasmer aujourd’hui comme s’il s’agissait de l’âge d’Or de l’Amérique triomphante alors que c’est une période effroyablement violence, raciste, obscurantiste. On suit les aventures de Ford et de son ami Nathan, on peut trouver qu’il y a quelques longueurs par moment, quelques digressions un peu superflue qui alourdissent le roman mais ce n’est pas grand-chose car « Papillon de nuit » se lit facilement grâce à un style léger et très accessible. Et puis les derniers chapitres, ceux d’avant l’exécution, sont terrifiant de torture psychologique et sont un efficace plaidoyer contre le peine de mort. La tension psychologique qui affleure dans les 10 derniers chapitres est éprouvante, alors même qu’il est innocent (maintenant on en est sur), on souhaiterait presque que l’exécution arrive plus vite pour qu’on en finisse ! Les deux derniers chapitres sont plus légers, mais on a tellement été secoué par ceux qui précèdent qu’on a du mal à profiter de ce retour au calme. Roman policier, mais aussi petite fresque historique, le roman de RJ Ellory est parfois comparé à « La Ligne Verte » et je trouve que cela n’est pas pertinent : l’époque est différente, le contexte est différent, il n’y a pas de surnaturel de King (juste un poil de complostisme), mais c’est vrai, il y a un innocent dans le couloir de la mort et un gardien sadique qui le persécute. Mais rendons à RJ Ellory ce qui lui appartient, « Papillon de nuit » est son roman historique, psychologique, policier et carcéral, et c’est un très bon roman dans ces quatre composantes.
C'est l'histoire d'un condamné à mort qui avant son exécution raconte sa vie à un prêtre. On y découvre l'Amérique des 60-70, c'est un livre passionnant, une fresque historique au milieu d'un très bon polar.
Avant d'écrire ma première critique de l'an 2019, je tiens à adresser mes voeux de santé, de bonheur à celles et ceux qui ont l'amabilité de me suivre. Que cette année soit pour vous synonyme de livres à profusion et surtout de belles découvertes littéraires.
Lors de ma dernière chronique qui portait sur « Vendetta », je m'étais engagée à lire immédiatement « Papillon de nuit », autre oeuvre de R.J. Ellory publiée en France en juin 2015 par les éditions Sonatine. Chose promise, chose due puisque c'est avec plaisir que je vous retrouve aujourd'hui pour vous en parler et tant qu'à y être, pourquoi ne pas vous donner l'envie de vous lancer à votre tour.
D'emblée, si ma précédente lecture m'avait globalement convaincue, je peux vous affirmer que celle-ci m'a enchantée et qu'elle a ouvert de la meilleure des façons mon compteur annuel. C'est incontestablement une réussite.
Lorsque nous ouvrons ce thriller, Daniel Ford, trente-six ans, se trouve dans le couloir de la mort dans une sordide prison de Caroline du Sud. Accusé en 1970, douze ans auparavant, du meurtre effroyable de Nathan Verney, son ami d'enfance. Ayant épuisé tous les recours, il ne peut désormais se soustraire à son sort inexorable : sa mort éminente par électrocution. Nous le suivons dans ses dernières semaines de vie où le temps file et les jours s'épuisent…
Tout ce qui lui reste à faire, c'est de trouver la foi, de faire la paix avec son Dieu. Tout ce qui lui reste à faire, c'est de se confesser. Confronté à l'inacceptable, il se raconte alors au père John Rousseau. Il n'omet rien depuis son premier tête à tête à six ans avec Nathan, son frère noir, autour d'un sandwich au jambon cuit sur les rives du lac Marion près de Nine Mile Road en 1952, en passant par ses premiers amours, les assassinats des Kennedy – John puis Robert -, de la guerre du Vietnam, du ségrégationnisme, de la lutte pour les droits civiques, ou encore de leur indéfectible amitié qui se terminera par le crime brutal pour lequel il est condamné.
Bien vite, il apparaît que les choses son loin d'être aussi simples qu'elles en ont l'air.
Comment a-t-il pu être reconnu coupable ? A-t-il vraiment tué ce jeune de couleur qui était son « frère de coeur », son confident, son protecteur, son protégé ? Si oui, l'a-t-il fait par jalousie, par vengeance ? Si non, pourquoi est-il dans l'attente de son exécution ? A-t-il été victime d'un complot ? Lequel ? fomenté par qui et pour quelles raisons ?
Autant de questions non exhaustives qui ne trouveront réponse qu'en entreprenant cette lecture.
