"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je jure que, s'il m'en laisse la moindre occasion, je le tuerai.
?
Je me demande depuis combien de temps je suis enfermé ici. Je ne sens plus les muscles de mon corps. J'ai beau chercher, je ne comprends pas ce que je fais là.
La chaîne mesure environ trois mètres. La longueur nécessaire pour atteindre la porte, l'effleurer. On me glisse toujours mon repas lorsque je dors. Plus d'une fois, j'ai tenté de rester éveillé pour surprendre l'arrivée du plateau, mais je n'y suis jamais parvenu. À croire qu'on m'épie en permanence ...
?
Enfermé.
La pire des choses à vivre pour un homme.
Des les premieres phrases vous saurez que vous avez tirez le fils et chercherez à le dérouler jusqu'au bout. Savoir le devenir de se prof retenu dans un sous sol. Savoir surtout pourquoi? Qui ? La fin comme un claquementt ouvre la porte vers le début d'une autre histoire
Bon c'est bien parce que c'est du Franck Bouysse, mais c'est pas non plus ultra bien. On est loin de Né d'aucune femme ou Glaise.
La même sensation que celle éprouvée quand on boit un grand verre d'eau, mais qu'on a toujours soif après.
La progression temporelle est originale, mais le scénario l'est moins.
On retrouve le thème de la solitude cher à Franck Bouysse. Ces solitudes qui vivent côte à côte, qui se croisent ou pas, qui se fracassent parfois les unes contre les autres et basculent parfois vers l'amour, la passion, la violence.
Au niveau psychologique, on reste malgré tout un peu trop à la surface des personnages. C'est dommage.
C'est moins un roman qu'une longue nouvelle.
Alors, faut-il le lire ? Si vous voulez, mais ça vous fera tout juste une après-midi. Je recommande plutôt Né d'aucune femme, bien plus abouti et réussi.
Si vous aimez les thrillers qui vous plongent dans des huis clos, ce polar est fait pour vous. Il nous raconte l’histoire d’un professeur apparemment sans histoire qui se réveille, enchaîné, dans ce qui lui semble être une cave humide où il règne un silence effroyable.
Peu à peu, le lecteur découvre en même temps que cet homme, le décor glauque et horrible dans lequel il est enfermé tel un personnage perdant la vie dans un tableau des plus macabres. Tout au long de l’ouvrage, le professeur fouille dans sa mémoire pour tenter de comprendre comment il a pu en arriver là et surtout les raisons qui peuvent expliquer sa captivité d’autant plus que son geôlier lui donne de nombreuses énigmes à résoudre au moyen de dessins à réaliser.
Le lecteur erre dans la mémoire de ce professeur au moyen de multiples retours en arrière; la folie le guette, l’obscurité ne demande qu’à l’engloutir pour n’en faire qu’une bouchée, la cage se referme sur lui petit à petit cherchant à l’enterrer au plus profond des entrailles de la terre, le froid le paralyse de même que la faim, la soif et les fluides qui s’échappent des matières l’entourant et qui sont en décomposition.
Un polar très réussi qui nous fait vivre le calvaire de son héros dont la vie a basculé en une fraction de seconde révélant sa pire crainte, celle d’être enfermée avec lui-même et ce, à même une cage. L’auteur parvient avec « oxymort » à plonger son lecteur dans un silence des plus assourdissants
Un homme est enchaîné sur un sol en terre battue, attaché dans le noir. Il ne comprend absolument pas ce qui a pu le mener jusque-là. Cet homme, c’est Louis Forell, professeur dans un lycée, une vie relativement banale, alors comment et pourquoi est-il arrivé là ?
Son geôlier lui fait jouer un jeu malsain afin de le lui faire deviner. Piégé dans cette cave obscure, il n’a pas d’autre solution s’il ne veut pas devenir fou, que de s’évader dans ses pensées, évoquer son travail, ses parents disparus, et surtout son amoureuse la belle Lilly avec qui la vie est si belle. Nous allons le suivre dans ce jeu mortel du chat et de la souris.
