Changer ses habitudes immobilières pour les beaux yeux d'une femme n'est jamais une décision sage quand on a connu que le confort approximatif réservé à l'Européen nomade et subsaharien. Prosper Casanova avait le sentiment de déménager dans tous les sens du terme. Il n'aurait jamais dû jouer à Fenêtre sur cour avec son adorable voisine qui occit un homme chez elle mais renvoie le cadavre chez lui. Et surtout, il lui aurait fallu, à son âge, éviter de prendre son patronyme au sérieux : la blonde irrésistible et la brune électrique n'avaient pas l'intention de le suivre au septième ciel, mais de le conduire au trou. Comment en sortir et prouver son innocence avec un avocat sans talent et une malchance inoxydable ? Traquer ces gazelles dans la jungle parisienne se révélait plus dangereux que de chasser le lion à l'arc. Il avait pourtant l'habitude des salades africaines, mais la sauce à laquelle on l'assaisonnait lui faisait regretter le goût du manioc... Un cadavre bien frappé pour le plein été. René Bonnell est directeur de la stratégie des programmes et conseiller du président pour les programmes à France Télévision. Il a publié Le Petit Kant, Un jour de plus (Gallimard), Grande Vacance (Flammarion), Le Cinéma exploité (Le Seuil) et La Vingt-Cinquième Image (Gallimard).
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