"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En prenant possession du domaine normand de la Courtilière, qui lui revient à la mort de sa mère, Isabelle ouvre les portes de la mémoire où parlent tour à tour ses parents : la défunte Hélène, et Rémi qu'une mort absurde a cueilli en 1940. Et nous entrons dès lors dans cette " drôle de guerre " - un hiver doux et triste et un printemps superbe -, pour vivre au jour le jour, avec Rémi, qui a fait le tour du monde sur des cargos et maintenant traduit des poèmes d'Eliot, et avec Hélène qui attend un enfant, un amour menacé par l'imminente tourmente. On le sait depuis son premier livre - Le Bateau des îles -, Guy Rohou campe ses personnages et ses décors avec une jouissance de nominaliste. Il aime et fait aimer la musique bruissante des phrases quand, avec subtilité, les mots s'accordent aux choses. La Guerre immobile est peut-être de ce point de vue, son roman le plus accompli, le mieux maîtrisé. c'est à coup sûr celui où le lecteur est pris par une complicité immédiate. Ce livre-là devrait lui valoir la consécration d'un talent que les jurés du Prix Valery Larbaud lui avaient reconnu dès 1971.
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