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« Sajah, de la tribu des Bani Tamim, se proclama prophétesse après la mort de Muhammad et rassembla autour d'elle les membres de son clan ; ceux-ci se mobilisèrent pour la soutenir et faire triompher sa cause. Elle leva une armée, en prit le commandement et se dirigea vers Yamama où résidait Musaylama le menteur, un autre faux prophète. » Le Livre des chants témoigne de l?importance du statut de la femme arabe au Xe siècle. Esclave-chanteuse mutine comme Mahbuba, consciente de son pouvoir de séduction et à même d?avoir l?ascendant sur son maître, le Calife en personne ; femme de caractère aux moeurs libres et au destin tragique, telle Zarqa al-Yamama, homosexuelle dont les yeux perçants étaient capables de voir à grande distance ; femme de pouvoir comme az-Zabba?, qui fit prisonnier le roi d?Irak et but son sang, ou comme Sajah, mystificatrice, qui prétendit avoir reçu la révélation divine et s?autoproclama prophétesse ; femme libertine aux multiples amants comme ?Ubeyda et Fadl, ou femme dévouée pleurant debout son mari décédé, signe qu?elle lui sera fidèle jusqu?à la tombe. Vertueuse, poétesse, musicienne et lettrée, la femme que nous dépeint Abu al-Faraj est étonnamment moderne, réservant bien des surprises au lecteur occidental et lui offrant les moyens de remiser nombre de préjugés.
Une anthologie traduite par Mohammed Mestiri préfacée et commentée par Mohammed Mestiri et Soumaya Mestiri
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