"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si la planète Nakamura est surnommée la « planète Porno » par l'équipe d'explorateurs et de scientifiques japonais qui y ont installé leur base, c'est que la végétation et la faune ont la fâcheuse habitude d'y forniquer à tout va, se croisant avec n'importe quels genre ou espèce et produisant ainsi un écosystème des plus énigmatiques.
Aussi nos savants sont-ils fort perplexes lorsqu'une de leur collègue se fait engrosser à son insu par une spore pas très catholique... Trois hommes sont alors envoyés en mission pour contacter la tribu d'autochtones qui semble détenir le secret de la coexistence dans ce milieu, afin de savoir comment la soigner. Mais leur voyage à travers la planète porno leur réserve bien des surprises... Une farce cocasse, érotico-comique, moquant la séparation des genres.
Une couverture d’Icinori, explicite, joyeuse qui donne une furieuse envie d’en savoir plus, surtout que le mot salmonelle n’évoque pas quelque chose de réjouissant sur notre planète terre.
« Le Dr Shimazaki, notre spécialiste en botanique et l’unique femme de ce group de recherches, est tombée enceinte. Rassemblez-vous immédiatement pour une réunion d’urgence ».
Ok, va-t-on voir tous les hommes de cette équipe passer à la moulinette pour trouver le père de cet enfant à naître ?
Mince alors, c’est le fautif est une fougère, oui mais pas n’importe laquelle, un « engrosse-veuve » ! Oui, vous m’avez bien lu. Cette fougère pousse en Nunudie et cette chère Docteur en a inhalé les spores. Cette plante n’engrosse pas que les veuves, mais toute femme non vierge et le Dr Fukada d’y aller de sa petite perle :
« Par ailleurs, il me parait évident que le Dr Shimazaki n’est plus vierge, ajouta-t-il avec un sourire. Après tout, elle a quand même trente-deux ans. Il serait cruel de la traiter de débauchée sous prétexte qu’elle n’est pas vierge ».
Et vlan, prends ça dans les dents. Un habitué des perles et jeux de mots, ce cher Docteur !
La planète Nunudie mérite bien le nom de porno que lui a donné une équipe antérieure Ceux donnés aux plantes, reliefs sont tout aussi parlants. Ainsi, le « cap de la Branlette » et le « mont Gent-le -soir qui pousse un gémissement de femme en extase ». Je ne suis pas au bout de mes surprises ! Entre les algues farfouilleuses, si vicieuses, le crocopile-à-l’heure, le tatami-popotames, l’alligator-pilleur.
« Ils n’attaquent pas, mais ils viennent vous faire des choses vicieuses. » ,
sans oublier les méduses-raplapla. Ha, les touche-pipettes, les irrélations, les triques-du-midi, les lapins-aux-oreilles-en-grappes, des vaches accordéons. J’allais oublier les rouges-glands, les réveilles-bobonnes…
Tout un environnement soi-disant vicieux. Quant aux nunudiens qu’ils veulent contacter pour savoir comment avorter le Dr Shimazaki, ils se promènent, bien sûr, à poil et forniquent à tout va, comme les bonobos.
Ce qui intriguent nos professeurs-explorateurs, c’est que, avec toutes ces fornications inter-espèces, la planète ne soit par surpeuplée. Sona et Mogamigawa se disputent au sujet de la « théorie de la dégénérescence », « le rétrocontrôle négatif » qui vont à l’encontre des théories de Darwin, tout comme le devenir des bébés hybrides qui naissent de ces copulations. Mais si, c’est très sérieux et sérieusement expliqué. Et puis, il y a les tarentines-nourrices qui ont une importance beaucoup plus grande que ce qu’ils n’imaginaient. Oh, les champs de myosotristes et le « phénomène Algernon ». En traversant cette prairie, vous perdez la mémoire, et la faculté de penser. Heureusement le phénomène est réversible, à condition de ne pas y rester.
J’ai passé un moment entre rire et sourire avec ce petit livre. Peut-être faudrait-il une suite avec un peu plus de la vie des nunubiens qui n’est qu’effleurée, attention, je n’ai pas dit caressée ! Et puis, j’aurais aimé savoir comment ils ont sauvé le Dr Shimazaki.
Un bon délire comique, quelque peu débridé, sans une once de vulgarité qui fait un bien fou.
Les hommes salmonelle sur la planète porno (j’adore ce titre) des Editions Wombat à lite pour délirer.
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