"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tout commence par un cas. Incompréhensible et inquiétant. Une série de symptômes incohérents et d'une gravité extrême. Laurent Valensi, médecin à l'hôpital Saint-Louis, ne sait comment soigner son patient, un certain Ali Benyoussef.
Déchiré entre sa famille qui veut le protéger d'une éventuelle contamination et un chef de service sans scrupule, il se lance dans une course contre la montre. En dépit de ses doutes, et face aux menaces qui pèsent chaque jour un peu plus sur lui, il va se battre pour sauver cet homme et faire éclater la vérité : si ce patient était le cas zéro de la terrible épidémie qui fait rage aux Etats-Unis et que l'on appelle « le cancer homosexuel » ?
Un roman bouleversant où Sarah Barukh, l'auteur de Elle voulait juste marcher tout droit, nous tient en haleine de la première à la dernière page.
Quelle mascarade ! le titre est mensonger, on croit que l'on va tout découvrir sur ce premier malade français mais pas du tout, le roman est centré sur le médecin qui est tombé par hasard sur ce patient .Les dialogues sont à pleurer : patient à l'article de la mort sur la table d'opération: " bonjour docteur", réponse du chir.:"bonjour Monsieur Untel. Le futur opéré à l'article de la mort : " Vous pouvez m'appeler par mon prénom" ...... j'hallucine.....comme toutes les personnes qui ont été opérées.... mais on s'en fout que le chir. nous appelle ou pas par notre prénom, on veut qu'il nous opère bien, point final !
Il n'y a particulièrement pas d'action, il faut trois pages pour que le docteur se décide à agir...... Pfff ses impatients euh patients sont tous déjà morts quand il se décide enfin !!!!!
C'est un mauvais roman de gare mal écrit
C’était il y a un peu plus d’un an. Je découvrais l’écriture de Sarah Barukh, et son si beau roman « Elle voulait juste marcher tout droit » (Editions Albin Michel ). J’avais alors été subjuguée par la finesse, la pureté et la grande Humanité de cette toute nouvelle plume.
Et puis voilà , le roman numéro deux est arrivé. C’est très émue que je l’ai ouvert et refermé, et il m’a fallu bien du temps pour arriver à aligner ces quelques piètres mots et vous en parler.
Sarah Barukh explore cette fois le monde médical. Non pas à la façon d’une énième série américaine ou d’un roman Harlequin, avec une incontournable histoire d’amour sur fond de salle d’opération et accessoirement de patients qui ne sont que des sujets secondaires. Elle l’examine, ce monde médical, par le petit bout de la lorgnette. Elle soulève avec une pudeur infinie le voile diplomatique qui a recouvert, il y a trente cinq ans, le début de l’épidémie du Sida en France. Il fallait oser. Elle l’a fait. Et bien fait. Magistralement même.
Pour vous en dire quelques mots , l’intrigue se situe en 1982, quelques jours avant Noël. Laurent Valensi est médecin à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Un médecin passionné, un homme passionnant. Avec ses fêlures, ses failles, ses doutes et par-dessus tout son attachement viscéral au serment d’Hippocrate, lequel n’est pas pour lui un concept abscons. Par un concours de circonstances, il va découvrir l’existence d’un patient caché (ou plutôt d’un dossier, car l’implacable administration gère bien sûr des dossiers, pas des humains , des numéros), dont il ne faut surtout pas révéler l'existence. Celui-ci sera le « Cas zéro ». Le premier cas du Sida sur le sol français. Il est évident qu’alors, on ignorait tout sur ce qui était considéré comme le « cancer gay » ou « la peste du vingtième siècle », sans parler de la punition divine .
Laurent va alors prendre tous les risques, s’opposant à une hiérarchie bien frileuse (comme je suis dans un bon jour, je n’en dirai pas plus, je vous laisse vous faire votre propre opinion sur ladite hiérarchie à la lecture). Ecartelé entre ce qu’il considère comme son devoir et sa famille, il va lutter. Qui va prendre le dessus ? L'époux, le père de famille, ou le médecin ?
« Le cas Zéro » est un thriller oui. C’est une course contre le temps, contre l’implacable. C’est avant tout, à mon sens, la dénonciation de la passivité, du mutisme imposé, de la désinformation, de la stigmatisation, de la bêtise humaine.
