Un dramaturge chinois en exil et une jeune juive allemande se découvrent au gré des cicatrices qui dessinent leurs corps. De la profondeur des silences et des tabous, dans la chaleur des corps amoureux, jaillit le récit d'une vie de terreur. Le héros raconte les purges et la barbarie du régime de Mao, mais aussi la fuite et l'espoir...
Le personnage de ce livre est un homme, un artiste. Un homme qui se souvient. de l'enfance à aujourd'hui. de la Chine à l'Europe. Ses souvenirs s'imbriquent dans L Histoire, le communisme, la Révolution culturelle, ses racines rompues, et pourtant essentielles à son art.
De manière décousu, en oscillant entre le tu et le il, Gao Xingjian nous entraîne dans un voyage introspectif très fort, très intime. Ces pages entières où il s'adresse à lui-même avec ce tu, déroute au départ. Puis au fil des pages, ce tutoiement prend tout son sens. On est subitement au plus près de ses pensées, au plus intérieur de lui-même. le lecteur a presque le sentiment de devenir cette voix interne qui l'interpelle, l'interroge, l'oblige à aller chercher encore plus loin.
Sensible, intimiste, une introspection racontée avec beaucoup de talent.
Coup de coeur pour cet auteur.
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