Des conseils de lecture pour toutes les envies !
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Des conseils de lecture pour toutes les envies !
Ce livre figure dans la liste des coups de cœur de mars 2022. Quel bon choix ! C’est poétique et le tout est dans un écrin de grande qualité que l’on a envie de garder dans la main même après le clap de fin.
Il ne faut que quelques heures pour dévorer ces 102 pages. Quelques heures pour vivre, à travers cette lecture, un superbe voyage. Voyage qui nous transporte directement dans le désert du Sahara, dans la vie des Touaregs et la mémoire des ancêtres.
Adama, petit garçon, fils du chef d’une tribu de Touaregs, aura la chance, grâce à la volonté de sa mère, de faire des études. Elle souhaite pour lui la liberté apportée par l’éducation scolaire.
« Tu seras libre mon fils, car tu sauras lire et écrire ».
Sauf qu’Adama pourtant promis à de brillantes études et à une carrière d’écrivain, sera rattrapé par le poids des traditions et devra se soumettre aux dictats de sa mère et du groupe de Touaregs dont il devient le chef à la mort de son père. Alors va débuter, pour lui, une vie ou il devra enfouir ses rêves dans le sable fin et honorer sa nouvelle mission. Adama va souffrir de cette situation, rien ne lui ressemble. Il va construire son quotidien, partagé entre ses choix de vie qu’il doit refouler et sa volonté de respecter sa mère et les traditions.
Les aléas de la vie vont faire basculer la vie d’Adama et fabriquer son destin.
C’est un bonheur que cette lecture, qui, bien que fiction, nous parle si bien du désert, du respect des usages et coutumes. Chaque chapitre est ponctué d’une citation de grands hommes, grands penseurs ou grands voyageurs.
Merci à Lecteurs.com et à Vibration Editions qui nous propose un joli livre à s’offrir, ou à offrir fourni avec un marque page, belle idée !.
https://www.alombredunoyer.com/nomades-mona-azzam/
Nomades est le petit dernier de Mona Azzam publié aux éditions Vibration en ce premier trimestre. Nomades est une fiction. Nomades est le deuxième ouvrage publié par Mona Azzam aux éditions Vibration après le Sablier des mots, un recueil de poèmes magnifiques.
Vous ne connaissez pas cette maison d’édition ? C’est une erreur. Je vous invite à vous intéresser rapidement à ces sublimes couvertures, à ces marque-pages originaux que vous pourrez découper à l’intérieur, à la qualité du papier et des mises en page. Vibration Editions a 5 ans cette année. Elle a été créée par un passionné qui la porte à bout de bras et que je suis fidèlement depuis le début.
Bravo et merci Jean-Marc. Une fois n’est pas coutume, ce dernier nous offre un texte d’une très grande qualité, le meilleur de Mona selon moi.
« Je me suis avancé. Sans plus regarder en arrière. Sachant que derrière moi, le désert se tenait silencieux tel un long linceul drapé autour des souvenirs d’antan. »
Le désert
La traversée du désert, telle pourrait, telle devrait se nommer les quelques lignes qui vont suivre. Ce désert, étendue de sable à perte de vue, ce désert qui brûle, qui assèche les oueds, dans lequel toute vie semble impossible.
Ce désert qui a asséché ma plume, hypnotisé mes pensées, annihilé mes velléités et volontés de partage. Ce désert qui m’a accompagné et dans lequel je suis toujours installé depuis plus de deux mois. Ce désert qui m’a complètement chamboulé. Ce désert dans lequel j’aime m’isoler pour me reposer et réfléchir.
Car oui, je ne vous apprends rien, il y a des livres qui vous marquent. Il y a des livres qui vous émeuvent. Il y a des livres qui vous « hantent » longtemps. Il y a des livres … Il y a Nomades.
« On ne peut rien changer à son destin » Ésope
Traditions
Nomades c’est l'histoire d’Adama, enfant Peul, fils de nomade, petit-fils de nomade, arrière-petit-fils de nomade. Adama a 13 ans, est né dans le désert et y vit ses derniers moments lorsque les premières lignes noircissent les pages de l’opus.
Nomades, c’est l’histoire d'une construction, d’une reconstruction, c’est l’histoire douloureuse d’une famille, c’est l’histoire d’un combat. Leçons de vie, choix, envie, obligation, respect… Mektoub !
