"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vicky est une lycéenne de dix-sept ans scolarisée au lycée du Forez. Rockeuse et rebelle, elle porte un regard désenchanté sur la société. Pour s'évader, le temps de s'inventer un soupçon de sérénité, elle tape sur sa batterie à s'en briser les poignets. Elle boit aussi, souvent beaucoup trop. Elle ne fait pas la fête, elle fuit. Elle fuit ses parents, ses copains, ses profs. Elle fuit tous ces autres qu'elle refuse de comprendre. Quand l'alcool la prend, elle guette le fugace instant d'accalmie qui la rassurera même si elle sait que jamais il ne dure. A son terme, libérée de toute entrave, elle se permettra n'importe quoi... ça lui fait peur parfois, mais ça ne l'arrête pas. Un soir de juin, malgré les rires, les jeux et les défis insensés, elle se perd dans la sombre nuit du parc du Rozier.
Vicky a 17 ans, ses copains la surnomment Pastille Vicky. Elle est sa meilleure amie, même si de temps à autre elle a du mal à se supporter. Elle habite avec sa mère qui vend des maisons et n'hésite pas à coucher avec ses clients si cela peut faire aboutir une transaction, bref, sa mère est une salope ! Son père lui, vit le parfait amour avec une minette de vingt-trois ans.
Comme tous ses potes du Lycée du Forez, Vicky n'aime pas son époque, elle flippe son demain, alors elle aime bien boire, un peu, beaucoup parfois. La boisson dévoile en elle un être différent, plus fort, plus drôle.
Nous sommes début juin, une fête organisée par quelques élèves de terminal, ça danse, ça rigole, ça flirte, ça s'embrasse à pleine bouche et ça picole. L'alcool coule à flots, seulement au petit matin Vicky a disparu. Enlèvement, fuite organisée ?
« Atomique Blonde », Ludmilla une pionne belle comme un top modèle et Priscilla la meilleure amie de Vicky vont mener l'enquête.
Si vous parmi vous il y en a qui pensent que Frédéric Dard alias San Antonio est mort depuis longtemps, et bien ils se trompent, il habite vers la gare à Feurs et il se cache sous le pseudonyme de Jean Benjamin Jouteur.
Tout de suite, le lecteur comprend que l'auteur a l'habitude des jeunes, de leur langage, de leur mal-être. Son style très particulier, plutôt « fleuri » rend le récit très vivant et très actuel. Même si ce même langage semble moins crédible dans la bouche de policier ou d'enseignant.
Habilement Jean Benjamin Jouteur nous propose quelques suspects et surtout il sème de-ci de-là quelques indices troublants. Bien entendu, l'ami Jouteur a plus d'un tour dans son sac et la fin est étonnante et je ne l'avais absolument pas imaginée une seconde.
Un roman policier, mais surtout un roman sociétal, le portrait d'une jeunesse désabusée et qui tente d'oublier un avenir incertain par une consommation excessive d'alcool dans un temps très court. Ce livre, tiré d'une histoire vraie, nous interroge, c'est certain.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !