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Le second livre de Fulcanelli vient en suite logique au Mystère des Cathédrales dont il se montre, par surcroît, le développement abondant et précieux, dans le double domaine spirituel et physique du Grand OEuvre. On y trouve d'abord une longue exposition, en divers chapitres, des connaissances philosophiques et scientifiques au Moyen Age, qui permet au lecteur d'accéder plus facilement au niveau supérieur où se situe l'alchimie.
L'interprétation hermétique, sous la plume du grand Adepte, ne laisse pas de continuer à séduire par son originalité et à convaincre surtout par sa souveraine justesse. Elle s'étend donc à de nombreux monuments qui deviennent alors les demeures de la Sagesse, à bon droit bénéficiaires de l'épithète philosophales. Ainsi défilent, sous les yeux physiques et ceux de l'entendement, le manoir de la Salamandre à Lisieux, la maison d'Adam et Eve au Mans, la cheminée de Coulonge-sur-l'Autize, le château de Dampierre-sur-Boutonne, le tombeau de François II, duc de Bretagne, à Nantes, et beaucoup d'autres encore.
L'ouvrage qui est réimprimé aujourd'hui apparaît plus actuel qu'en l'an 1930, quand il sortit, à son tour, dans l'indifférence, quasi générale, à l'égard de l'alchimie dont il était la voix venue du fond des âges, en même temps que la voie conservée par l'unanime tradition. Conséquemment dépositaires de l'antique discipline d'Hermès, à l'instar du Mystère des Cathédrales, Les Demeures Philosophales présentent les vingt facettes triangulaires de l'intégrale connaissance et brillent de tous les feux de la jeunesse et de la perpétuité.
Philosophes et physico-chimistes, spéculatifs et praticiens, artistes et poètes, curieux de tous les genres, trouveront largement leur compte, dans cette exégèse ésotérique des scènes et des motifs qui décorent singulièrement Les Demeures Philosophales.
Surtout lorsqu'elle est vivante et humaine, l'énigme agace, irrite et exaspère les autres hommes. Cela combien à tort, quant au mystère Fulcanelli, puisqu'il serait répréhensible, au plus haut point, qu'on arrivât, quelque jour, à le dissiper.
Les Demeures Philosophales parurent au mois d'octobre 1930: j'étais moi-même auprès du maître depuis 1915. De ce dernier, que sais-je au juste, sinon que son savoir était immense!
Si, en Héliopolis, je me trouve, toujours et très sévèrement soumis, par le serment, à l'ancestrale discipline du secret, combien, en revanche, de hauts personnages, libres et puissants, qui eussent pu parler, même confidentiellement, se turent, comme liés par un tacite accord! Il importe qu'on sache, en particulier, que Fulcanelli, dans sa jeunesse, était reçu par Chevreul, de Lesseps et Grasset d'Orcet; qu'il était l'ami de Berthelot et qu'il connut très bien Curie, son cadet de vingt années, ainsi que Jules Grévy et Paul Painlevé.
Dans l'automne de 1919, alors que je me trouvais avenue Montaigne, avec Julien Champagne qui travaillait là, pour Paul de Lesseps, Fulcanelli arriva inopinément. Crêpe au bras gauche, j'étais en deuil de ma grand'mère, de sorte que, surpris, le Maître continua ses questions:
" Mais quel âge avait-elleoe " Comme mon aïeule paternelle était née en 1839, je répondis:
" 80 ans. " " Tiens! s'exclama-t-il, tout juste le mien! "
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