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La malnata

Couverture du livre « La malnata » de Beatrice Salvioni aux éditions Albin Michel
Résumé:

" Un roman d'apprentissage plein de sensibilité et d'intelligence." Page des libraires" Ce premier roman vous aggripe l'âme et ne la lâche plus." Le Point« La Malnata - la mal née - était en bas sur la rive du Lambro avec deux garçons que je ne connaissais que de nom. Ils avaient tous les deux... Voir plus

" Un roman d'apprentissage plein de sensibilité et d'intelligence." Page des libraires" Ce premier roman vous aggripe l'âme et ne la lâche plus." Le Point« La Malnata - la mal née - était en bas sur la rive du Lambro avec deux garçons que je ne connaissais que de nom. Ils avaient tous les deux des pantalons courts et les genoux écorchés, et pour elle, cette fille qui leur arrivait tout juste à l'épaule, ils auraient affronté la mitraille comme les soldats qui s'en vont à la guerre, en disant ensuite au Seigneur : Je suis mort heureux. »Phénomène littéraire, révélation d'une voix unique, récit puissant où le passé fait écho au présent : La Malnata marque l'entrée en littérature de Beatrice Salvioni, vingt-six ans, dont le roman est publié simultanément dans plus de vingt-huit pays.Ce roman d'apprentissage au féminin raconte l'amitié intense et émancipatrice de deux adolescentes dans l'Italie fasciste. Deux adolescentes que rien ne destinait à la rencontre - l'une est issue de la bourgeoisie, l'autre des milieux populaires - qui vont trouver, à deux, le courage de se révolter contre la morale sociale et la violence des hommes.

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Articles (1)

Avis (9)

  • Maddalena, en plus d’être malnata, « mal née » porte le nom de la pécheresse de l’évangile, pas loin d’être la sorcière, celle qu'on évite, celle dont on ne prononce pas le nom sauf si elle vous y autorise ! Et elle autorise Francesca à le prononcer son nom, au terme de plusieurs épreuves...
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    Maddalena, en plus d’être malnata, « mal née » porte le nom de la pécheresse de l’évangile, pas loin d’être la sorcière, celle qu'on évite, celle dont on ne prononce pas le nom sauf si elle vous y autorise ! Et elle autorise Francesca à le prononcer son nom, au terme de plusieurs épreuves qu'elle lui fait subir, au lycée, dans la ville de Monza également ou les pieds dans le Lambro où elle patauge souvent en compagnie de deux jeunes garçons qu'elle mène par le bout du nez car elle n'a peur de rien, la Malnata, de personne non plus ! Même pas des fascistes qui naissent et se multiplient dans toute l’Italie de ces années 30.

    L'amitié entre deux jeunes filles si diamétralement opposées qu'on se demande ce qui pourrait bien les relier si ce n'est la situation politique de l'époque mais surtout un besoin de rébellion, inné ou presque chez la première et acquis pour la seconde, des ondes de révolte qui se propagent dangereusement dans la famille de l'une et de l'autre, vite rattrapées par la société qui va les coincer, la guerre en Abyssinie qui tue des jeunes hommes et en épargne d'autres pour un empire bien fragile.

    Des vols, des rapines, des cavalcades et des échappées .. belles jusqu'à la dernière, des efforts, des punitions, mais peur .. jamais pour la malnata, plus jamais pour Francesca !

    Une belle étude de l’Italie fasciste, de ces jeunes filles en évolution, un style percutant et une autrice à suivre !

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  • Tout simplement extraodinaire :)

    Tout simplement extraodinaire :)

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  • C'est un très beau premier roman que nous propose l'italienne Beatrice Salvioni. Direction Monza, l'été 1935.

    Sur la rive du Lambro, Francesca la jeune narratrice observe trois adolescents :
    - Filippo Colombo, le fils d'un fasciste
    - Matteo Fossati, le fils d'un communiste
    - Maddalena...
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    C'est un très beau premier roman que nous propose l'italienne Beatrice Salvioni. Direction Monza, l'été 1935.

