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En une nuit, six cents intellectuels arméniens sont arrêtés dans tous les quartiers de la cosmopolite Istanbul. Cette rafle du 24 avril marque le début du génocide de 1915. La très jeune Berdjouhi est l'une de ces épouses qui attendront en vain le retour de déportation.
Elle devra vivre seule avec son enfant dans la grande capitale ottomane, devenue hostile. Le récit débute le jour où son mari, le militant Sarkis Barseghian, est emmené et il restitue quatre années de solitude où Berdjouhi va lutter contre la douleur et surmonter ses peurs pour organiser son quotidien et militer avec les autres femmes, notamment pour retrouver les enfants arméniens enlevés par les dignitaires turcs.
Ce texte constitue un véritable document sur une période dont on ne retient souvent que les aspects purement événementiels. Ici, le tragique est traité avec pudeur, pour mieux dire l'énergie d'un amour filial face au désespoir et c'est la vie, à Istanbul, tous les jours, dans les quartiers de pêcheurs, dans les parcs, dans les grandes demeures, dans les hammams, dans un paysage de rives, au sein de ces nombreuses communautés qui ont vécu longtemps leur identité et qui font l'épaisseur historique de la ville.
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