Auteurs, autrices et libraires, découvrez qui accompagnera le président du jury Jean-Christophe Rufin !
La Plage est le nom de la boîte de nuit d'une petite ville en bord de Loire. C'est là qu'Arthur, dès l'adolescence et pendant plus de vingt ans, se rend avec frénésie. Dans ce lieu hors du temps, loin des relations sociales ordinaires, il parvient curieusement à se sentir proche des autres, quand partout ailleurs sa vie n'est que malaise et balbutiements. Sur la piste de danse, il grandit au gré des rencontres - amours fugaces, amitiés violentes, modèles masculins écrasants. Au fil des ans, il se cherche une place dans la foule, une façon d'exister. Jusqu'où le mènera cette plongée dans la nuit ? De son écriture précise, Victor Jestin nous conduit au plus près de l'intimité d'un homme qui lutte avec sa solitude, dans l'espoir obsédant d'aimer.
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Arthur fréquente assidûment la discothèque "La plage", mais semble incapable de trouver sa place dans la société...
Vous les avez plébiscités, on vous les fait gagner !
Voilà un jeune auteur de 28 ans qui, par deux fois (1ere fois en novembre 2019 avec La chaleur, lu pour les #68premieresfois) sur des sujets ne m'attirant pas vraiment, a réussi à me scotcher par son écriture !
Dans ce roman le lecteur rencontre Arthur, âgé de 10 ans, invité à un anniversaire dans ...une boîte de nuit. Anniversaire qui tourne au fiasco humiliant.
Pourtant huit ans plus tard, bis repetita, il revient dans la fameuse boîte de nuit avide d'intégrer une bande de copains. Toujours aussi empoté, timide et mal à l'aise, il n'a pas les codes de la vie en société, ce pauvre Arthur. Pourtant, il voudrait désespérément être aimé. Incapable de nouer de vraies relations, il va apprivoiser son corps par la musculation et la danse, car il a eu au moins ce déclic, et devenir un excellent danseur.
Au fil des années, il va s'accrocher à l'espoir de ne plus être invisible, de rompre cette solitude écrasante et tragique. Espoir insensé car la boîte de nuit n'est qu'un amalgame de solitudes d'où rien ne sort jamais. Ses soirées en boîte, de plus en plus nombreuses, sont les seuls moments où il se sent vivant...
Au fil des chapitres et des années, Victor Jestin raconte les rencontres qui ont marqué son héros pathétique et terriblement touchant. Je n'ai jamais été familière du milieu de la nuit et pourtant je sais que les descriptions de l'ambiance, des lieux, des gens sont d'une justesse fabuleuse. La plume de Victor Jestin, précise et fluide est véritablement magnétique. @quintessencelivres parle avec raison de roman hypnotique.
Il y a cette plume particulière et il y a ce personnage d'antihéros, loser magnifique, tellement assoiffé d'amour qu'il rêve de simplement serrer quelqu'un dans ses bras toute une nuit. Et si on s'agace de son immobilisme et de son manque d'ambition, la tendresse l'emporte tant il est émouvant.
C'est un roman juste, fin et intelligent sur la solitude, la difficulté des rapports humains et amoureux, la difficulté de trouver sa place dans la société quand on est ne serait-ce qu'un peu différent.
Merci à Lecteurs.com chez qui j'ai gagné ce roman !
L'homme qui danse par Victor Jestin ou d'après moi, l'allégorie de la solitude en boîte de nuit.
En effet il s'agit du récit d'Arthur, célibataire sans enfant, aujourd'hui la franche quarantaine et depuis toujours attaché à son paradis, La Plage. La Plage est une boîte de nuit. Tout porte à croire qu'Arthur s'acharne à y chercher bonheur sans comprendre que "la nuit tous les chats sont gris"...
En effet, au fil des décennies, ses nuits se suivent et se ressemblent.
C'est une navrante histoire que celle d'Arthur; elle ressemble presque à une fable, celle du clubber qui rêve de simplement trouver l'amour.
Pour ainsi dire que cette œuvre de fiction n'est pas invraisemblable surtout dans notre actuelle époque numérisée et dématérialisée. La plume de Victor Jestin est nette et précise tout particulièrement si vous êtes friands de récits de vie, c'est un texte fluide et réaliste. Difficile de ne pas compatir aux chagrins et peines d'Arthur. Car après tout, ce personnage nous rappelle quelqu'un que nous connaissons bien, que nous avons connu autrefois... ou nous rappelle nous-même?
C'est un très bon livre dont la lecture est enthousiasmante; je recommande.