C’est un formidable plaidoyer sur l’Etre, l’homme, la femme, l’homosexuel, le bi, l’hétéro, l’humain quel qu’il soit, quelle que soit sa couleur, sa religion , sa sexualité. Quels que soient ses choix, ses non-choix, son vécu.
Ce sont 534 pages haletantes.
C’est une déclaration que chacun est bien sûr libre d’interpréter comme bon lui semblera. Pour moi, c’est une déclaration d’Amour et d’Empathie.
J’aimerais pouvoir vous en parler pendant des heures, au soleil d’une terrasse, autour d’un thé. J’aimerais vous dire l’obstination de Laurent (dont on finit par aimer les parfaites imperfections), l’incompréhension (alors légitime) du milieu médical. Je voudrais vous dire la colère. Je voudrais vous dire Nathalie, Camille, Simone et Gabriella. Je voudrais vous dire Marc et Arthur. Je voudrais surtout vous dire Ali Benyoussef. Et les autres. Tous les autres. . Je vous dirai juste : LISEZ-LE !
Voilà, j’ai sous les yeux quelques mots que je voudrais vous partager avec vous. Il y en a tant d'autres ! Quelques-uns de ces mots qui , comme bien d’autres lecteurs et lectrices (oui, oui, j’ai mes sources) ont noué ma gorge :
« Pourquoi Laurent avait-il promis ? Que pouvait-il répondre ? Il n’y avait aucun traitement, aucun recul…Il prit la main du patient dans la sienne… »
L'intrigue se déroule en 1982, alors qu'un médecin français fait face à un cas mystérieux dont aucun symptôme ne correspond à quelque chose qu'il connaît. Le fait que sa hiérarchie cache le dossier et ait pris en charge le patient discrètement avant de le laisser rentrer chez lui lui met la puce à l'oreille. Le docteur Laurent Valensi va alors diagnostiquer son premier cas de LAV, communément appelé cancer homosexuel et que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de SIDA. Il devra alors faire face à aux réticences malveillantes du directeur de l'hôpital et à la peur d'être contaminée pour pouvoir essayer de soigner et de soulager son patient.
Le personnage de Laurent Valensi est très intéressant. C'est un médecin, chef de clinique, marié et père de famille. Il aime sa famille mais il est dévoué corps et âme à la médecine et à l'hôpital dans lequel il travaille. Quand il découvre par hasard des analyses très inquiétantes concernant un patient non identifié, il se précipite pour essayer de le retrouver et surtout pour le soigner. Le problème, c'est que ce patient a visiblement été effacé par quelqu'un, dans l'espoir qu'on ne le retrouve pas. Laurent étant plutôt têtu, il va le rechercher avec l'aide de son interne, Camille. Et lorsqu'il le trouvera, il se rendra compte que sa hiérarchie a volontairement caché ce patient gravement malade. Et surtout, elle veut qu'il reste caché. Au mépris du danger, et alors même que son ami chirurgien a été victime d'un accident étrange pendant qu'il cherchait des réponses sur ce cas, Laurent va tout faire pour aider Ali Benyoussef et respecter son serment d'Hippocrate. Pour cela, il devra décevoir sa femme et sa fille et les mettre en danger au point de risquer les perdre. J'ai trouvé ce personnage vraiment étonnant et ses cas de conscience pertinents. Malgré les risques, il soigne ce patient parce qu'il sait que c'est ce qu'il faut faire. Mais ensuite, il prend conscience qu'il met des gens en danger en pratiquant ainsi. Ce danger vient d'abord de sa hiérarchie qui tient à ce que le secret soit gardé à tout prix. Puis il vient de la maladie elle-même dont on ne sait rien à cette époque.
L'histoire est passionnante et fascinante. Si la situation a été inventée par l'autrice, elle n'en reste pas moins crédible. J'ai aimé l'ambiance du roman. A cette époque, le SIDA est une maladie toute nouvelle, qu'on ne connaît qu'à peine. On ignore tout de son mode de transmission et des risques encourus lors des soins. Et on ne sait pas du tout comment le soigner ni le dépister. La foule a peur, les médecins aussi, et ceux qui sont au pouvoir veulent protéger leurs intérêts. C'est une atmosphère malsaine qui rend le roman encore plus addictif. Jusqu'à la dernière ligne, on s'interroge. La fin du zéro n'est que le commencement. C'est une nouvelle vie pour le docteur Valensi, mais aussi pour sa famille, c'est une nouvelle vie pour le monde qui découvre cette maladie. C'est aussi une nouvelle excuse pour persécuter et discriminer les homosexuels. Cet aspect est d'ailleurs évoqué dans le roman. J'aurais été déçue si cela n'avait pas été le cas.
