Oriane de Maison-Dieu, fine, belle et élégante, issue de peu, est la femme dans les années 30 d'un richissime aristocrate belge. Elle règne sur Bruxelles. Secrètement engagé dans la résistance, son mari est arrêté par les nazis et se suicide. Après la guerre, elle se lance à la conquête de Paris et devient bientôt une élégante femme du monde et une avisée mécène. Elle connaît ce qu'il y a de plus brillant dans l'effervescence de la capitale, comme en témoignent les concerts privés de la Callas, ses conversations en tête-à-tête avec Montherlant ou son amitié tenace avec le pianiste Samson François. Son fils Baudoin-Jean, après avoir été fidèle et obéissant, mène sa vie à sa guise, devient collectionneur d'art et séduit les beaux garçons. Au début du déclin, quand les astres qui y brillaient si haut s'éteignent, Oriane commet l'impair d'épouser un millionnaire américain : après quelques années brillantissimes, c'est la catastrophe puis un lent déclin. Comme Marie-Antoinette, elle peut murmurer à la mort en noir : « Nous aurons fait un beau rêve, voilà tout. »
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