Littérairement vôtre,
Aïkà
Mauvaise pioche pour moi.
J’avais lu son premier « La chaleur » qui ne m’avait pas déplu mais là, je n’ai pas du tout réussi à accrocher à l’histoire, au personnage.
On suit sur plusieurs années Arthur, un jeune homme qui peine à trouver sa place dans la société. Le contact avec les gens n’est pas facile. Il n’a pas les codes et la spontanéité qui permettent d’entrer en relation.
De façon inattendue, c’est la fréquentation assidue de La Plage, une boîte de nuit au bord de la Loire, qui va lui permettre d’oser. L’apprentissage en autodidacte de la danse va le libérer. Il gagne de l’assurance mais, rapidement, on se rend compte qu’en dehors de la boîte et de sa salle de musculation, le vide est toujours fortement présent. Il ne s’est pas ouvert au monde mais enfermé dans un autre.
Le roman recèle de thèmes importants : la solitude, la difficulté d’être, la pression sociale, la masculinité toxique… mais le tout me semble effleuré. Le chapitrage par année est sans doute un peu responsable de cette sensation. J’ai eu l’impression de revivre un peu les mêmes scènes sans véritable émotion. À aucun moment je me suis sentie en empathie pour Arthur, ce qui est embêtant vu que tout repose sur lui. Le style, passe-partout, n’aide pas à plonger dans le récit.
Dommage !
Un grand merci tout d'abord o lecteurs.com et à Flammarion pour l'envoi de ce roman que j'avais hâte de découvrir.
L'histoire débute en 1990, Arthur est invité à une boum qui se déroule à La Plage boîte de nuit appartenant à l'oncle du garçon qui fête son anniversaire. Non seulement Arthur est celui qui est là pour combler un vide, mais il est timide et l'endroit incongru n'est pas du tout là pour le rassurer. On souffre déjà pour lui dès ce premier chapitre.
Pourtant, c'est bien dans ce lieu que le jeune garçon devenu adolescent puis adulte va passer ses soirées, voir toutes ses soirées lorsque la boîte est ouverte. Cela devient une véritable drogue. Obsédée par l'idée de trouver quelqu'un, il apprend à mieux appréhender son corps, il va s'inscrire dans une salle de sport dans laquelle il travaillera ensuite. Il va s'améliorer de jour en jour en danse, devenant le meilleur danseur de la boîte de nuit. Mais malgré son corps d'athlète, malgré ses performances sur la piste, il ne récolte que des histoires d'un soir sans importance. Et c'est cela durant tout le long du livre. Plus de 20 années de vie fade, triste et sans lumières autres que celles du dancing. Les titres des chapitres sont tous des prénoms masculins (mise à part Isabelle et Alicia) . Toutes des figures masculines auxquelles le jeune homme souhaiterait ressembler ou qu'elles déteignent un tant soi peu sur lui.
Je n'ai pas aimé ce roman qu'il me tardait pourtant de découvrir. J'ai trouvé le style plat, je me suis ennuyée. Je n'ai même pas réussi à avoir de l'empathie pour Arthur à qui j'avais envie de botter les fesses pour qu'il se sorte de cette vie noctambule pleine d'artifice. On a une légère lueur d'espoir quand il rencontre Isabelle. On se dit qu'il va s'en sortir, qu'il a enfin trouvé l'amour et puis non, c''est encore un flop alors on se décourage et on traîne notre misère de lecteur, comme lui sa triste vie d'homme transparent et sans saveur.
https://leslecturJ'ai aimé cette lecture même si j'ai préféré le premier roman de l'auteur.
J'ai été touchée par le personnage principal, Arthur. C'est un garçon attachant. Il s'est toujours senti seul, n'arrivant pas à s'intégrer aux autres comme le font la majorité des gens et ce, malgré tous ses efforts. Il comble alors ce vide, en dansant dans une boîte de nuit, le seul endroit où il trouve sa place.
C'est un lieu unique qu'il fréquente, de manière obsessionnelle, sa seule échappatoire ! Il se sent alors vivant…
C'est une histoire sombre, assez pesante parfois due à la détresse de cet homme que l'on peut ressentir à la lecture de ce texte.
Le lecteur suit Arthur pendant plusieurs décennies. C'est un être singulier, introverti et sincèrement gentil mais un peu en marge de la société. Ses traits de caractère s'accentueront au fil des années, le couperont de la réalité et des individus.
Un roman intéressant sur le mal-être, la difficulté de s'intégrer et sur les relations humaines apportant une réflexion sur ces êtres sensibles qui ne trouvent pas forcément leur place dans la société actuelle.
