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Le grand incendie de Rome + la folie meurtrière de Néron + la chasse aux premiers Chrétiens = Un cadre historique haut en couleurs pour ce polar antique plein d'esprit.Le grand incendie de Rome lui a pris son père, et telle une salamandre, Gaius Atius Mus survit aux flammes. Pour ce noble fils d'assureur dont la fortune s'est bâtie sur des contrats incendie dans une ville qui en compte trois par jour, c'est la ruine.Pourra-t-il survivre aux sourdes manigances du préfet du prétoire, et à la folie ravageuse de l'Aigle de Rome ?
A priori, Gaïus n’a rien de bien intéressant : insouciant, il ne montre aucun intérêt pour les affaires de son père. Il vit la vie d’un jeune noble oisif, et ne semble même pas se sentir réellement concerné par les incendies dont Rome est l’objet.
Mais la mort de son père dans l’un des incendies va faire s’ouvrir le sol sous ses pieds. Sa vie s’effondre littéralement, rongée par les flammes. Reste désormais à découvrir si ce destin funeste va être (comme on peut l’imaginer) l’occasion pour lui de se découvrir et de se révéler.
Autrement dit, ce tome 1, qui s’achève alors que Gaïus a tout perdu, et qu’il trébuche une fois de plus en découvrant qu’il a été un pion dans un complot d’envergure, ressemble à une grande introduction : celle durant laquelle tout est détruit pour laisser place à quelque chose de neuf.
Du coup, on reste un peu sur sa faim, et en même temps, on est assez impatient de découvrir si les promesses non exprimées vont être remplies ! En effet, pourquoi l’avoir choisi lui s’il n’avait pas l’étoffe d’un héros ? On peut donc imaginer de grandes choses pour lui… mais rien ne nous dit encore si tous les éléments seront au rendez-vous : sera-t-il, lui, à la hauteur ? Le scénario va-t-il tenir la route ? Les dessins résisteront-ils dans la durée ?
Je vais suivre, c’est clair, mais je suis encore incapable de dire si je vais réellement aimer cette série. J’ai l’impression de n’avoir eu qu’un prologue, alléchant, certes, mais potentiellement trompeur !
Un mot encore, sur les dessins. Ils sont étonnants : parfois d’une précision redoutable, sur des détails représentés de très près, parfois sensiblement plus flous, comme s’il s’agissait de marquer une indécision, un mouvement de rétractation. D’une planche à une autre, d’une case à une autre, mon opinion a fluctué, sans que je puisse m’arrêter pour dire « j’aime » ou « je n’aime pas ». Cela ne m’était jamais arrivé, et cela m’a laissé une impression d’entre-deux carrément inédite !
Et puis, pour finir, une interrogation. Il y a un flou : au dos de la BD, on nous dit que l’on est au Ve siècle avant J.C., alors que la première bulle évoque l’année 64 après J.C… C’est un détail mais…
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