Conclusion : ♥♥♥♥♥ Le cas zéro est un page-turner très prenant à l'histoire fascinante. Le personnage principal est travaillé et imparfait. L'atmosphère pesante donne une sensation de réalité qui ne laisse pas le lecteur indifférent. A lire !
http://sweetie-universe.over-blog.com/2018/06/le-cas-zero-s.barukh.html
L'an dernier j'avais adoré le premier roman de Sarah Barukh, j'attendais donc celui ci impatiemment ..
L'auteur nous plonge dans les 1eres années de l'"épidémie " sida.
On ne sait rien sur ce nouveau mal : est ce un cancer, le cancer homosexuel, ou un virus? Comment se propage t'il ? Par l'air, le sang, la salive, les relations sexuelles ? ..
Le Dr Valensi découvre par hasard un malade, bien caché par son chef de service.. comment se fait il qu il ne soit inscrit nulle part au sein de l'hopital St Louis? Qu'a t'il? A t'il cette nouvelle maladie dont tout le monde parle? Est il le premier en France?...
Mais surtout comment le soigner? comment le soulager? et comment se battre contre les directeurs de l’hôpital, les membres du gouvernement, l'industrie pharmaceutique .. qui pèsent de tout leur poids pour empêcher la divulgation de l’arrivée de la Maladie en France en cette période de Noël... au point pour certains d'oublier qu ils ont prêté le serment d’Hippocrate..
Un très bon roman dans la lignée des Robin Cook.. à lire
Je pensais que c’était un premier roman, mais en fait ce n’est pas le cas. Je me suis faite cette réflexion car j’ai trouvé ce livre vraiment pas mal pour un premier roman, mais comme ce n’est pas un premier ceci s’explique sûrement grâce à ça.
Bref ! Comme vous le voyez à cette intro un peu bizarre, cette lecture me fut agréable dans l’ensemble. Cette enquête médicale faite par un médecin, qui dose à merveille les règles du genre, se boit comme du petit lait de manière générale ; il y a du suspense, du chantage, des menaces, de l’exclusion, un accident... en clair tout ce qu’il faut pour un bon roman qui pourtant ne comporte pas tant de suspense que ça. Néanmoins et comme on peut en avoir avec le lait, il peut y avoir quelques problèmes digestifs, ça peut peser lourd sur l’estomac… Et dans mon cas, tout ce qui concerne les à côté de l’histoire principale, étaient très lourds à lire. C’était très intéressants, parfois très émouvants, mais ils alourdissaient le livre énormément.
Certes c’est un excellent moyen pour donner de la profondeur à l’histoire, aux personnages, pour en faire découvrir d’autres et élargir le propos, et ça aurait pu être parfait malgré les petites répétitions. Mais, ça aurait pu être parfait, si… si à côté de ça l’investissement du docteur Laurent n’avait pas été exagéré pour un unique patient.
En effet, le livre aurait pu être parfait, car il mélange les codes du genre assez savamment et parce qu’il retranscrit assez bien les sentiments qu’inspiraient le sida à l’époque, à savoir l’incompréhension et la peur ; mais l’acharnement du Docteur Valensi à vouloir sauver un patient comme si rien d’autre ne comptait ou n’existait à côté, faut pas exagérer ça perd en crédibilité. Et faut encore moins exagérer avec un karma de merde, où le monde s’effondre et s’acharne sur un seul homme en l’espace de même pas 48 heures. Oui d’accord, ce court laps de temps complètement moisi rajoute de la tension, mais quand même, j’avais l’impression que pour un service surchargé le docteur Valensi n’avait qu’un patient au monde, et j’avais en plus l’impression que le mec n’était pas né pour la chance. (Avec autant de mouise en 48 heures, ma positon se comprend.) Et que dire des journées qui donnent l'impression de durer 50H et non 24H… Bref ! C'était parfois un peu exagéré.
Pour autant c’était un très bon livre et je l’ai lu avec intérêt dans l'ensemble.