Certaines personnes ratent le coche de leur vie sans que l'on sache réellement
pourquoi…
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2022/10/lhomme-qui-danse.html
Un rite initiatique passant par la danse qu'il apprivoise en autodidacte mais surtout un mal être constant qu''il oubli quelques heures sur la piste.
Arthur croyant pouvoir y échapper en dansant, alors qu'il s'y enfonce à en devenir marginal et ne souhaitant que vivre la nuit aux sons des basses et des tempos.
L'auteur décrit si bien ce spleen prolongé, les mots dansent eux aussi et se heurtent aux émotions !
Immédiatement dans le bain avec les premières pages.
Qui est L’homme qui danse ?
Il s'appelle Arthur et on le découvre, à chaque chapitre, à travers la rencontre d'autres hommes et femmes qui passent plus ou moins longtemps dans sa vie - plutôt moins car Arthur est un individu à part, solitaire qui n'arrive pas à entrer en contact avec les autres, les codes de la société lui font défaut sauf dans ce milieu de la nuit. Ce lieu de rencontres, c'est cette boîte de nuit de cette ville de Province, "La Plage". D'abord réticent à se mouvoir, Arthur, prend petit à petit ses aises et ses habitudes et cette boîte devient son lieu.
Le sujet de départ est intéressant et pas courant mais j'étais un peu spectatrice de L’homme qui danse, l’envie de le voir bouger ses lignes et qu'il se passe un événement marquant. Et j'ai été un peu déçue, je n'ai pas éprouvé d'empathie pour Arthur, j'avais envie de le secouer de le sortir de sa boîte. Certes il n'y a pas d'injonction au bonheur, à suivre les conventions de la société. Mais je m'attendais donc à un revirement, comme dans "La chaleur", le premier roman de Victor Jestin où j'avais ressenti une vraie tension. J'étais à côté de Léonard, dans l'émoi et le drame de l'adolescence, dans l'attente, j'ai été captivée par l'atmosphère plombant. Ici la boîte de nuit aurait pu être aussi ce lieu oppressant qui cache quelque chose.
A part ça, j'ai eu plaisir à lire cette histoire et la fin est belle. Je continuerai à lire cet auteur qui a vraiment un style.
Finalement une cohérence pourrait avoir lieu dans les romans de Victor Jestin : j'aurais bien vu comme titre « La plage » après "La chaleur".
Sur un parking, un bâtiment comme un container échoué en périphérie d'une petite ville des bords de Loire. Ce pourrait être un gymnase, un entrepôt, mais c'est« La plage », la boîte de nuit ou Arthur viendra gâcher sa jeunesse et tromper sa profonde solitude. Sa découverte du dancefloor Arthur la fait à l'âge de 10 ans, à l'occasion d'un anniversaire où il est invité in extremis. Une expérience soldée par une humiliation cuisante dont il sortira écoeuré. Mais à 18 ans, pris dans l'engrenage des injonctions sociales, il y reviendra et y fera ses premiers pas de danse. Une révélation pour ce grand solitaire, une parenthèse hors du temps où il met à distance son quotidien banal. le début d'un pèlerinage nocturne quasi quotidien pour fuir la vacuité oppressante de ses journées.
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La vie d'Arthur, c'est « ultra moderne solitude ». Un jeune homme banal, avec un environnement familial stable et des ambitions moyennes, mais empêtré dans une timidité maladive, introverti, limite associal. Et surtout un jeune homme avide d'amour ou d'amitiés, avec un besoin énorme de reconnaissance. Ce n'est qu'à La Plage qu'il la trouve, sous les stromboscopes, dans la pénombre et dans l'écho des basses. Alors il danse. Il danse pour se faire accepter. Il danse pour se faire remarquer. Il danse pour briller. Il danse pour trouver quelqu'un à aimer. L'espace de quelques heures dans cet espace glauque et un peu sordide, il quitte sa
cape d'invisibilité, il savoure les maigres avantages que lui confère son statut d'habitué, et il oublie sa vie vide et étriquée. Il est un peu minable Arthur, englué dans la gêne si loin des codes habituels de la virilité, mais il est touchant dans sa quête éperdue d'amour. Il est attachant ce loser magnifique dont les nuits sont plus belles que les jours. Cet éternel ado, incapable, au fil des ans, de quitter cette boîte rassurante, comme il est incapable de grandir et d'endosser des responsabilités. Une boîte, enfin, à l'ambiance criante de réalisme pour qui a connu cet univers si particulier des discothèques de province, symbole des nuits de fête pour toute une génération, désormais ringardes et dépassées.
Alors, tentés par une dernière danse?
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