Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Oeuvres de jeunesse mais riches épures du grand roman La forteresse assiégée, les quatre nouvelles de ce recueil sont un parfait exemple de ce qu'on pourrait appeler l'«autre» style de Qian : aux antipodes de l'érudition de son monumental Le Bambou et le Poinçon. Ici, tout est aplati (ping), dépouillé (xian) et distant (yuan) à souhait, comme le trait de pinceau dans la peinture Song, pour cerner la médiocrité d'un univers d'êtres humains falots ou d'intellectuels acculturés par l'Occident. L'abandon des héros altiers et des cimes abruptes renforce par contraste les nuances du coloris, et notamment du coloris psychologique comme chez Proust ou chez Flaubert, que Qian connaît bien. Petite «comédie humaine» dans la Chine des années trente, la force originale de ces nouvelles réside dans le contraste entre la platitude savamment entretenue du style ou des personnages et l'explosion instauratrice d'un surréel adamantin, allumée par une dérisoire étincelle.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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