En résumé, j'ai apprécié la manière dont le sida est abordé, cette peur et incompréhension des soignants qui ne savaient encore rien sur le mode de transmission et ne savaient pas quoi faire pour soigner, mais à côté j'ai moins bien aimé, ce côté de l’exclusivité du patient et tout ce qui va avec niveau acharnement et situation WTF, sans parler de la légende des essais cliniques et des apprentis sorciers. Mais malgré ces défauts, c’est un livre que je conseille parce que c'est réellement un bon moment de lecture.
Quelques jours avant noël 1982 ; à l’hôpital Saint-Louis, Laurent Valensi submergé par sa charge hospitalière va découvrir le cas zéro.
C’est le nom donné au premier patient d’une pandémie.
Ali Benyoussef est atteint du LAV acronyme qui a précédé celui de SIDA.
Son chef de service hautain et belliqueux est de connivence avec le directeur de l’établissement pour soustraire ce patient à la connaissance du public.
De fait, Laurent Valensi va se trouver en butte aux hostilités, aux intimidations et pour finir aux menaces s’il ne lâche pas l’affaire.
Mais celui-ci a eu une vie familiale qui a influencé ses choix et un ami David chirurgien/épicier qui va le soutenir face aux interrogations, aux peurs engendrés par tout ce qui circule sur ce cancer des homosexuels.
Personnellement je n’ai pas considéré lire un triller médical, le suspense est dû à l’énigme de cette maladie et j’ai aimé la façon dont cet aspect a été traité.
J’ai aimé découvrir la vie de Laurent et David et ce lien qui les unit. Mais j’ai un gros bémol concernant tous les clichés sur la vie des médecins et sur la vie de couple, trop convenus et mal venus ils alourdissent la narration inutilement.
J’aurais préféré que la vie du patient Ali soit plus exploité ainsi que celle de la journaliste Gabriella dont l’on comprend que le rôle est primordial sans pour autant vivre cet aspect.
Le portrait de celle-ci est totalement stéréotypé.
Cependant la lecture de ce roman reste agréable et qui remet le SIDA dans son contexte et qui montre que la lutte n’est pas finie.
Je remercie Masse critique Babelio et les éditions Albin Michel pour cette découverte.
Chantal Lafon-Litteratum Amor 29 mai 2018
J’ai très vite été happée par ce thriller scientifique et je l’ai dévoré. L’histoire se déroule sur quelques jours à peine, on a l’impression d’être dans un train fou que rien n’arrêtera et qui risque bien de tout écraser sur son passage. Laurent médecin à l’hôpital Saint Louis découvre par hasard le cas étrange et incurable d’un patient qui dérange sa hiérarchie. Ce patient AB semble être le premier cas d’une épidémie qui a fait son apparition dans le monde mais jusqu’à présent pas encore en France.
"Trente-cinq nouveaux cas détectés aux Etats-Unis en quelques jour. Vingt en Angleterre."
On parle alors de cancer homosexuel, puis d’un virus le LAV Lymphadénovirus. Nous sommes fin 1982 et ce sont les premiers cas du Sida qui apparaissent pourtant l’auteur choisi de ne jamais employer le vocabulaire qui s’y rattache de nos jours. L’auteur nous décrit parfaitement Laurent Valensi , ce jeune médecin d’origine tunisienne qui mettra tout en œuvre pour pratiquer son métier avec des questionnements, des remises en question et une foi inébranlable en l’humain. J’ai aussi apprécié tous les retours en arrière sur son enfance et celle de ses frères, sur la raison profonde qui l’a poussé à être médecin, sur son amitié indéfectible avec l’épicier David qui est bien plus que cela. Toutes les difficultés rencontrées dans sa vie de couple et l’impact terrible que ces événements vont avoir. Ce personnage est captivant parce qu’il a été parfaitement travaillé et recherché c’est lui qui tient toute l’intrigue sur ses épaules et croyez-moi on est à plat plus vite que lui. Les autres personnages sont aussi captivants ses frères, sa femme et sa fille, son équipe médical et le soutien qu’elle lui apporte, son ami Marc et bien entendu la relation patient- médecin avec Ali Benyoussef qui regroupe à lui seul tous les stigmates, homosexuel, arabe et infecté. Ce livre est très intense et les termes médicaux accessibles c’est une belle découverte et un bon moment de lecture et je ne ferai aucune comparaison avec des thrillers médicaux certes plus aboutis mais au combien moins humains.
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