Le roman se lit vite, les chapitres courts alternent entre passé et présent, entre les souvenir de l’un puis de l’autre. Des vies défilent et rapidement le lecteur voit poindre toute la folie du geôlier, et de se demander alors jusqu’où l’amour peut mener un homme. Si le thème est abordé dans ce roman, c’est de façon plutôt singulière.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/04/12/oxymort-franck-bouysse/
Je suis restée sur mon envie et ma faim... Après avoir lu Né d'aucune femme et avoir rencontré de manière si inattendue et particulière l'auteur ! Mais ce roman est le prémice des ouvrages suivants...
AVIS SUR LA REEDITION POCHE 2020 CHEZ J'AI LU
Quand on a connu un succès aussi retentissant que Né d’aucune femme, il devient très difficile de ne pas décevoir son lectorat avec ses nouveaux titres. Et que dire des romans précédents, réédités pour surfer sur la soudaine et extraordinaire notoriété de l’auteur ? Oxymort fait partie de ces œuvres de Franck Bouysse parues avant son best-seller qui a fait chavirer le cœur de dizaines de milliers de lecteurs. La grande question : méritait-il d’être exhumé de la sorte ? Je n’en suis pas sûre…
Je n’en suis pas sûre car ce roman très noir est aussi très inabouti. Venant d’un autre auteur, j’aurais pu m’en contenter mais venant de cet auteur-là, je suis franchement déçue. La toile de fond de ce thriller est assez banale : un homme se réveille enchaîné dans une pièce plongée dans le noir. Il ne sait pas ce qu’il fait là ni ce qu’il a pu faire pour mériter un tel traitement. Ca sent le huis-clos psychologique à plein nez, ça tombe bien, j’adore ça ! Sauf que là, ça tourne en rond, on comprend très vite que la clé du mystère se situe dans la vie de cette victime qui se plonge sans cesse dans ses souvenirs à la recherche d’une explication. Il n’y a pas de révélations fracassantes, tout est d’une logique de fait divers qui ne mérite même pas la Une du JT. Alors pour pimenter le tout, l’auteur nous livre une seconde histoire en pointillés, moins évidente à comprendre celle-là. Elle semble même sortie de nulle part et justifiée par le seul désir de l’auteur de nous perdre et de faire genre « vous ne devinerez jamais la fin ». Alors oui, effectivement là il est plus difficile de deviner la fin puisqu’il ne la livre pas, préférant nous laisser en carafe. Il reste dès lors les hypothèses mais si la mienne venait à se justifier, alors on passerait d’une histoire principale trop évidente et sans surprise à une histoire secondaire complètement tirée par les cheveux ce qui ne correspond pas tout à fait non plus à la définition que je me fais d’un thriller réussi.
Au-delà de l’histoire qui n’a pas réussi à me convaincre, je n’ai pas non plus été séduite par la plume de l’auteur dans ce roman. Je n’y ai pas retrouvé les qualités de conteur que Franck Bouysse a su déployer dans Né d’aucune femme. Cette histoire aux contours flous n’est pas assez dégrossie et les personnages pas assez ciselés pour laisser une empreinte forte dans ma mémoire. L’absence de tension en prime, je sais déjà que cette histoire ne me laissera au mieux qu’un souvenir évanescent.
Tout ceci démontre deux choses.
La première : que le travail de cet auteur a vraiment gagné en épaisseur et en qualité depuis ce titre, ce dont on peut se réjouir pour l’avenir.
La deuxième : que le marketing ne fait toujours pas bon ménage avec la littérature car ce titre aurait dû rester à sa place dans la chronologie des œuvres publiées de Franck Bouysse.
J’avais découvert l’auteur, Franck Bouysse, par son magnifique roman « Né d’aucune femme » qui concourait au Prix des Lecteurs 2019 de l’acte Littéraire, prix qu’il remporta par ailleurs. J’étais tombée sous le charme de sa plume qui apportait une très forte sensibilité à ce roman noir.