Le désert, encore et toujours, insociable de la chair d’Adama, sa vie, sa survie et celle de son peuple, son ancrage, son inspiration.
Nomades, c’est aussi et avant tout le poids très fort des traditions. Tel un boomerang, ces dernières sont omniprésentes dans la vie d’Adama. Entre respect et transgression, elles jouent un rôle majeur dans son destin.
« L’écriture devenue un mode de survie. Un moyen de retrouver mon désert. Celui que je ne trouve plus. Depuis que des hommes armés ont profané les sablonneuses étendues virginales. Depuis qu’ils ont assassiné les miens. Depuis qu’ils ont mis fin à mes rêves. »
La beauté des mots
Nomades, c’est enfin la beauté des mots en réponse à la cruauté, à la haine, à la guerre. Écrire pour survivre, écrire comme exutoire. Bouffée d’oxygène, les mots sont nos armes. Au fil des pages, les mots coulent, le rythme est fluide. Poésie, émotion, douceur… Les larmes coulent, la voix devient chevrotante, la lecture impossible. L’amour des mots, l’amour du sable, l’amour de la vie… Ne jamais renoncer, ne pas transiger, poursuivre la recherche de son idéal. Mektoub .
Une citation en fin de chaque chapitre, un titre en capitale pour l’entamer. Découpé en quatre parties, quatre époques de la vie d’Adama, Nomades se déguste et se savoure.
Que Nomades est beau, que Nomades est fort, que Nomades est marquant. 2 mois que je l’ai lu pour la première fois et l’impression que c’était hier. En ces périodes incertaines, j’ai eu envie de le relire pour sortir du contexte. Torrent d’émotions, immersion, larmes une nouvelle fois. Nomades est définitivement pour moi le plus beau texte de Mona Azzam. Il est si poétique, si sublime, si inoubliable.
Adama, Mona t’a donné la vie, Mona a rendu un vibrant hommage à ton peuple.
« Du sable, des mots et un long écrit qui n’en finit pas de s’écrire. »
Un seul mot me vient pour conclure : Merci !
Merci Jean-Marc de publier de tel texte, Merci Mona d’en écrire de si vibrant et inoubliable, merci Adama, toi l’enfant Peul, le nomade… toi qui es fait es moi, es elle, es nous.
Lisez Nomades. Et ne renoncez jamais…
5/5
Après Maïmouna, Sénoufo Malienne partie à la recherche d’un paradis inaccessible, et Amine qui, débarqué de son Sahel originel, a trouvé le salut en Haute-Savoie, c’est un nouveau destin que nous conte Mona Azzam dans son dernier roman, "Nomades". Elle nous relate l’histoire d’Adama "…enfant Peul, fils de nomade, petit-fils de nomade…"
Une nouvelle fois, l’auteure nous emmène en Afrique, dans "le désert des dunes, infiniment renaissantes, du Sahara." Ce thème cher à son cœur et maintes fois abordé l’est à nouveau avec la même écriture poétique, le même jeu des mots répétés à l’envi, triturés, travaillés. Je ne l’ai pas lu comme un roman mais plutôt comme un conte, une mélopée, une ode à ce désert sans cesse recomposé. Les phrases ondulent à l’image des dunes ridées par le vent.
Des thèmes importants sont abordés à travers la vie de son héros. La liberté, que sa mère veut lui apporter en l’envoyant à la ville apprendre à lire et à écrire "Ma mère a voulu mon départ…"Toi, Adama, tu iras à l’école, a-t-elle dit. L’école, c’est la liberté. Lire et écrire, c’est la liberté. Toi, Adama, tu seras libre. Libre de quitter le désert, d’écrire le désert…" Et Adama, obéissant, part à Bamako. Mais libre, le sera-t-il vraiment ? Il demeurera sous la coupe de sa mère jusqu’à la mort de celle-ci. Il acceptera un mariage arrangé, des enfants d’une femme qu’il n’aime pas et la charge de remplacer son père à la tête de la tribu.
