L'auteur est né au milieu du siècle dernier au Krib-gare, une petite localité au nord ouest de la Tunisie. Son père, un ancien militaire sous commandement français, a contribué étroitement à la fondation de l'école du village et eut la faveur d'y faire admettre son fils alors qu'il n'avait pas l'âge requis. Celui-ci n'a pas déçu le paternel qui voulait voir son fils réussir et s'élever dans le rang social. L'amer à boire retrace le parcours scolaire d'un enfant rural soutenu par ses parents éveillés, à une époque où beaucoup d'autres l'étaient moins. Les faits relatés dans cet essai revêtent leur importance du fait de leur appartenance à deux âges différents : l'âge colonial où l'éducation était sous contrôle français et l'âge de l'indépendance où le pilotage du système éducatif changea de main et se démarqua progressivement du passé. D'ici à là, l'apprentissage du français a subi tant de transformations selon le statut qu'on lui accordait.
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