"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après les six volumes de L'Histoire d'une vie que nous avons publiés dans cette collection, et onze émissions à France-Culture qui en ont tiré un panorama de la littérature soviétique, il n'est plus nécessaire de présenter aux lecteurs français Constantin Paoustovski, que le monde entier considère comme l'honneur même de cette littérature. La Rose d'or se présente comme un recueil de notes sur (la) conception de l'art d'écrire et sur (l')expérience personnelle de l'auteur. Elle part d'une anecdote qui lui donne son titre. C'est en réalité la genèse d'une grande part de son oeuvre : nous y apprenons, contes, récits, romans, d'où et comment sont nés ses livres, quel fait, quelle rencontre, quel paysage est à l'origine de ce qui a poussé Paoustovski à l'écrire. Nous touchons là aux secrets de la création, qui sont l'un des sujets dont aujourd'hui, la curiosité semble à la base de toute littérature. Cela est écrit avec une simplicité extrême, et l'on pourrait s'y tromper, croire même à une certaine naïveté. Par exemple, si nous lisons une phrase comme : Il est temps de rendre justice à Van Gogh... il nous paraît ici que cela n'a plus d'objet. Il faut se souvenir qu'où l'auteur vit c'est encore question de cruelle actualité. À cette lumière, on comprendra que tout ce qu'il dit de la naissance de l'oeuvre d'art est en réalité fronde et audace, rejet d'une conception officielle dont nous ne pouvons plus ignorer les ravages. Ici, avec une apparente sérénité qui a de la grandeur, l'un des écrivains les plus respectés de ce temps, celui dont on a fréquemment parlé comme un autre Tolstoï, rejette ce qui est l'académisme dans la conception littéraire. Sans jamais verser dans la polémique. Avec cette simplicité du regard et du langage, qui rend sa noblesse et sa place à l'imagination. Et quand Paoustovski nous raconte comment, pourquoi il a écrit une histoire, ce comment et ce pourquoi-là deviennent aussi un conte, comme si dans l'oeuvre écrite, imaginée, l'écrivain revoyait sa vie et ses pensées devant un miroir.» Aragon.
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