Livre mi-social, mi-politique d'un peu plus de cinq-cents pages dans sa version livre de poche, qui ne ménage aucune sensibilité. Outre le fait, que nous traversons deux décennies de l'histoire des Etats-Unis, nous nous aventurons avec effroi à l'intérieur d'un centre pénitencier et plus précisément dans l'aile réservée aux condamnés à la peine de mort. Nous sommes en 1982, et c'est dans cet endroit cruel, insupportable que nous plongeons au plus près de l'âme humaine. De la bouche même de notre héros, nous apprenons combien son existence a été compliquée tout en étant très fraternelle. Nous touchons du doigt les conditions de vie extrême dans cette section de haute-sécurité. C'est saisissant, dur, percutant et beau à la fois.
Je m'étais aperçue en le lisant récemment, que l'auteur britannique excellait dans sa façon de nous dépeindre les Etats-Unis. Ici, il ne se défausse pas. Il nous fait voyager avec brio dans l'Amérique des années 60-80 en analysant, en décortiquant la mécanique de cette société. Il nous livre les tenants et aboutissants en vigueur à cette époque, parcourt tous les problèmes et les bouleversements alors présents. Si les grands évènements politiques évoqués sont évidemment connus de tous (La baie des cochons, la mort de Martin Luther King, le scandale du Watergate…), il n'en reste pas moins que ce Monsieur nous offre une véritable leçon d'histoire. Son ouvrage permet d'approfondir ces sujets d'actualité. Nous en avons, si j'ose dire, une vision de « l'intérieur ». Il porte un regard assez acerbe sur la période, n'hésitant pas à dénoncer les pratiques, à critiquer les institutions en place. J'ai beaucoup apprécié.
Bien que l'histoire oscille entre le passé et le temps carcéral, la cohésion tout au long de l'arc narratif est maintenue. John Roger arrive par une plume coulante à passer de l'un à l'autre sans difficulté aucune. Je n'ai nullement été gênée.
La tension est à son summum dans les soixante ultimes pages. Comme notre héros, nous sommes désorientés, nous avons peur, nous supplions. Partie émotionnellement forte. Paradoxalement, plus le jour J approche, plus c'est pénible, moins on ne peut s'arrêter.
Le style est direct, cinglant mais rempli de sensibilité quand R.J.H. brosse le portrait du prisonnier. C'est entraînant, addictif.
Les personnages principaux, à savoir Nathan et Daniel, sont loyaux, profonds et très humains. J'ai pris du plaisir à les accompagner. Ils apparaissent comme des garçons ordinaires vivant des situations extrêmement difficiles.
Nathan est le « fort » de ce duo inséparable. Il est volontaire, travailleur, combatif. Il a de l'assurance et ne revient jamais sur ses décisions.
Daniel est naïf, doute sans cesse, manque d'initiatives et ne s'oppose pas à son ami. Il le suit tout simplement. Son absence de réaction m'a quelquefois chagrinée. J'aurai voulu qu'il se rebiffe. Cela dit, il est très sympathique, très touchant quand il se narre. Plus nous avançons, plus nous le connaissons, plus son exécution prochaine s'avère comme étant injuste. Ses échanges avec le prêtre sont très réels, très intimes.
L'ecclésiastique joue à merveille son rôle de confesseur.
Certains protagonistes secondaires ne sont pas en reste. J'ai été charmée par Eve Chantry. Une femme de caractère ayant connu des instants de vie bouleversants.
J'ai aimé l'empathie de Mr. Timmons. Détesté Mr West.
Caroline et Linny m'ont laissée indifférente.
Je regrette seulement que le dénouement ne m'ait pas totalement surprise. Je m'attendais à l'issue d'ensemble même si certains éléments le composant étaient, quant à eux, inattendus. Sans ce bémol, ma notation aurait été de cinq étoiles.
En résumé, je viens de terminer un grand roman noir sur l'enfance, le passage à l'âge adulte et la manière dont les expériences, les évènements vécus dans nos tendres années perdurent et nous affectent pour le restant de notre vie. Scénario habilement monté dans un contexte historique décrit minutieusement. C'est maîtrisé, intelligent, réaliste, puissant et résolument troublant.
A entreprendre ? au vu de ce qui précède, est-il nécessaire de réfléchir ? Je ne peux que vous inciter fortement à sauter le pas. Vous serez aux prises avec une intrigue magnifiquement documentée, entremêlant conflits internationaux, magouilles politiques, corruption, mensonge, discrimination et haine raciale qui ne vous laissera pas de marbre. Ce texte, empli d'humanité, est aussi et surtout une vraie ode à l'amitié qui vous émouvra et vous tiendra en haleine jusqu'au dernier mot. Vous aimerez !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !