Cette ode au lac Léman, sous forme de jeu poétique, est née de l'assemblage de fragments d'oeuvres de l'auteure. Par la magie du hasard de leur apparition, à la manière surréaliste des cadavres exquis, elle invite à une balade gracieuse et vibrante soumise aux variations d'humeurs d'un ciel et d'un lac devenus miroirs de l'âme. Des jours durant elle ne vit plus rien des crêtes enneigées, des vignes graphiques et des arbres nus de l'hiver. Plus rien d'autre que le noir du tunnel, puis le noir du noir, le noir de Malevitch. Et un jour, comme ça, d'un coup, par lassitude de leur sale travail, les forces sombres de l'invisible s'épuisent et perdent le combat.
Un matin clair se lève alors, triomphant.
Per giorni non vide più nulla delle cime innevate, vigneti intravisti e alberi spogli d'inverno. Non è rimasto altro che il nero del tunnel.
Poi il nero del nero, il nero di Malevich. Un giorno, all'improvviso, per la stanchezza del loro pesante lavoro, le oscure forze dell'invisibile si esauriscono e perdono la battaglia. Poi sorge un limpido mattino, trionfante.
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