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Assassiné, les poches bourrées de miettes de pain. Vengeance ? Règlement de comptes politique ? A deux ans des présidentielles de 1995, le commissaire Coltraz se demande si la farce n'est pas un rideau de fumée destiné à camoufler un complot au sein du RPR, où certaines jeunes pousses aux dents longues aimeraient être calife à la place du calife.
Et la psychose s'installe. D'autres notables sont victimes de l'émietteur. Des plaisantins dévalisent les boulangeries. Julien Dauthuille, journaliste à Détective et ami de Coltraz, se fait tabasser par les chiens de garde lepénistes de Poitrenoud-Chaussures. Les obsèques du maire, en présence de Chirac, sont attendues avec angoisse par les autorités, qui craignent, à juste titre, une apothéose apocalytique.
Vingt ans après sa première parution en 1992, revoici le premier roman de Jean-Jacques Reboux, totalement réécrit. Entre farce ubuesque et politique-fiction, Pain perdu chez les Vilains préfigure des romans inclassables tels que Poste mortem, Le Massacre des innocents (Folio policier), De Gaulle, Van Gogh, ma femme et moi, ou encore Je suis partout (les derniers jours de Nicolas Sarkozy).
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