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De son enfance étonnante, la journaliste Jeannette Walls a gardé tard le secret. Ce soir-là, en quittant Park Avenue couverte de perles pour se rendre à une soirée, elle est rattrapée par son passé : elle voit sa propre mère fouiller dans une poubelle. Jeannette ne descendra pas du taxi. Ébranlée, elle décide de raconter.
Les départs précipités, de ville en ville, la misère... L'alcoolisme et les absences du père, savant incompris. La douce folie d'une mère artiste et peintre. Mais quel enfant a jamais pu caresser un guépard au zoo, ou rêver sur les plans d'un château de verre en plein désert, dessiné par un père visionnaire ? De l'absolue liberté de ces deux anticonformistes, les enfants Walls ont, plus que la faim ou la honte, hérité d'un formidable appétit de vivre...
" À lire absolument. " Le Figaro
" Un récit passionnant et désarçonnant. " ELLE
Une enfance hors du commun : c’est le moins qu’on puisse dire à la lecture de celle de Jeannette Walls, journaliste et chroniqueuse mondaine à New York.
Des parents aimants mais totalement mais aimants, intelligents mais immatures, excentriques et égocentriques, drôle de passeport pour élever quatre enfants dans les années 60 en Arizona ! C’est pourtant dans ce climat que se déroule l’enfance non-conformiste et non paisible de Jeannette Walls et de ses frères et sœurs, en Arizona d’abord, puis au Nevada et en Virginie de l’Ouest.
Des parents qui ont résolument opté pour le rejet de la société de consommation, la vie proche de la nature, la liberté de vivre et de penser : le père, ancien pilote de chasse, Géo Trouvetout génial et grande gueule charismatique promet à ses enfants de leur construire un château de verre en plein désert ; la mère, institutrice de formation et artiste a un principe d’éducation simple et unique qui lui permet opportunément de se décharger de ses enfants : quel que soit leur âge, les enfants peuvent bien faire tout ce qu’ils veulent (à part se montrer conformistes) car c’est ainsi qu’ils tirent les leçons de leurs erreurs. Une conception de l’éducation toute personnelle qui forcément conduit à certains excès...
Jeannette raconte donc les fuites devant les créanciers, les maisons abandonnées en pleine nuit avec leurs affaires, les fins de mois difficiles qui commençaient le premier jour du mois, l’alcool dévastateur, les promesses jamais tenues, les haillons rapiécés, la faim qui les tenaillait, les sandwiches récupérés dans les poubelles de la cantine, les maisons sans salle de bain, mais aussi les histoires mirobolantes, les étoiles offertes pour les anniversaires et l’amour qui unit une famille : une vie de misère et de privations, de bohème et de honte alors que, le plus souvent, les parents auraient eu les moyens de s’en sortir en travaillant …
Jamais les parents Walls n’ont offert la sécurité la plus élémentaire à leurs 4 enfants ; cependant leur déficience a forgé chez les enfants une volonté et une force de caractère qui leur a permis de s’en sortir. Chacun a réussi à faire sa place au sein d’une société, qu’à la fin de leur vie, leurs parents délaissaient définitivement pour la clochardisation, tout en étant très fiers de leurs enfants !
J’ai lu ce livre le cœur souvent serré, partagée entre l’indignation, l’émotion, l’ahurissement et la tendresse, alors que si la rancœur ressort quelquefois du terrible récit de Jeannette, jamais il n’y a de misérabilisme.
Et en le refermant, se posent les questions : l’amour sauve-t-il de tout ? Peut-on pardonner à ses parents ?
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