    Sur la rive du Lambro, Francesca la jeune narratrice observe trois adolescents :
    - Filippo Colombo, le fils d'un fasciste
    - Matteo Fossati, le fils d'un communiste
    - Maddalena Merlini, issue de la classe ouvrière, celle que l'on nomme "La Malnata" , la malnée, celle qui porte malheur, la sorcière, le diable incarné, celle qu'il ne faut pas fréquenter. Pourtant ce n'est qu'une ado de 11ans qui n'a peur de rien et en a déjà bien bavé.

    Francesca est fascinée par cette fille. Issue d'un milieu bourgeois que tout oppose à elle, un père qui fabrique des chapeaux. Eduquée dans la religion catholique, obligée d'assister à la messe du dimanche, elle va s'en approcher, faire partie de sa bande, devenir son amie et découvrir que les apparences sont souvent bien trompeuses.

    Peu à peu avec Francesca, elle va quitter l'innocence, les croyances et découvrir la vie, apprendre à s'émanciper et se révolter contre la violence sociale, morale et les hommes.

    Ce roman c'est l'apprentissage de la vie, la réalité du monde, la découverte de l'amitié avec la loyauté, les trahisons, solidarité et rébellion. Mais ce roman c'est aussi un pan de l'Histoire de l'Italie, les croyances au régime fasciste, l'adoration du Duce enseignée à l'école, le rêve de pouvoir de l'Italie avec la guerre en Abyssinie, la lutte des classes.

    L'écriture est magnifique, visuelle, prenante, envoûtante. C'est vraiment un très beau voyage que je vous recommande chaleureusement.

    Ma note : coup de coeur ♥♥♥♥♥

    Les jolies phrases

    Les mots sont dangereux si tu les dis sans penser.

    D'un côté, il y avait la vie telle que je la connaissais, de l'autre, celle que me montrait la Malnata. Et ce qui avant me semblait juste devenait difforme comme notre reflet dans le lavabo quand on se passe de l'eau sur la figure. Dans le monde de la Malnata, on faisait des concours de griffures de chat et pour apaiser la douleur on les léchait avec le sang. C'était un monde où il était interdit de jouer à faire semblant, et où on parlait aux garçons en les regardant dans les yeux. Je le contemplais debout sur son bord, son monde, prête à glisser dedans. Et je mourais d'impatience d'y tomber.

    C'est la guerre qui fait de toi un homme, parce que c'est seulement le jour où tu connais le sang que tu peux dire que tu es un grand.

    L'honneur, on peut en avoir sans la guerre. Et sans le Duce.

    Si tu veux pouvoir te dire un homme, tu dois être capable de tuer. Guerre ou pas guerre.

    Le père de Matteo répétait au contraire : "Cette guerre ne sert qu'à faire mourir de braves garçons pour ramasser un peu de sable. Les Abyssins ont raison. c'est nous qui voulons aller dans la maison des autres. Parce que c'est cela que font les fascistes. Ils prennent les affaires des autres et ils se les mettent dans la poche à leur profit et au profit de leurs copains. C'est ce qu'ils ont fait avec ma boucherie et ils le feront avec vos affaires à vous. Et pour nous, les pauvres gens, il ne reste plus que les crachats. Ou les grains de ce maudit sable d'Ethiopie !"

    Les paroles comptent, Maddalena. on ne peut pas les prononcer à la légère. Sinon, elles deviennent dangereuses.

