"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est l'histoire d'un homme qui part. L'histoire d'un rendez-vous qu'il donne à une femme, dont on ne saura pas grand chose, si ce n'est qu'il attend d'elle un pardon, dont il a besoin pour continuer tout simplement à avancer. Il la retrouvera au coeur de l'Afrique, au bord du fleuve, des chutes Victoria, emblèmes du continent et de sa vie à lui. Elle y sera, de ça il est sûr. Pour être prêt, il se plonge dans un voyage qui va mêler l'urgence et la profondeur, comme une course en apnée pour prendre sa respiration. Loin des chemins balisés qu'il laisse derrière lui.
Axel est un homme jeune, à qui tout sourit. Brillantes études, famille aimante, réussite sociale. Au premier abord, sa vie semble pleine, comblée. Mais qui sait sur quelles blessures se forgent les apparences ? Lui-même le sait-il, qui va, de rencontre en rencontre, tenter de se retrouver, de décaper son image trop lisse, trop simple, pour atteindre, peut-être, une paix qui semble lui manquer. Toutes ces vies croisées par hasard au fil de son déplacement infusent en lui, le portent plus avant, l'aident à se défaire de ses anciennes peurs, et les récits qu'il en fera donneront à voir une Afrique peu souvent décrite avec autant de justesse, mélange détonnant de désespoir et de force de vie. Qu'ont en commun Purity, rencontrée dans un bar, Raymond, étudiant appliqué, ou César, orphelin livré à lui-même, si ce n'est qu'ils ont tous, à un moment ou à un autre, fait un choix. Le choix de s'écarter du chemin tracé pour eux, sursaut vital qui vient contrer la fatalité, les rendant libres de leurs destins.
Parvenu au terme de son voyage, Axel ne sera plus tout à fait le même. Les lignes de force de sa vie auront bougé, insensiblement mais suffisamment pour que le besoin de perfection qui semblait l'habiter s'évanouisse dans l'évidence tranquille de l'amour.
Le Pardon est un roman sur la quête de soi. Mais c'est aussi un beau texte sur l'Afrique, sur son étrange capacité à mettre à nu les êtres et les choses, dans un mélange égal de résilience et de violence.
Avis très mitigée sur ce livre. J'ai vibré, tremblé, eu la chair de poule pour cette Afrique à la fois si belle et si déchirée, malmenée. Mais je m'y suis totalement perdue entre le frère la sœur, leurs enfants? sinon les enfants de qui? les parents, le fils de notable noir, ingénieur, bref,à la fois un très beau livre et un embrouillamini familial indéchiffrable. Si je pouvais, je mettrais 2,5/5 tant je suis partagée.
Le pardon est un livre qui se lit vite.
La première partie est un peu hard et vulgaire, mais le ton change et on se retrouve avec le personnage principal à faire un voyage en Afrique, à la recherche d'une femme qui se révèle être sa soeur.
L'écriture est fluide, mais, sans dialogue, genre récit.
La description de l'Afrique y est magnifique.
Je dirais, juste un beau voyage !
"Le pardon", premier roman de Rodolphe Blavy…Je viens de terminer cet ouvrage à l’instant …J’ai pourtant été sur le point de l’abandonner en chemin. Le devoir m’en a empêchée, je devais en faire la chronique.
Ce récit dont le personnage principal est l’Afrique, ce récit qui conte le retour aux sources d’un français, las de sa belle vie trop sage, de la facilité, d’une richesse lourde à porter, ce rendez-vous dans le pays de son enfance, en quête du pardon de la sœur adorée qu’il a laissée tant d’années sans nouvelles me laissent partagée.
J’avoue avoir abhorré la description par le menu des nombreuses scènes de sexe, horribles, écœurantes, insupportables. Je n’ai pas compris cet acharnement de l’auteur à nous imposer ces spectacles dégradants. Je reconnais ne pas avoir toujours su interpréter les liens entre les personnages rencontrés au fil des pages. J’ai eu du mal à supporter parfois l’atmosphère lourde, accablante, écrasante des nuits interlopes.
