"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il faut écrire.
Jamais mon père n'en formulait aussi clairement l'injonction, mais c'était ce que je ressentais à ses côtés. Il me demandait toujours si j'étais en train d'écrire comme on prend des nouvelles d'un proche.
Dans son enfance tourmentée, alors qu'il se plaignait de l'ennui, son propre père lui avait sévèrement répliqué : « Tu t'ennuies ? Tu n'as qu'à avoir une vie intérieure ! Alors tu ne t'ennuieras jamais... » Et mon père a obéi. Au-delà sans doute de ce que mon grand-père envisageait ; jusqu'à consacrer à cette vie intérieure des milliers d'heures et des centaines de pages, et jusqu'à me transmettre à sa façon ce qui demeure le plus beau cadeau que j'aie reçu de lui.
Yaël Pachet est entre autres l'auteur de On est bien, on a peur (Verticales, 2002) et de Mes établissements (Verticales, 2004).
Pas facile d'écrire sur son père et sa famille. de plus, quand celui-ci est quelqu'un de connu et à lui même écrit sur sa famille et sur lui même. Yael Pachet nous livre un intime et émouvant portrait de son père, mais aussi de ses grands et arrières grands parents. Son père et son peuple, que ce soit le peuple juif, que ce soit le peuple de pensée (son père était un éminent universitaire). Au fils des pages et de ses différents questionnements, l'auteure nous fait le portrait de son père, mais aussi de sa génération. Elle va aussi s'interroger sur les origines de sa famille, que ce soient ses grands-parents, venus d'Odessa et de Lituanie en France, (de belles pages en écho du texte de Malaparte et des textes d'Aron Appelfeld), de la situation des juifs en France (sa grand mère a dû batailler pour se faire reconnaître par l'administration française). Elle nous parle aussi de la situation des refuzniks en URSS dans les années 70 (écho au roman "les patriotes" de Sana Krasokov). Avec une belle écriture, elle questionne l'intime, la relation entre pare-fille. Avec beaucoup de pudeur, elle donne à voir le travail intellectuel de son père mais aussi sa vie intime (le bruit de ses chaussons dans le couloir de l'appartement parisien). L'auteure parle aussi très bien de sa mère, Soizic, l'amour de sa vie pour son père, mais pas un amour exclusif. Elle donne aussi très envie de découvrir les textes de son père. Un paradoxal beau texte sur le deuil, sur la recherche des origines.
Emprunté à la médiathèque juste avant d’être coincé, il était neuf et a bien failli le rester si le dé-confinement n'était pas intervenu !! je l'ai lu en deux jours, allant de surprise en surprise.
Nulle part dans la quatrième de couverture il est fait référence au nom du père, si le lecteur n'est pas familier des essais universitaires.
Le père de l'auteure a obéi à son propre père et a développé sa vie intérieure, son amour de la lecture, de l'écriture.
Ce livre est un livre de fille ! Je n'ai pas dit de femme, mais de fille ! Pas d'homme ou de fils ! Et cela a son importance car un « fils n'agit pas comme un fils, il est le fils » !!
La vie du père vue par la fille, l'obligation faite à la fille de trouver sa place dans la vie du père, marcher et lire ensemble, faire comme mais contre, avancer dans sa propre vie, finalement écrire, comme le père pour ne pas passer derrière, comme la mère l'a fait !
Un livre vraiment passionnant à de nombreux égards auquel s'ajoute le mystère du nom PACHET !
Derrière PACHET .. se cache OPATCHESKI ! Originaire de Transnistrie, en Ukraine et de Lituanie du coté de sa femme Ginda qui est morte apatride, dénaturalisée pendant la seconde guerre et jamais renaturalisée française !
Une immigration donc, cachée par un nom français, qui empêche de trouver des traces de toute la famille paternelle : « ce passé de nos aïeux, dans quelle mesure nous appartient-il ?
Un livre dense, étonnant et bouleversant d'une femme à multiples facettes à découvrir.
Pas facile d'écrire sur son père et sa famille. de plus, quand celui-ci est quelqu'un de connu et à lui même écrit sur sa famille et sur lui même. Yael Pachet nous livre un intime et émouvant portrait de son père, mais aussi de ses grands et arrières grands parents. Son père et son peuple, que ce soit le peuple juif, que ce soit le peuple de pensée (son père était un éminent universitaire). Au fils des pages et de ses différents questionnements, l'auteure nous fait le portrait de son père, mais aussi de sa génération. Elle va aussi s'interroger sur les origines de sa famille, que ce soient ses grands-parents, venus d'Odessa et de Lituanie en France, (de belles pages en écho du texte de Malaparte et des textes d'Aron Appelfeld), de la situation des juifs en France (sa grand mère a dû batailler pour se faire reconnaître par l'administration française). Elle nous parle aussi de la situation des refuzniks en URSS dans les années 70 (écho au roman "les patriotes" de Sana Krasokov). Avec une belle écriture, elle questionne l'intime, la relation entre pare-fille. Avec beaucoup de pudeur, elle donne à voir le travail intellectuel de son père mais aussi sa vie intime (le bruit de ses chaussons dans le couloir de l'appartement parisien). L'auteure parle aussi très bien de sa mère, Soizic, l'amour de sa vie pour son père, mais pas un amour exclusif. Elle donne aussi très envie de découvrir les textes de son père. Un paradoxal beau texte sur le deuil, sur la recherche des origines.
Une ode magnifique d’une fille à son père, qui retraçant la vie de celui qui lui a tout appris, nous invite à découvrir ce père tant aimé, de confession juive, écrivain, érudit et passionné. Un roman vivant, une leçon d’Histoire et bien plus encore, écrit comme un poème, dans un style très imagé, presque charnel, un peu trop à mon goût. Ces descriptions alourdissent grandement le roman, mais le style est tellement fluide qu'il se lit malgré tout très bien.
Autour de ce père, c’est tout un peuple et ses coutumes que nous livrent l’auteure, au détour des pages nous apprenons comment ce petit garçon s’est fait homme et a engendré à son tour, cette enfant qui a grandi dans son ombre et marché dans ses pas, tout en essayant de s’extraire de ce carcan d’amour et vivre ses propres aspirations.
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