    En grandissant, on apprend que souvent, il vaut mieux ne pas dire ce qu'on pense vraiment.


    https://nathavh49.blogspot.com/2023/06/la-malnata-beatrice-salvioni.html

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  • Un roman plaisant à lire, pas vraiment un coup de coeur toutefois.
    La Malnata est un roman d'apprentissage , il
    déroule la vie de deux petites filles jusqu'à leur adolescence . C'est aussi un récit sur le féminisme: Francesca et Maddalena affichent leur émancipation, elles vivent en
    iItalie...
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    Un roman plaisant à lire, pas vraiment un coup de coeur toutefois.
    La Malnata est un roman d'apprentissage , il
    déroule la vie de deux petites filles jusqu'à leur adolescence . C'est aussi un récit sur le féminisme: Francesca et Maddalena affichent leur émancipation, elles vivent en
    iItalie du nord sous Mussolini, dans une société machiste et patriarcale.
    La Malnata ( mal née) est une enfant sale, livrée à elle-même, effrontée. C'est une fillette que l'on fuit car on lui prête des pouvoirs maléfiques, ce qui est tout à fait irrationnel. Elle a le pouvoir de la parole.
    Francesca vit dans la bourgeoisie, son père fabricant de chapeaux obtient grâce à l'appui de l'amant de sa femme , le marché des bérets pour la guerre.Elle est attirée par Maddalena malgré l'hostilité de sa mère et c'est Maddalena qui la conduit peu à peu vers la liberté, un cheminement parsemé d'embûches…

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  • Un polar comme on les aiment avec suspens ,vengeance, tout d un bon triller à suivre

    Un polar comme on les aiment avec suspens ,vengeance, tout d un bon triller à suivre

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  • Dès la scène inaugurale du viol de Francesca et de la mort de son auteur dont Maddalena serait responsable (« Je voulais seulement qu'il arrête » dit-elle), on devine que le livre que l'on tient entre les mains relève du drame.
    Comment en est-on arrivé là ? C'est ce que va nous raconter...
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    Dès la scène inaugurale du viol de Francesca et de la mort de son auteur dont Maddalena serait responsable (« Je voulais seulement qu'il arrête » dit-elle), on devine que le livre que l'on tient entre les mains relève du drame.
    Comment en est-on arrivé là ? C'est ce que va nous raconter Beatrice Salvioni dans un premier roman très réussi.
    Maddalena c'est la Malnata, la mal-née en français, une pré adolescente qui aurait le mauvais œil depuis le décès de son petit-frère dont elle avait la garde. Intrépide, courageuse, rebelle, parfois cruelle pour mieux cacher ses blessures, elle n'a peur de rien.
    Elle vit dans la misère avec une mère qui l'ignore, une sœur et un grand frère qu'elle adore. Une malédiction semble planer sur cette famille qui va se disloquer.
    Francesca est la fille unique d'un couple de petits-bourgeois dont la mère volage l'élève dans les règles de la bienséance.
    Dans cette Italie fasciste (nous sommes au mitan des années 1930) le regard du voisin est de plus en plus suspicieux. Gare à celui qui mettra en cause la politique du Duce !
    C'est dans cette ambiance où règne la peur que vont se rencontrer les deux gamines.
    Pendant que la Malnata « joue » dans le Lambro flanqué de deux garçons sur lesquels elle exerce son pouvoir charismatique, Francesca l'observe.
    Va alors se nouer une amitié « à la vie à la mort » entre les fillettes qui feront les quatre cents coups sous le regard désapprobateur de la communauté.
    Mais sortir du rang dans une société corsetée par la religion et l'idéologie fasciste n'est pas une bonne idée.
    Porté par des personnages forts que la « Grande Histoire » va malmener, le récit de Beatrice Salvioni recèle une puissance visuelle et dramaturgique dans la lignée des romanciers et des cinéastes réalistes.

    http://papivore.net/litterature-italienne/critique-la-malnata-beatrice-salvioni-albin-michel/

