"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans les années 1930, Marie grandit au sein d'une famille de journaliers dans le Langeland, une île de la province danoise. Les enfants sont nombreux, les ressources limitées et les jours marqués par la pauvreté sous tous ses aspects. La Seconde Guerre mondiale ne fait qu'aggraver le quotidien des plus démunis. Pour Marie, le changement vient avec Otto, un jeune électricien qui rêve de la capitale et d'une vie moderne. Une fois à Copenhague, ils vont gravir les barreaux de l'échelle sociale. Mais la question se pose : quel prix Marie va-t-elle payer pour son ascension sociale et une certaine forme de confort ?
Depuis sa parution en 2016, la chronique de Merete Pryds Helle, qui s'inspire de sa propre histoire familiale, a connu un immense succès auprès des critiques et du public danois. À la fois épique et réaliste, La beauté du peuple capture d'une manière inoubliable et authentique un destin de femme emblématique dans le Danemark du XXe siècle.
Ce roman est une plongée dans le Danemark du XXème siècle, dans le Langeland de plus exactement. Une île de la mer Baltique, à l’époque uniquement desservie par bateau. Les hommes sont pêcheurs, agriculteurs, souvent rustres, voire violents envers leurs femmes. Ces dernières enchaînent les grossesses et les tâches ménagères. Nous sommes au début de la seconde guerre mondiale qui va venir aggraver la situation économique de cette région déjà pauvre où tout le monde récupère, trie, recycle pour ainsi tenter de joindre les deux bouts.
Ce roman est une histoire croisée de plusieurs familles de cette région rurale. On les voit évoluer dans leur environnement, s’adapter à la modernité (l’arrivée de l’électricité) et pour les plus jeunes résister au sort que leur réservent leurs parents (trouver une place de bonne dans une famille plus aisée) et ainsi tenter de sortir de leur conditions de démunis.
C’est ce que fera Marie, la grand-mère de l’autrice, comme elle pourra avec les moyens qui seront les siens. Petite, elle aidait sa mère, la secondant dans les taches ménagères nombreuses et éreintantes. Elle l’a verra s’user à frotter, allaiter, cuisiner et s’occuper de tout inlassablement, sans relâche. Son œil est à la fois profondément tendre et critique envers cette mère dure, âpre mais parfois touchante.
C’est une véritable fresque historique sur la vie de cette époque mais aussi et surtout sur les conditions des femmes et comment certaines ont fait pour échapper à leur condition sociale.
Roman social, réaliste cru, dur, parfois sordide. Rares sont les moments de répits dans cette noirceur. Pour autant on fait comme Marie, on avance, on s’accroche à un espoir : celui de voir sa situation s’améliorer. Le tout est porté par une écriture sobre, rude mais qui colle tellement à la situation qu’elle en devient touchante.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !