"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alice, romancière de 36 ans, apprend qu'elle est la seule héritière d'une riche Vénitienne qui lui lègue notamment un palais du xive siècle. Elle projette de le vendre, mais lorsqu'elle découvre que son mari la trompe, elle décide de divorcer et de s'installer à Venise dans cette magnifique demeure. La jeune femme rencontre alors le docteur Fabio Lombardi et est immédiatement séduite.
Une légende selon laquelle son palais serait hanté va la mener sur les traces de son aïeule, Alicia Cenatiempo, une femme à la destinée incroyable et mystérieuse.
Avis : MYSTÉRIEUX
Je remercie les Editions DE BOREE, mais aussi tout particulièrement Karine Lebert qui a souhaité me donner l’occasion de découvrir Les Ombres du Palais, roman se déroulant entre Paris et Venise. J’avais beaucoup apprécié Pour l’honneur des Rochambelles paru en mars 2021 et je souhaitais continuer à découvrir cette auteure.
Le roman nous fait faire des allers-retours géographiques entre Paris et Venise mais aussi temporels puisque nous découvrons Venise en 1348 et Paris en 2013. Alice et Alicia essaieront de nous perdre en emmêlant leurs destins mais nous retiendrons surtout l’appétit de vivre de ces deux personnages.
Alice est une jeune maman romancière dont le couple part à vau-l’eau, qui vit de son travail et qui va avoir l’immense surprise de se retrouver héritière d’un palais vénitien du 14ème siècle. Si sa première idée est de s’en débarrasser, le charme des lieux va la fasciner au point de chercher à apprivoiser la demeure et d’en percer les mystères. Cela la mènera sur la piste d’Alicia qui, elle, vivait au Moyen-âge. Quand un bel homme intelligent s’invite dans la vie d’Alice, il faudra s’interroger sur fuir ou succomber.
Ce roman est dépaysant et harmonieusement documenté pour ne pas nous encombrer de détails mais pour nous dévoiler les beautés d’une ville enchanteresse et nous faire remonter les siècles en toute simplicité. J’ai aimé découvrir, comme au hasard, une lampe "Jieldé" ou une chaise "Tolix", m’étourdir avec la pensée d’un verre de Bardolino ou un cocktail purée glacée avec du "prosecco di conegliano".
La lecture est facile car l’écriture est fluide, à l’image des gondoles glissant sur les canaux vénitiens. Vous ferez sûrement comme moi, si vous en avez le temps, vous chercherez à savoir ce que va devenir une jeune femme courageuse et volontaire à qui le destin a réservé une belle surprise, et pour cela vous ne lâcherez pas ce roman avant le dernier point. Et la fin est surprenante !
Les ombres du palais.
J'ai eu la chance de rencontrer Karine Lebert lors d'une rencontre d'auteurs normands organisée au sein de l'exposition « Villa des arts » qui se tient chaque annee dans mon village.
J'ai apprécié l'auteur et la femme souriante, aimable, disponible et je n'ai plus lâché sses ouvrages. D'elle j'ai lu « Les brumes de Vouvray » et « Les Demoiselles de Beaune ». Je viens de terminer « Les ombres du palais » dont l'action nous emmène de Paris à Venise en passant par la ThaÏlande et le Kenya.
L'intrigue se déroule principalement au cœur de deux villes : Paris et Venise et sur deux époques : 2013 et le XIV. Ces allers et retours sont rythmés en chapitres.
L'héroïne, Alice Chatelier est une femme moderne bien ancrée dans son époque. A 46 ans elle a tout pour être heureuse : elle vit dans un bel appartement parisien, elle est mère de deux adolescents (Lola et Raphaël) sans autres problèmes que ceux liés à leur âge, elle est marié à Hervé cadre d'entreprise dont le salaire et les responsabilités lui assurent un agréable train de vie. Oui mais voilà sous ce verni de la famille standard heureuse les fêlures apparaissent et Karine Lebert nous fait pénétrer avec beaucoup de pudeur mais sans faux semblants dans la psyché d'Alice. Hervé part souvent en voyage d'affaires dans des contrées lointaines (notamment en Thaïlande) laissant à Alice le soin de gérer seule le quotidien de la famille. Alice regimbe car elle travaille : c'est une romancière à succès qui vit de sa plume.
Karine Lebert fait-elle à ce moment là d'Alice son double lorsqu'elle nous dit sa frustration de ne pas être considérée comme une femme qui exerce un véritable métier ? S'est-elle heurtée, comme Alice à des réflexions donnant à entendre que l'écriture est uen sorte de passe-temps ? Que ses livres ne sont pas de la littérature puisqu'ils s'adressent majoritairement à des femmes, les héroînes sont des femmes et la collection « Terre de Femmes » porte bien son nom ?
« Les ombres du palais » semblent commencer comme une chronique d'une vie morne dans la veine de « La beauté des jours » de Claudie Gallay mais. Coup de théâtre (ou de baguette magique... par le plus grand des hassards Alice hérite d'une tante inconnue, Odetta Cenatiempo richissime Vénitienne propriétaire d'un palazzo réputé hanté par une enfant, d'importantes liquidités etx fait extraordianaire, de tableaux médiévaux en excellent état représentant une fillette blonde ;
En épouse modèle, un brin conventionnelle, Alice se rend à Venise pour dévouvrir son héritage avant que de le vendre : sa vie est à Paris aurpès d'Hervé et de ses enfants se dit-elle.
Second coup de théâtre, déflagration d'orage dans le ciel serein du mariage, Alice apprend que son époux la trompe depuis plusieurs années : il a une maîtresse, Limai, et une fille en Thaïlande.
Loin de s'apitoyer sur son sort, Alice va rebondir et tel un chat (c'est un animal important du roman) prendre une nouvelle direction de vie. Ce palais qui lui a tant plus, elle ne le quittera plus.
Alice entame une procédure de divorce, s'installe dans le palazzo légué par sa tante et, en femme pratique, décide de transformer le rez-de-chaussée en salon de thé, encouragée en cela par Fabio Lombardi, séduisant médecin italien dont elle a fait la connaissance.
En romancière aguerrie, notre héroïne endosse le costume d' »Alice détective » et tel le personnage de Caroline Quine entreprend de résoudre le mystère qui entoure la légende du palazzo hanté.
Aidée par l'archiviste local, elle mène un véritable jeu de piste pour retrouver la trace de son ancêtre Alicia Cenatiempo, reconstituer son histoire et... envisager de lui rendre justice en relatant sa vie.
Karine Lebert entraîne le lecteur dans une lecture « à remonter le temps » et l'espace. Nous voyageons de Paris à Venise, de 2013 au XIVème siècle.
Cette mécanique est bien huilée car le «voyage spatio temporel » s'effectue au fil des découvertes d'Alice sur la vie de son aïeule
J'ai beaucoup apprécié les descriptions des repas et scènes de vie au Moyen-Age mais j'ai regretté, qu'a contrario il n'y ait pas de description des lieux visités par Alice (sont simplement cités le café Florian, le pont du Rialto).
Je me suis aussi livrée à un petit jeu à la « Da Vinci Code » face à Karine/Alice
Alice/Alicia.
Comme je l'ai noté plus haut, Alice ressemble à Karine Lebert par certains côtés:: elles sont toutes les deux romancières, leurs livres, comme le dit Alie à Fabio sont plus volontiers lus par les femmes, les héroïnes de leurs ouvrages sont des femmes. Et puis le livre refermé on se plait à penser qu'en remplaçant « Alice » par « je », nous l'avons lu l'ouvrage qui rend justice à Alicia : c'est « Les ombres du palais » écrit par Alice/Karine, le personnage d'Alicia étant pour moi le plus élaboré, le plus « vivant » dans la description de sa vie, de des aventures, dans la mise en lumière de ses sentiments, comme si Alice n'était qu'un faire-valoir.
Et puis je me suis intéressée à Odetta/Alice/Alicia
Après la mort d'Odetta (dont on ne connait ni le lien avec Alice, mis à part que c'est une tante- maternelle, paternelle ? Ni avec Alicia (est une descendante d'un de ses frères, et si oui lequel?) « Le miroir se brisa », la figure d'Odetta n'étant là que pour servir de déclencheur..
Le O se brise en deux partie distinctes comme les espaces temps du roman : le O devient C (pour Cenatiemp) et C (pour Chatelier). Quelle ironie aussi que les deux héroïnes aient un C poru patronyme et le même prénom : Alice faisant miroir à Alicia.
J'ai passé un agréable moment de détente en compagnie de Karine Lebert et de ses personnages.L'écriture est fluide, les passages entre les époques très bien amenés.
LES OMBRES DU PALAIS … de KARINE LEBERT « Editions DE BOREE »…( mon résumé )
Vous connaissez la chanson « un roman pour Dames de Somerset Maugham » ?? . La collection Terre de femme nous propose ici un roman très féminin non pas du célèbre dramaturge mais d’une jeune femme Karine Lebert… Voilà une belle découverte.. dans un style agréable l’auteur nous promène du Moyen âge à notre époque . L’ héroïne, Alice, hérite d’une palais vénitien.. et oui cela existe !!! Elle s’y installe , après des déboires matrimoniaux… mais la présence fantomatique d’une lointaine aïeule à la vie tourmentée semble investir les lieux ..
Karine Lebert dresse son roman en alternant d’un chapitre à l’autre, telle une double narration , les aventures des deux femmes de l’époque médiévale à la notre .. En 1348 le destin d’une petite italienne est une tragédie.. enlevée à sa riche famille de marchands de la cité des Doges, elle va être contrainte de revêtir l’identité d’une autre enfant disparue…se retrouver chez de riches parisiens après avoir passé plusieurs années chez une nourrice rustre mais affectueuse..de nombreux bouleversements ravageront sa vie.. Alice passionnée ,veut découvrir la vérité… elle est surtout intriguée par les tableaux faisant partie de son somptueux héritage.. ces portraits sont ils ceux de sa belle ancêtre vénitienne ?? Rien n’est moins évident !!!
j’avoue avoir préféré le côté fresque médiévale, haut en couleurs, où se mêlent faste et intrigues. Il se dégage de ces chapitres une ambiance évoquant « la chambre des Dames « de Jeanne Bourin ..Mais le retour à notre siècle , vu le dénouement, n‘est pas si rassurant que çà..En espérant une suite , le lecteur plonge la tête la première dans ce délicieux roman . Nathalie Bullat - 2 juin 14
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