Le temps suspendu est une suite de tableaux de la vie algérienne, et constantinoise, des premières années de l'indépendance. La guerre de libération est finie mais reste discrètement présente. Ce n'est plus la période française mais des Français sont là, vivant en bonne entente avec les Algériens. Le socialisme n'est pas encore arrivé. Temps intermédiaire, temps d'attente, temps suspendu.
L'auteur ne se veut pas historien. Il met en scène des personnages qu'il regarde vivre, avec tendresse, dans les simples détails de leur vie quotidienne.
Tendresse et poésie. La vie quotidienne est belle, nous dit l'auteur dans des poèmes qui émaillent le récit - et suspendent le temps. On se donne le temps de regarder, savourer l'instant, les couleurs, les sons, les goûts.
Le temps suspendu est également un roman d'ambiance dans lequel la réalité est dessinée avec ses contours parfois durs ou douloureux. La vie est aussi faite de cela, du crime et des policiers. Mais ce n'est pas l'essentiel, ces policiers et ces médecins sont d'abord des hommes avec leurs goûts, leurs habitudes, leur famille.
Peu d'histoire, dans ce roman, peu d'événements mais le tableau poétique d'une époque donnée, qui touchera les amoureux de Constantine.
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