Mais, j’ai aimé l’écriture travaillée, rapide et enivrante, faite de phrases courtes et percutantes qui m’a entraînée, malgré tout, à la suite du narrateur. J’ai aimé l’Afrique à travers les yeux de cet homme nostalgique de l’enfance. J’ai aimé sa quête de soi, l’amour qu’il dévoile à son père, ses questions sur la vie, sa vie. J’ai aimé la fin, au bord des chutes Victoria, du nom d’une reine, comme il dit…
Finalement, il eut suffi de presque rien pour en faire un coup de cœur.
Le personnage principal de ce premier roman de 150p, c'est l'Afrique. Pas l'Afrique des touristes, mais celle des « expat », des « dézingués », des aventuriers , romantiques ou non.
La chaleur, la moiteur,la luxuriance, la sexualité sont parties intégrantes de l'univers décrit par le jeune auteur. Sexualité n'est pas le mot approprié, tant la bestialité est omni-présente.
Alex, jeune homme qui a vécu une partie de son enfance en Afrique avec ses parents et sa sœur tourne le dos à Paris, à un travail intéressant et à une vie confortable.
Il retourne en Afrique »là où se trouve un lac qui a le nom d'une reine », formule très joliment trouvée. Il y donne rendez-vous à sa sœur qui elle, est établie à Londres.Les souvenirs affluent, et de superbes femmes noires occupent son esprit; Marie, mère enfant et surtout Purity, sa fille, toutes deux issues d'un viol.
Ces femmes, victimes de la barbarie des hommes, viols la nuit dans leur case, puis prostitution où les « dézingués » viennent » s'asseoir sur les filles »...
Les mots sont crus , la violence est latente, mais l'amour unit ces femmes.
De plus, je ne suis pas certaine d'avoir toujours suivi le raisonnement de l'auteur;je me suis laissée aller à lire des paragraphes superbes (lettre au père par exemple), poétiques à souhait, et ne cherchant plus vraiment à les relier entre eux.
L'auteur à l'Afrique dans la peau, c'est certain, il a aimé sa vie là-bas, mais je ne suis pas certaine qu'il y a aimé autre chose que sa propre douceur de vivre avec une famille aimante dans des paysages magnifiques. Il est vrai que la mémoire est parfois capricieuse et sélective.
Le narrateur est un jeune français, né dans une famille bourgeoise parisienne qui, dans sa jeunesse, a vécu quelques temps en Afrique. Il en garde une douce nostalgie, comme sa mère qui traîne dans le jardin d’acclimatation pour éprouver un peu l’ambiance de là-bas près du lac Victoria.
Adulte, c’est là qu’il décide de retourner pour rencontrer celle dont il attend le pardon. Il démissionne et prend l’avion, presque sur un coup de tête.
Le récit commence, avec une très belle comparaison, dans cet avion où le paysage représente sa vie, des plaines arides, quelques sommets marquants et le désert.
A marcher dans les pas de son père, il s’était construit une vie trop sage, sans relief. Il a maintenant besoin de retrouver » la pauvreté et la rigueur du voyage, pour y trouver l’homme vrai et authentique. »
Ce récit est certes un hommage à l’Afrique, mais chaque rencontre nous plonge dans une histoire toujours plus sombre. Purity, fille d’une enfant violée, préfère monnayer ce qui est le destin de nombre de jeunes filles et devient donc une prostituée. Elle raconte les conditions de sa naissance et le poids de ces hommes gras qui viennent se perdre dans son corps.
Puis le narrateur croise Raymond et César, deux enfants qui doivent assumer leur survie. L’un quitte sa famille pour des études, l’autre orphelin vit de petits boulots pour sauver sa sœur.
Si l’auteur nous fait partager la beauté des paysages africains, la nostalgie du narrateur et les drames des personnages rencontrés m’ont plongée dans une atmosphère lourde, dramatique et plombante.
Le style se révèle parfois poétique et souvent travaillé, mais j’ai beaucoup peiné à suivre le fil des histoires, ne sachant plus les liens entre les personnages. Le narrateur parle successivement de ses parents, de Purity et de sa mère, d’un garçon orphelin pris dans le monde du jeu, puis de Raymond, de César et enfin de cette femme qu’il court rejoindre en nous laissant là aussi le doute sur son identité et son lien familial.
Rodolphe Blavy m’a perdue dans le flou et la misère d’un pays qui le hante.
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