"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un premier roman qui célèbre ce monde vivant et ce territoire que nous voudrions transmettre, intacts, dans toute leur splendeur, à celles et ceux qui viendront après nous.
Koksoak ! Koksoak ! On dirait le cri du corbeau. Ainsi se nomme le fleuve qui traverse Kuujjuaq. C'est là que Guillaume a décroché son premier emploi de professeur. D'abord, il a survolé un pays qu'il croyait aimer mais dont il ignorait tout. Puis il y a eu ces douze adolescents inuits, capuchons sur la tête, qui le fixaient en silence. Ce n'est qu'après que sont venus les expéditions de chasse, là où le caribou se fait de plus en plus rare, et, au beau milieu de la nuit, le match de hockey le plus âprement disputé qu'il ait jamais joué... Guillaume comprend que, un jour pas si lointain, ses enfants reviendront en pleurs de la forêt, parce que les bulldozers seront juste derrière la tente. Il ne saura quoi leur dire. Il n'aura que le silence du Nord à leur offrir
Un livre qui m'a sorti de ma zone de confort ! Mais ce n’était pas pour me déplaire, j’ai adoré me retrouver un temps au nord, un temps au sud du Québec. On se retrouve dépaysé, tout autant que Guillaume, le personnage principal.
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La plume de l’auteur est très poétique, immersive et maîtrisée. J’ai adoré la façon dont le personnage raconte les histoires à ses enfants, je n’aurais pas été contre quelques anecdotes de plus ! ☺️
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J’ai été touché par le passage où il raconte une histoire avec son père, malgré la pudeur des personnages, on sent tout l’amour qu’ils se portaient et c’est émouvant.
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Une histoire calme que j’aurais bien lu au coin du feu en hiver.☺️
Je suis tombée sous le charme de ce roman à l’écriture poétique et authentique !
Guillaume, un jeune professeur, choisit de partir enseigner en terre Inuits à Kuujjuaq. Dès son arrivée, le dépaysement est total……
Situé sur les bords de la rivière Koksoak, Guillaume va découvrir toute une culture au sein du peuple Inuit, les matchs de hockey, la chasse aux caribous, le patinage, ses collègues, ses élèves, la motoneige….. et puis sa femme ! Lorsqu’elle tombe enceinte, c’est le cœur lourd mais rempli de souvenirs qu’ils rejoignent leurs familles dans le Sud. Ces trois années resteront gravées dans la mémoire de Guillaume. Roman sur deux périodes, avec la découverte de la terre inuit puis sa vie entourée de sa femme et ses enfants.
L’écologie et ses enjeux, la famille, les relations humaines, la transmission, la beauté de la nature, sa destruction, l'urbanisation..... l'auteur aborde très bien ces thèmes et nous pousse à la réflexion.
C’est authentique, beau, rempli de tendresse, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman…….
Le roman s’ouvre avec le voyage en avion de Guillaume, jeune professeur de français, qui quitte le Sud du Québec pour le Nord. Il prend son premier poste à Kuujjuaq. Il y découvre une culture, un peuple, une autre vie. Les Inuit ont trois langues, l’inuktitut qui est leur langue maternelle, puis l’anglais pour pouvoir travailler et enfin, pour certains, le français. Guillaume doit d’abord réussir à comprendre les codes et les coutumes des Inuit pour pouvoir enseigner aux adolescents. Tout un apprentissage !
Le livre a deux temporalités, lorsqu’il est dans le passé, c’est-à-dire les 3 années d’enseignement à Kuujjuaq, le narrateur s’adresse à Guillaume en le tutoyant. Puis quand le texte bascule dans le présent, le narrateur parle de Guillaume à la troisième personne du singulier.
Pendant ces années passées dans le Nord, Guillaume fait la connaissance de Caroline, une autre enseignante, qui deviendra sa femme. Lorsqu’elle est enceinte, ils décident de rejoindre leurs familles dans le Sud et de s’y installer pour fonder leur foyer. Ils auront 3 enfants : Laure, Samuel et Marie-Claire.
On les retrouve donc 10 ans plus tard, une vie paisible faite d’histoires racontées à côté du poêle, de balades en forêts parmi les pruches et les épinettes, de camping dans la tente au fond du jardin. Ça sent bon la forêt ! Mais une menace plane, celle de la construction d’autoroutes et d’infrastructures qui démolissent les forêts. Guillaume est préoccupé par ces changements écologiques. Il est reconnaissant envers son père qui lui a transmis l’amour de la nature et l’a élevé en lui apprenant à pêcher, à vivre dans la forêt.
Le froid et la neige sont également très présents. Dans le Nord, Guillaume est initié à la chasse et part en week-end avec les autochtones. Il ne parle pas l’inuktitut et il n’y a pas de distraction sur place. Il réussit à s’intégrer à la communauté grâce au hockey. Il s’avère être un excellent joueur. Le roman donne aussi une belle place à ce sport.
Le texte est parsemé d’expressions québécoises et de noms en inuktitut, qui ne gênent pas la lecture. Au contraire, ils participent au voyage dans une culture, un pays. L’écriture est poétique. Il y a parfois des lettres ou des extraits de son journal de bord.
Une belle lecture pour ma part et un très beau voyage dans ce « territoire sauvage de l’âme ».
Il fut un temps où les Inuits chassaient le caribou sur des traineaux avec leurs chiens, mais les motoneiges les ont remplacés et les peuples du Nord canadien ont du s’adapter aux transformations que leur a imposées le monde moderne.
Guillaume, jeune professeur de français, choisit d’aller exercer pour son premier poste à Kuujjuaq, en pays Inuit, et le dépaysement dépasse de loin tout ce qu’il avait imaginé.
Pourtant, il réussit son intégration grâce au hockey et parvient à se faire apprécier par ce « peuple du soleil levant » et à aimer passionnément ce village loin de tout, pendant les trois années où il y vivra.
Mais lorsque sa femme Caroline, rencontrée dans ce territoire sauvage, tombe enceinte, ils choisissent de revenir vivre auprès des leurs, dans le Sud.
Happé par le passé, Guillaume se souvient de son père qui vivait en osmose avec la nature et lui transmettait une sagesse faite de connaissances ancestrales. Face à la transformation du monde qui l’entoure, il regrette ces jours heureux passés dans la toundra, sous le vent et les aurores boréales et se dit que ses enfants eux, vont devoir « apprendre à tout perdre ».
Un premier roman rythmé par la nostalgie et le regret du temps passé qui m’a semblé bien pessimiste quant à l’avenir de notre Planète et de ses régions encore sauvages.
J’ai regretté cette vision très négative d’un monde qui va inexorablement changer et il me semble que la seule façon de ne pas le regarder disparaître, c’est d’avancer avec lui et de l’accompagner vers ce qui peut être positif pour demain.
Si le vocabulaire et les expressions canadiens ne me sont pas familiers, l’écriture poétique de Jean-François Létourneau est universelle et ce voyage vers les régions sauvages du Grand Nord est néanmoins superbe.
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