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Ô vent, ô vent qui parcours le ciel

Couverture du livre « Ô vent, ô vent qui parcours le ciel » de Yuko Tsushima aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782020802765
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La richesse des analyses psychologiques, la finesse de l'observation quotidienne, la subtilité de la construction font de ce roman, probablement l'un des plus remarquables de Tsushima et l'un des plus frappants qui aient été publiés au Japon depuis Sôseki. En dehors de toute mode japonaise,... Voir plus

La richesse des analyses psychologiques, la finesse de l'observation quotidienne, la subtilité de la construction font de ce roman, probablement l'un des plus remarquables de Tsushima et l'un des plus frappants qui aient été publiés au Japon depuis Sôseki. En dehors de toute mode japonaise, Tsushima affirme sa singularité à l'intérieur de son propre pays et sa parenté avec les grands écrivains de l'introspection. A partir de la mort de sa mère (en réalité une longue agonie qui va accompagner toute la narration), l'auteur reconstitue sa vie, en « inventant » un personnage qui est son double, celui de Ritsuko Takasé, dont elle va raconter l'enfance, puis les études, les amitiés, les voyages, l'entrée dans le monde adulte et l'incapacité d'établir des relations sexuelles stables. Et rapidement la narration s'oriente vers l'histoire familiale de Fumiko, une camarade de classe, et plus particulièrement vers celle de Kiyoko, la soeur adoptive de Fumiko, en réalité une « tante » (la fille de la soeur cadette de sa grand-mère). Fumiko est la petite-fille d'une famille d'aubergiste et elle n'a pas de père. Sa mère vit avec un homme, Yamagata, qui va servir de beau-père et deviendra l'unique figure paternelle du roman. Kiyoko part pour les Etats-Unis quand Fumiko est encore enfant et aura deux filles, Mina et Emma, de deux pères différents, élevée l'une au Japon, l'autre à Paris. Lorsque le livre est écrit, ces deux filles sont adultes et Kiyoko elle-même va tomber malade. Si bien que l'agonie de la mère de la narratrice est comme redoublée par celle de Kiyoko. Le livre tout entier est construit sur cet effet de miroir entre deux agonies de deux femmes qui appartiennent à deux générations différentes et avec lesquelles la narratrice a surtout des rapports très différents. Que peut la littérature face au deuiloe Comment raconter la mort, la maladie, le sentiment filial, le regard d'une fille sur sa mère, d'une mère sur sa fille.

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