Liberté, mais aussi fidélité aux origines. Il n’est pas facile de faire un pas de côté. Pour avoir quitté son désert, pour être allé à l’école, avoir appris à lire et à écrire, Adama est considéré comme un traître par les siens. Et il n’était pas là quand les soldats d’AQMI ont attaqué le campement, tué son père et une partie de sa fratrie. Car de cette organisation terroriste et de ses méfaits. Une mémoire pour ceux qui en sont victimes, une mémoire pour ceux qui luttent.
Peu de pages – trop peu ? – pour dire le désert et sa beauté, mais aussi ses malheurs. L’enfant Peul deviendra grand, diplomate et écrivain. Il rencontrera l’amour mais il restera pour toujours "…Adama, celui qui porte le Sahara en [lui], comme une rima. En « a » …"
"Nomades" est un bel hommage au peuple Peul.
https://memo-emoi.fr
Quel plaisir de retrouver l’écriture poétique de Mona Azzam , le sable chaud et le vent du désert . Ce petit opus est un pur bonheur , on accompagne Adama le jeune Peul dans le rêve que sa mère a fait pour lui. Une vie hors du temps où la coutume aura son mot à dire. Des espérances auxquelles il faudra renoncer… mais jamais nulle rancoeur … une belle ode à cet univers de sable qui souffle sur nos joues quelques grains d’humanité…
« Adama. J’existe par ce mot écrit. Le mot existe par moi…J’écris Sahara, j’écris les mots désertiques, les ridules du sable »
À lire assurément
Je vais à nouveau m’émerveiller sur l’écrin que cette maison d’éditions offre à ses textes.
Le choix d’une couverture de qualité par son grain et son esthétique, son marque-page original, une mise en page qui renforce l’écrit.
Ici tout particulièrement, le texte est découpé en quatre actes et ceux-ci scandés en séquences, qui se terminent en citations qui donnent le clap de fin et offrent aux lecteurs une vision.
Mona Azzam, creuse son sillon, celui des mots et de la liberté qu’ils offrent, surtout pour tous ceux qui au départ sont loin de ce moteur.
Henri Calet écrivait : « ce n’est pas ma faute, si en écrivant, mon stylo se transforme en scalpel. »
Adama, n’est plus l’enfant de 13 ans, qui a vu sa vie chamboulée, par l’obstination de sa mère, qui a décidé seule qu’il devait être éduqué.
« Toi, Adama, tu iras à l’école. L’école c’est la liberté. Lire et écrire, c’est la liberté. Toi, Adama, tu seras libre. Libre de quitter le désert, d’écrire le désert, de lire le désert. »
Il va quitter le désert, son père Moussa et ses trois petits frères.
Lui l’enfant Peul et nomade, fier de cet héritage, ne voit pas pourquoi il doit partir.
Ces quelques années d’études, loin des sien est le prix à payer.
Lorsqu’il reviendra, diplôme en poche, la situation géoponique aura eu l’effet d’une déflagration, seul sa mère et un frère auront survécu.
Sa mère, cette femme forte, qui avait décidé pour lui ses études, va l’adouber chef de tribu, puis décider de son mariage.
Et Adama va subir.
Je ne vous en dirai pas plus.
C’est une mélopée que vous entendrez accompagnée du son si singulier du tam-tam.
Une femme du désert qui n’a pas les mots mais veut que sa tribu, son peuple, vive et que la mémoire soit inscrite dans chaque grain de sable du désert.
Le poids des traditions, est omniprésent dans ce destin, il revient comme un son répété, encore et encore, ce tam-tam lointain dans la nuit de cet immense désert.
Ce sage proverbe Peul : « Il faut creuser les puits aujourd’hui pour étancher les soifs de demain. » dit tout de l’immensité des chantiers à entreprendre pour préserver la mémoire des peuples et évoluer également.
Mona Azzam, a su parfaitement donner à ses mots, ce chant intemporel, ces images si vivantes, qui disent la vie par-delà les continents.
J’ai vibré au rythme de ce tempo venu de la nuit des temps.
J’ai oscillé avec ce désir viscéral de préserver les traditions et la tentation s’aller vers autre chose, avec d’autres moyens de préservation.
J’entends le désert et ces mots vont m’accompagner.
Adama Peul et nomade a inventé le nomadisme de l’écriture et c’est son écho qui se répercute dans cette onde intense qui va vous vriller le cœur.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/03/01/nomades-mona-azzam/
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