"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un homme geisha a-t-il le droit d'être amoureux ?
Élevé dans une maison des plaisirs, Mikio est un otoko geisha. Rompu aux arts de la sensualité, de l'écriture, du chant et de la conversation, il aspire plus que tout à s'élever dans la société nippone. Entrer au service du seigneur Akana Fujiwara no Akimitsu lui ouvre le chemin vers la reconnaissance. Mais il lui faudra se soumettre à tous ses désirs, même les plus vicieux. Pris au jeu de la soumission, le jeune homme apprendra à aimer et respecter cet étrange maître... jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre de Kaori, le frère jumeau de son seigneur. Troublé au plus profond de son âme, Mikio suivra ses sentiments en un tracé sinueux.
Entre l'art de la vie japonaise au XVIIIe siècle, les délices d'un voyage au palais impérial, et les ravages d'un tremblement de terre, il affrontera avec honneur toutes les épreuves mises sur le chemin de son bonheur.
Mais sera-t-il capable de décider quel homme emportera son coeur ?
Du point de vue du scénario, c'est assez classique. Un triangle amoureux qui se dessine très rapidement. Ce qui est intéressant, c'est de se demander ce qu'il adviendra, qui gagnera le coeur de Mikio, qui aimera sincèrement ce bel androgyne, avec qui il finira sa vie, ou au moins ce roman. Le dernier tiers du roman est le plus palpitant en ce sens. La première partie déroule une relation de soumission entre un maître et son serviteur, sous l'oeil jaloux et peut-être amoureux d'un frère jumeau. L'arrivée d'un personnage secondaire manipulateur change la donne et rend le dénouement totalement imprévisible. Et puisqu'on parle du dénouement, je dois dire qu'il m'a vraiment séduite. La façon dont Mikio arrive à réaliser son rêve, avec l'aide de beaucoup de chance il faut l'avouer, est touchante, et la fin est ravissante.
Je reste pourtant persuadée qu'avec moins de scènes chaudes, l'histoire aurait gagné en intensité. Sans cela, j'aurais vraiment eu l'impression de lire un roman écrit par un auteur japonais. Je pense que la formation artistique de l'auteur a une influence réelle sur son style d'écriture, très poétique en dehors des scènes de sexe. Il était agréable de découvrir l'évolution des personnages et les liens qui les unissaient sous une plume aussi charmante.
Conclusion : ♥♥♥ Bien que je n'ai pas du tout adhéré au très grand nombre de scènes érotiques, j'ai quand même pris plaisir à me balader dans le Japon ancien, en suivant les pas gracieux de Mikio et la lutte entre les frères. Ce n'est pas un livre exceptionnel mais il est plutôt divertissant. C'est un petit voyage dans le temps, agréable mais pas transcendant, qui aurait mérité moins de nudité et plus de sentiments.
http://sweetie-universe.over-blog.com/2017/07/fiche-livre-otoko-geisha-e.justine.html
Quel plaisir que de lire cette romance toute douce. Je ne suis pas fan de romance historique, j’ai toujours beaucoup de mal à me laisser emporter. Mais ça, c’était avant. L’histoire se situe au japon sous l’ère Edo ente 1603 et 1868. C’est le clan Tokugawa qui règne en maître. C’est un dépaysement total que nous propose Eva Justine. Autant au niveau du vocabulaire employé, la description des scènes érotiques peut rapidement devenir lassante dans tous les livres de romance mais ici on emploiera volontiers des termes très imagés comme la grotte sacrée, la baguette de jade etc. On se retrouve très facilement transporté à une autre époque avec d’autres mœurs. . Et puis il y a les en-têtes des chapitre sous forme de petit diction, tantôt poétique tantôt prophétique, un vrai régal avant de poursuivre l’histoire, il y a aussi un superbe poème chapitre 23 que je mettrai en citation. J’ai apprécié aussi la grande tolérance des relations entre même sexe à cette époque, cela nous change du thème homophobe relativement récurent dans les romans M/M. Dans le résumé, il est dit que le jeune Mikio otoko geisha devra se soumettre aux désirs de son seigneur et maître, même les plus vicieux. Du coup j’imaginais déjà des scènes de supplice japonais torrides, pourquoi pas un peu de kinbaku et bien autant pour moi, apparemment, j’ai l’imagination trop fertile car rien de ce genre. Du coup petite déception sur la supposée perversité d’Akana. On reste dans de la romance soft, toute douce et rafraîchissante, au final c’est vers un autre chemin que nous suivront les mésaventures de Mikio. Sa rencontre avec Kaori, le frère jumeau d’Akana et la belle alchimie que s’en dégage est très bien rendue et c’est un plaisir que de les suivre lors de leurs premiers échanges. La séduction, la beauté et la classe de Mikio font rêver, je vous recommande cette lecture pour une échappée belle au pays du soleil levant avec des us et coutumes à découvrir. Les descriptions des kimonos, des éventails ou encore des jardins japonais me donnaient l’impression d’y être et de voir leur magnificence. Une dernière chose, c’est la très belle photo de couverture qui m’a initialement attirée vers ce livre. L’otoko geisha y est tout simplement magnifique, très bon choix.
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