"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« J'étais matérialiste. Je ne croyais qu'en ce que je voyais. L'âme était une invention des religions et il n'y avait rien après la mort, rien que le néant. Pas de « vie » après la vie, le vide, comme une nuit sans rêves. Je ne croyais pas non plus à l'amour et pensais être incapable d'aimer, d'avoir réellement de l'amour pour l'autre ; en avais-je pour moi ? Et puis survint la tragédie. Le 26 juin 2008, ma compagne Elena avec qui je vivais depuis sept ans à Moscou se suicidait dans notre appartement.
Je me sens maintenant assez fort pour vous raconter l'itinéraire de mon « Éveil » vers la Spiritualité : celui que j'étais et celui que je suis. Je veux témoigner, partager ce tournant de ma vie. Expliquer comment cette épreuve m'a ouvert les yeux et m'a apporté la Lumière, malgré les heures les plus sombres de mon existence. » L'auteur livre un récit personnel et sincère, dans lequel il explore les thèmes du couple, du deuil, de la culpabilité après le suicide de sa compagne, et comment il a surmonté cette épreuve. Il revient sur ses expériences « mystiques » avec de grands mediums, qu'il décrit avec lucidité ; au départ très sceptique, il a été amené à changer sa vision de « l'après », et par là-même celle du mystère de la vie et de l'origine de l'univers.
J’ai déjà lu plusieurs romans d’Édouard Moradpour (« Le Mausolée« , « Nous parlions d’amour de peur de nous parler d’autre chose« , « Les dix plaies de la Russie« , « Moi, Édouard, vieux garçon, maniaque et fier de l’être« ) donc quand on m’a proposé ce livre, qui va paraître dans quelques jours, j’étais complètement partante pour le découvrir. D’autant plus que la quatrième de couverture a su attirer mon attention, de par sa thématique ésotérique.
Je lis très peu de récits personnels, de témoignages, ce ne sont pas mes genres préférés. Mais ici, l’auteur aborde son ouverture à la spiritualité après le suicide de sa compagne russe il y a dix ans malgré son esprit assez cartésien de prime abord. C’est un sujet intéressant de mon point de vue, donc je me suis plongée dans Le jour où tout bascule avec plaisir.
Tout d’abord, il nous décrit leur rencontre, leur attirance réciproque et immédiate, puis leur emménagement rapide ensemble. Édouard Moradpour nous raconte l’homme qu’il était avant le drame : un homme à femmes assez matérialiste qui ne donne pas la place à l’amour véritable. Par conséquent, il ne nous paraît pas vraiment attachant et son comportement avec Elena, sa nouvelle conquête, peut être agaçant par moments. Même si cette histoire sentimentale ne fait pas rêver, il est important d’en passer par là pour comprendre la suite.
Leur relation finit par s’étioler et Elena oscille entre femme-enfant, amante passionnée et adulte torturée. L’homme qui partage sa vie semble distant, volubile et peu entiché. On ressent beaucoup de tristesse dans le récit. Puis survint le drame, Elena met fin à ses jours dans leur appartement russe en lui laissant une lettre d’amour…
C’est un Édouard Moradpour plein de chagrin et de culpabilité qui revient en France jusqu’à ce qu’il rencontre plusieurs médiums reconnus qui finiront par faire disparaître son scepticisme. C’est la partie que j’ai le plus appréciée. J’aurai d’ailleurs aimé qu’elle prenne un peu plus de place par rapport à la première. Je suis assez ouverte d’esprit à ce sujet, donc cela m’a intéressée. Il nous raconte par conséquent quel homme il est devenu et ce qu’il a retiré de ces expériences mystiques. En effet, s’il on sait l’écouter, la douleur peut devenir un tremplin pour un avenir meilleur.
En bref, j’ai apprécié ce témoignage, surtout la deuxième partie sur l’évolution de l’homme après la difficile épreuve du suicide. Le livre est plutôt court, on ne rentre donc pas dans les détails spirituels et c’est ce qui permettra surement de ne pas perdre quelques lecteurs en cours de route. En revanche, pour ceux qui s’intéressent réellement au sujet, ils resteront indéniablement sur leur faim. Mais je pense que l’auteur a surtout souhaité rendre hommage à sa compagne disparue et qu’il veut démontrer que, s’il on ouvre suffisamment son esprit, on peut grandir et réaliser sa vie, même après une épreuve douloureuse.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2019/01/27/lecture-le-jour-ou-tout-bascule-dedouard-moradpour-rentree-litteraire-janvier-2019/
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