Lorsque BePolar.fr et la maison d’édition J’ai Lu ont proposé « Oxymort », autre oeuvre de Franck Bouysse, j’ai foncé sans réfléchir. La quatrième de couverture m’avait confortée dans mon choix. Comment s’est déroulée ma lecture? Et bien, j’en ressors un peu déboussolée.
Tout d’abord, j’ai été un peu surprise du faible nombre de pages. En plus, la taille des caractères étant assez grande, on avance très vite dans l’histoire. Le problème en écrivant un roman court, c’est qu’il faut mettre les éléments du décor en place assez rapidement et l’écrivain ne peut pas tergiverser en s’encombrant de futilités. Pourtant, vu le scénario, cela aurait pu marcher sur plus de pages.
Ensuite, alors que, comme je vous l’ai dit en introduction, j’avais beaucoup aimé le style d’écriture de Franck Bouysse dans « Né d’aucune femme », j’ai été très surprise par celui utilisé dans « Oxymort ». Ce dernier est très brut et direct, composé de phrases courtes, même – occasionnellement – très courtes. Cela n’est pas forcément dérangeant ou déplacé mais je ne m’y attendais pas forcément. Je trouve que cela prouve en quelque sorte tout le talent de l’auteur, de savoir se renouveler, pas seulement dans ses sujets mais aussi dans son univers.
En deux jours à peine (malgré que je travaillais), j’ai découvert l’histoire de Louis qui se réveille enfermé dans une cave humide, sans aucun souvenir sur les raisons qui ont poussé à son enfermement. Bien entendu, le lecteur fera le trajet qui l’y a mené à compte à rebours pour les découvrir.
L’atmosphère de la détention forcée de Louis vaut à elle seule le détour. En effet, c’est oppressant au possible et Franck Bouysse s’amuse de ses lecteurs, claustrophobes s’abstenir!
C’est véritablement dans le contenu de l’histoire que j’ai été un peu dépitée car j’ai trouvé qu’elle était assez « facile », sans grande surprise. Je ne vais pas dire qu’on découvre le coupable et son leitmotiv dès les premières pages mais je ne peux pas dire que je suis tombée des nues lors de sa révélation. Un peu plus de suspens ou d’expectative n’auraient pas été de tout refus. Mais bien entendu, ce n’est qu’un détail dans une lecture qui fut globalement bonne, je dois rester honnête.
Je remercie BePolar.fr et les éditions J’ai Lu pour l’envoi de ce thriller.
Un homme s'éveille enchaîné dans une cave obscure, froide et silencieuse. Que fait-il là? Que lui veut-on? L'homme fouille dans sa mémoire, rappelle à lui ses souvenirs pour tenter de trouver un indice, une raison à son enlèvement et sa séquestration et éviter de sombrer dans la folie. Et son kidnappeur que veut-il? Pourquoi lui passe t-il une feuille avec une ébauche de dessin qu'il doit apparemment compléter?
Merci à Bepolar pour l'envoi de ce roman, je découvre enfin Franck Bouysse.
La réussite de ce roman noir tient plus à la qualité d'écriture de l'auteur et à ses choix de narration qu'à l'originalité de l'histoire elle-même. Le style est travaillé, on sent que chaque mot a été réfléchi, chaque phrase construite avec soin. L'écriture est ciselée, parfois hachée et crée une atmosphère pesante, étouffante si bien que l'on se sent enfermé nous aussi mais paradoxalement on se sent aussi à distance de l'homme séquestré car le ton est plutôt froid et ne prête pas à s'identifier au personnage mais plutôt à l'observer.
On navigue entre instants présents et flashbacks, entre le séquestré, sa petite amie et le kidnappeur, ce qui donne du rythme et permet de comprendre petit à petit les raisons de cet enfermement.
Un roman noir et froid qui a plus de style que de surprises.
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