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J'ai écrit le récit de la vie de May Arida comme cette vie m'apparaît : un conte fabuleux et une double incarnation. Celle du festival international de Baalbeck qu'elle a accompagné depuis sa création en 1956 et jusqu'en décembre 2011, et celle du Liban tout court, ce pays où elle a vu le jour en même temps que sa Constitution, et qu'elle n'a jamais quitté, ni cessé d'aimer. Mêler l'intime à l'histoire, démêler la sphère privée de la vie publique, l'âge d'or artistique et culturel de l'effervescence politique, les mettre en perspective les uns par rapport aux autres, il y avait là un véritable enjeu d'écriture. Enjeu assez puissant en tout cas pour abandonner un temps la scène théâtrale et arpenter celle de la littérature. Au bout du chemin, je m'aperçois que j'ai manié et remanié les souvenirs de May Arida, comme au théâtre je manie et remanie les mots de l'auteur. Sans y toucher, sans rien en changer, je les ai mis en scène. Mettre en scène, c'est opérer des choix, imaginer le contexte, faire vivre les personnages, planter les décors, braquer les lumières, donner du sens et des émotions. Par conséquent, il n'est pas inutile de préciser ici que dans cet ouvrage s'entremêlent deux voix, celle de May Arida, bien sûr, et la mienne propre. Celle de la mémoire et celle de la narration. Elles ne doivent pas être confondues. Ce conte que je propose aux lecteurs est à la fois vrai et imaginaire. Une sorte de voyage. Entre passé et présent, souvenirs et récit, réel et songe.
Nabil El Azan
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