"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Depuis des années, la fin du jour condamnait Marge à une petite mort. Quand le soleil sombrait, elle se rendait compte combien son existence était vague, nuageuse, fragile, et son anxiété incommunicable. Pendant quelques instants, où qu'elle fût, Marge s'éclipsait.Pour certains esprits sensibles, c'est un passage qui révèle la dualité du clair et de l'obscur, du connu et de l'inconnu. Mais à d'autres, qui en sont franchement bouleversés, ce mystérieux passage dénonce un combat plus ambigu encore : le pur contre l'impur, le Bien contre le Mal.J'ai approché un assassin qui, dans la tradition des grands monstres du crime, devenait fou à la tombée du soir. Le crépuscule excite les fous, écrit Baudelaire dans l'un de ses petits poèmes en prose ; puis il évoque la nuit comme un vrai moment d'espoir et d'apaisement. (Faut-il le croire ?...) On imagine plus volontiers Baudelaire, pris dans la fièvre nocturne de ses désirs, palper les ténèbres et se livrer à de sombres orgies.Mais revenons à mon assassin...»
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