"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Londres, fin du XIXe siècle. La révolution industrielle déverse sa violence et la misère rôde. Jack l'Éventreur et Elephant Man ne sont pas seuls à arpenter les rues : un gang appelé Tabula Rasa s'en prend avec brutalité à ceux qu'il regarde comme des rebuts - handicapés, immigrés, homosexuels... Mais un nain, Octave Dièse, va trouver la parade : protéger le quartier sous une immense boule à neige.
Londres, fin du XIXe siècle. La révolution industrielle déverse sa violence et la misère rôde. Jack l'Éventreur et Elephant Man ne sont pas seuls à arpenter les rues : un gang appelé Tabula Rasa s'en prend avec brutalité à ceux qu'il regarde comme des rebuts - handicapés, immigrés, homosexuels... Mais un nain, Octave Dièse, va trouver la parade : protéger le quartier sous une immense boule à neige.
Dans un univers proche de celui des films de Tim Burton,
Le Nain de Whitechapel est un formidable roman sur la marginalité. Au temps des prémices du jazz, ce récit halluciné offre une réflexion singulière sur la capacité de résistance des hommes, leur cruauté - mais aussi leurs rêves.
Trop différent pour que sa famille accepte ce rejeton pourtant doué, plus même que son frère que la nature n’a pas accablé de la même infirmité, Oscar n’a d’autre choix que de quitter les lieux de son enfance pour se retrouver dans un chenil ! . Whitechapel et sa cour des miracles sera sa destination, et le lieu de mille rencontres. Tour à tour accordeur de pianos, inspecteur de police, puis figure de proue d’un microcosme qu’il abrite dans une boule à neige géante , Oscar occupe une place centrale au sein de ce monde où se retrouvent tous les bannis de la société, handicapés, noirs, homosexuels ou putains.
Les personnages ne manquent pas d’intérêt par leur richesse et leur diversité et le cadre gothique ravira les amateurs du genre.
Mais il manque un fil conducteur solide, un trame plus nette à ce roman qui part dans tous les sens. Le lecteur est ainsi balloté entre les différents épisodes de la vie mouvementée du héros, au risque de s’y perdre.
Lecture en demi teinte donc, pour un roman au sujet pourtant fort intéressant.
192 pages Éditions du Sonneur 18 janvier 2024
Londres – fin du 19ème siècle – Une famille aisée, un père dur et brutal et deux jumeaux, Oscar et Vincent Swinburne. Deux frères très proches unis par les jeux, l’équitation, l’escrime, les études et surtout la musique et le piano.
Mais si Oscar est bien plus talentueux que Vincent, il est également atteint de nanisme : « Oscar avait gardé un corps d’enfant mais écopé de la laideur des adultes. » Inacceptable pour le père que le nain soit meilleur que le fils normal...
Il abandonne Oscar dans un chenil où il sera récupéré par Freddy, un vieil homme noir, misérable, bienveillant et merveilleux pianiste. « Freddy avait aussi trouvé en lui un fils, et Oscar, une nouvelle famille – composée de chiens et d’une grande ombre qui marchait dans la musique. »
Dans ce quartier de Whitechapel où ils habitent, il ne fait pas bon être handicapé, juif, noir, homosexuel ou prostituées… Un gang, Tabula Rasa les traque et les torture à mort.
Après un épisode particulièrement douloureux pour Oscar, il organise la résistance et la révolte. « Ici, il se fondait dans la masse des affreux en tous genres et était aimé pour ce qu’il était : un aristocrate en état de rébellion, un roi déchu revenu parmi le peuple. »
Ce livre est un curieux mélange de plusieurs inspirations. Celle du « Seigneur des anneaux », « d’Éléphant man », dans un environnement proche de celui de la cour des miracles.
Si vous recherchez le fantastique, les rebondissements dans tous les sens et n’êtes pas trop soucieux de la cohérence, ce roman est pour vous.
Personnellement, j’ai surtout apprécié le traitement de la honte d’être différent, de l’exclusion, de la résilience, puis de la sincérité de l’amour d’Oscar pour Rosa.
A propos de la résilience, elle est joliment illustrée par le nom qu’il se donne, Octave : « Et mon nom, Dièse, c’est toujours un demi-ton au-dessus. C’est bien pour un nain, non ? » Octave Dièse, le nain amoureux de la musique.
Lu dans le cadre du prix Orange 2024.
Je remercie la Fondation Orange et les éditions du Sonneur de m’avoir permis de découvrir ce roman.
https://commelaplume.blogspot.com/
Lu dans le cadre du Prix Orange, une lecture dont je ne ressors pas convaincue. C’est l’histoire d’Oscar, un nain, qui naît dans une famille bourgeoise anglaise fin du 19e siècle. On lui préfère son frère jumeau, moins intelligent mais n’ayant pas de difformité physique. Ses parents se débarrassent de lui dans un chenil. C’est là qu’il fait la connaissance de Freddy qui le recueille. Il apprend le métier d’accordeur de pianos et découvre un modèle unique, Lisa, que son bienfaiteur a conçu.
Il ne fait pas bon vivre dans le quartier de Whitechapel où sévit le gang Tabula Rasa. Leur but est de tuer toutes les personnes hors normes pour eux : les Noirs, les handicapés, les prostituées, les homosexuels, les immigrés, les nains, etc. Un vent de terreur souffle sur les habitants.
Oscar change de nom, devient détective puis défenseur des opprimés recueillant dans une sorte de boule à neige toutes les personnes menacées par le gang. Beaucoup de personnages hauts en couleur habitent ce roman.
Bref des histoires de freaks, beaucoup de fantaisie, de sang, d’enquêtes. Heureusement il y a aussi de la musique, de l’amour et de l’humour dans ces pages. Chaque chapitre comporte un titre qui le résume ou met en avant un élément à venir.
Un premier roman noir et surréaliste qui plaira certainement à d’autres lecteurs amateurs du genre.
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