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  • La Malnata – la mal née – était en bas sur la rive du Lambro avec deux garçons que je ne connaissais que de nom. Ils avaient tous les deux des pantalons courts et les genoux écorchés, et pour elle, cette fille qui leur arrivait tout juste à l’épaule, ils auraient affronté la mitraille comme les...
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    La Malnata – la mal née – était en bas sur la rive du Lambro avec deux garçons que je ne connaissais que de nom. Ils avaient tous les deux des pantalons courts et les genoux écorchés, et pour elle, cette fille qui leur arrivait tout juste à l’épaule, ils auraient affronté la mitraille comme les soldats qui s’en vont à la guerre, en disant ensuite au Seigneur : Je suis mort heureux. »

    Phénomène littéraire, révélation d’une voix unique, récit puissant où le passé fait écho au présent : La Malnata marque l’entrée en littérature de Beatrice Salvioni, vingt-six ans, dont le roman est publié simultanément dans plus de vingt-huit pays.

    Ce roman d’apprentissage au féminin raconte l’amitié intense et émancipatrice de deux adolescentes dans l’Italie fasciste. Deux adolescentes que rien ne destinait à la rencontre – l’une est issue de la bourgeoisie, l’autre des milieux populaires – qui vont trouver, à deux, le courage de se révolter contre la morale sociale et la violence des hommes.

    Une histoire d’amitié au féminin bouleversante.
    Deux enfants puis deux jeunes filles qui vont s'aider mutuellement à grandir et à s'affirmer dans un milieu où la société espère d'elles effacement et soumission.
    Elles se serrent les coudes. Elles s'écoutent, ne campent pas sur leurs positions, osent. Une dialectique non hiérarchisée oû les hommes, sujet d'attention, ne sont ni sécurisants, ni fiables

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  • Monza, en Italie, sur la rive du Lambro, deux jeunes filles tentent de cacher le cadavre d'un homme. C'est Francesca qui raconte son histoire et les différents événements qui l'a conduite à cet acte.

    Francesca est une gamine solitaire de la haute société qui chaque jour depuis un pont...
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    Monza, en Italie, sur la rive du Lambro, deux jeunes filles tentent de cacher le cadavre d'un homme. C'est Francesca qui raconte son histoire et les différents événements qui l'a conduite à cet acte.

    Francesca est une gamine solitaire de la haute société qui chaque jour depuis un pont espionne une fille qui joue avec des garçons dans la rivière, la jupe relevée et les pieds nus pleins de boues. Francesca rêve de devenir son amie, mais tout le monde la connait à cause de sa malédiction d'ou son surnom "La Malnata" et essaye de l'éviter.

    Haute société et classe ouvrière ne font pas bon ménage dans cette Italie fasciste. Ce sera le vol de cerise qui fera d'elle des amies. Mais à deux le courage est décuplé, à deux elles vont dénoncer l'oppression et l'abus du pouvoir masculin, se révolter contre la morale sociale, malgré la réprobation de la communauté entière.

    Dans un contexte politique où Mussolini règne comme un roi en terrorisant la population, les deux jeunes femmes vont se lier d'amitié alors que rien ne les destiner à se rencontrer. Beatrice Salvioni rentre par la grande porte dans la même lignée qu'Elena Ferrante (qui situe son récit à Naples dans les année 1950) ou encore Silvia Avollone (plus contemporain) ; ici Beatrice place son roman en 1936 en pleine guerre abyssinienne mais avec autant de talents que ses consoeurs de la grande littérature italienne.

    Beatrice Salvioni livre un premier roman bourré de talent. Un récit où l'atmosphère de cette petite ville d'Italie est brillamment reconstitué (architecture, comportement, odeurs, contexte politique, contexte familial, violence..). Sur fond d'apogée mussolinien, c'est une historie romanesque où la question de l'émancipation des femmes est au coeur, et ou l'amour et l'amitié restent omniprésent.

    Intense, bouleversant, authentique, rythmé et fort, c'est sans conteste que ce premier roman est un coup de coeur ! Beatrice Salvioni est un nom à retenir sans hésitation. On me demande souvent pourquoi j'aime autant la littérature italienne, lisez ce roman et vous comprendrez !

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