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Noir de soleil

Couverture du livre « Noir de soleil » de Grégory Rateau aux éditions Maurice Nadeau
Résumé:

«J'accélère le pas dès que l'écho d'un tir ou d'une détonnation me semble plus proche que le précédent. Je m'imagine défiguré, amputé, charcuté pendant plusieurs mois par des infirmières vachardes redoublant de cruauté pour donner une bonne leçon à l'étranger stupide qui a choisi d'être là, au... Voir plus

«J'accélère le pas dès que l'écho d'un tir ou d'une détonnation me semble plus proche que le précédent. Je m'imagine défiguré, amputé, charcuté pendant plusieurs mois par des infirmières vachardes redoublant de cruauté pour donner une bonne leçon à l'étranger stupide qui a choisi d'être là, au mauvais moment, au mauvais endroit, et qui, à la différence des gens d'ici, avait la choix lui d'être ailleurs.» Dans un style brut et une ambiance solaire, on suit Arthur, un cinéaste français d'une vingtaine d'années, débarqué avec sa fiancée, Ana, dans un Liban explosif et brûlant d'interdits. Un voyage initiatique sur fond de tirs et de conflits sentimentaux mais aussi une quête désespérée du bonheur pour cette génération quelque peu égarée.

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Avis (1)

  • Très bon premier roman.

    Découvert grâce à cette critique de la Cause littéraire :

    Noir de soleil, inspiré par Camus, l’est aussi par le cinématographe, le narrateur s’y projetant, comme il se projette dans le film qu’il réalise avec son amie, c’est sous leur regard : Tripoli ville ouverte...
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    Très bon premier roman.

    Découvert grâce à cette critique de la Cause littéraire :

    Noir de soleil, inspiré par Camus, l’est aussi par le cinématographe, le narrateur s’y projetant, comme il se projette dans le film qu’il réalise avec son amie, c’est sous leur regard : Tripoli ville ouverte et Voyage au Liban (1), et comme dans les films de Roberto Rossellini, rien n’est jamais gagné d’avance, le déchirement, l’effondrement ne sont jamais très loin. Grégory Rateau signe là son premier roman, vif, acéré, tranchant, comme le sont les libanais qu’il croise, qui traversent son film, qui infiltrent son roman. Il ne prend pas de gants, il écrit au crochet, à l’uppercut, gauche, droite, gauche, droite, jusqu’au round suivant. La langue de Grégory Rateau s’offre ainsi, rêche, dure, elle vient de la rue, elle en a l’âpreté, la virulence et la vitalité. Noir de soleil témoigne de tout cela, face au soleil, et face à la mer, dans des noces imaginaires.

    Philippe Chauché

    La critique dans son intégralité : https://www.lacauselitteraire.fr/noir-de-soleil-gregory-rateau-par-philippe-chauche

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