"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qui ne connaît les lits ou les tables gigognes, et naturellement les fameuses poupées russes qui s'emboîtent les unes dans les autres ? Mais les portes gigognes ? Il pourrait s'agir, simplement, des multiples portes qui, l'une après l'autre, jalonnent les principaux événements de notre vie. Porte de l'école, du bureau, de la demeure de l'enfance, de la maison de la personne aimée : est-il un souvenir qui ne soit marqué par telle ou telle de ces portes ? Plus gravement sans doute, ces portes gigognes évoquent aussi ces passages de nos existences, de plus en plus étroits, ces situations de plus en plus difficiles qui, nous enfonçant chaque fois plus profondément au coeur de nous-mêmes, nous mènent finalement vers notre lumière, ou notre obscurité. Tel est l'itinéraire du héros de ce conte. Un problème de santé, le premier de sa vie, le désarroi propre à cet âge où l'on n'est ni encore assez jeune ni déjà assez vieux pour renoncer, le départ de sa fille qui a dix-huit ans, c'en est assez pour permettre le terrible constat : d'un côté l'ennui dans la lourdeur de son épouse vieillissante, de l'autre le désir et le vertige que lui inspire la féminité naissante de sa fille. Ainsi débute ce drame que l'auteur, de porte en porte, sans concession ni défaillance, va construire, conduire, dénouer. Drame assurément pathétique, douloureux, mais auquel l'écriture et la composition de ce livre, subtile et délicate, vont accorder une grâce : celle de ressembler aux jeux de notre enfance.
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