Quand deux soeurs racontent l'histoire hors du commun de leur arrière-grand-mère...
Septembre 1908. Gabriële Buffet, femme de 27 ans, indépendante, musicienne, féministe avant l'heure, rencontre Francis Picabia, jeune peintre à succès et à la réputation sulfureuse. Il avait besoin d'un renouveau dans son oeuvre, elle est prête à briser les carcans : insuffler, faire réfléchir, théoriser. Elle devient « la femme au cerveau érotique » qui met tous les hommes à genoux, dont Marcel Duchamp et Guillaume Apollinaire. Entre Paris, New York, Berlin, Zürich, Barcelone, Étival et Saint-Tropez, Gabriële guide les précurseurs de l'art abstrait, des futuristes, des Dada, toujours à la pointe des avancées artistiques. Ce livre nous transporte au début d'un xxe siècle qui réinvente les codes de la beauté et de la société.
Anne et Claire Berest sont les arrière-petites-filles de Gabriële Buffet-Picabia.
Quand deux soeurs racontent l'histoire hors du commun de leur arrière-grand-mère...
Lire et savourer ces titres emblématiques de la #RL2017
"Gabriele" ou la rencontre de deux sœurs avec leur arrière grand-mère qu'elles n'ont jamais rencontrée.
En effet, dans ce livre, Anne et Claire Berest nous propose de rencontrer Gabriele Buffet Picabia, femme du peintre Picabia et contemporaine et amie de Guillaume Apollinaire, Marcel Duchamp... A travers cette lecture on appréhende la femme d'artiste ainsi que l'époque dans laquelle elle a vécu mais surtout on découvre l'influence qu'elle a eu sur son mari et d'autres artistes qu'elle a côtoyés.
Réhabilitation d'une femme dans l'ombre donc et par la même occasion d'un membre de la famille dont elles ignoraient l'existence.
J'ai aimé plonger dans cette époque riche pour le développement des arts et rencontrer des artistes sous leur aspect humain.
Un livre où l'on croise Picasso, Duchamp, Apollinaire, Picabia, etc. ne pouvait être qu'intéressant. Et pourtant, je suis déçue.
On apprends des choses, quelques évènements historiques sont intéressants ; c'est indéniable.
Mais malgré une période riche en mouvement artistique, une 1er guerre mondiale traversée, des séjours à New-York, des personnages illustres, on ne rentre pas dans le récit, on devient un spectateur un peu désabusé.
Le style est poussif et répétitif. Il y a peu de rythme, de dynamisme et cette lecture fut laborieuse.
C'est dommage.
Gabriele. L'histoire de la compagne de Francis Picabia, la "femme au cerveau érotique" racontée par ses arrières petites filles. Vous plongez au début du XXeme siècle au côté d'Apollinaire et Duchamp. Un tourbillon de passion. En plus d'une femme moderne, intelligente hors norme, j'ai découvert les œuvres de Picabia (je les ai cherché sur internet au fil des pages)
Anne et Claire Berest sont les arrières-petites-filles de Gabriële Buffet-Picabia. Leur mère ne leur a jamais parlé de leur aïeule, alors, elles ont fouillé les archives, les documents familiaux et nous proposent ce livre écrit à quatre mains.
Ce n’est pas une biographie complète mais la dizaine d’années de la vie de Gabriële Buffet où elle fut la femme et surtout la muse de Francis Picabia.
Gabriële Buffet est très en avance pour son époque, à 27 ans elle refuse le mariage. C’est une musicienne qui part seule étudier à Berlin, chose peu évidente pour une femme au tout début du 20ème siècle.
Elle abandonne tout (indépendance, musique) lorsqu’elle rencontre Francis Picabia lors de vacances en France, c’est un ami de son frère. Durant une dizaine d’années, elle va en quelque sorte le porter à bout de bras, stimuler sa créativité, lui faire abandonner l’impressionnisme pour l’abstrait.
Tout au long du récit on croise les surréalistes comme André Breton, les peintres abstraits comme Picasso. Les Picabia puisque Gabriële a épousé Francis sont amis avec Marcel Duchamp et Guillaume Apollinaire. Tout ce monde fourmille d’idées nouvelles et de créations révolutionnaires pour l’époque.
Gabriële qui se voulait libre et indépendante a malgré tout renoncé à sa carrière, à la composition, à la musique au profit exclusif de son maniaco-dépressif de mari dont elle s’occupe plus que de leurs quatre enfants.
Ce n’est pas l’histoire du couple qui est intéressante dans ce livre mais le bouillonnement d’idées et l’évolution de la peinture de cette époque.
A la fin de certains chapitres, les sœurs Berest s’interrogent et font part de leur ressenti.
« Gabriële est un être libre et, pourquoi pas, libre au point d’exercer sa liberté en la sacrifiant. (…) Gabriële est fabriquée pour construire et défendre des idées. Des idées, à travers des hommes. Des idées plus que des hommes, au fond. » p 70
Après un début de lecture laborieux on entre avec plaisir et délice dans ce document qui se lit comme un roman. On peut d’ailleurs se questionner sur la catégorie dans lequel il apparait. Les auteures ne connaissent pas leurs arrière-grand-mères, nous pouvons donc supposer que tout n’est pas exhaustif et juste, mais peu importe. Passées les soixante premières pages auxquelles il faut s’accrocher, si l’on n’est pas forcément initié aux références (musicales notamment) la lecture est plaisante, fluide et agréable.
Le couple l’est beaucoup moins. Ils semblent même plutôt antipathiques, autocentrés et peu bienveillants. Des personnages plongés dans leur art mais ne voyant pas leurs contemporains. Une vie d’artiste érudit ou l’entre-soi et le bien-être personnel prime sur le reste.
Gabriele est une femme libérée avant l’heure mais finalement peut-être pas si libre qu’il n’y parait. Une vie entière consacrée à l’art d’un autre, s’oubliant au passage. Peut-être par choix, peut-être par peur. On s’attache tout de même à elle, fragile malgré l’apparente force tranquille.
Grâce à la magie d’internet, on se délecte des tableaux que l’on découvre ou redécouvre au fil de la lecture. Mieux comprendre l’évolution de l’apparition de la peinture moderne et des peintres y étant associés a été fascinant.
Les auteures rendent un bel hommage à leur arrière-grand-mère, avec pudeur et humilité. Sans jugement, elle nous livre la vie de celle qu’elles n’ont pas connu, celle qui a fait le choix d’abandonner une partie de sa famille, celle qui finira désœuvrée et seule. On ne peut s’empêcher d’éprouver une grande sympathie pour la descendance de ces artistes qui ont vécu pour eux sans se retourner sur le mal qu’il pouvait faire à leurs enfants, trop encombrants pour l’épanouissement de leur création.
Picabia et Duchamp vivaient en Amérique à pile ou face, pile ou face pour prendre telle ou telle rue, pile ou face pour se lever ou se coucher
Depuis janvier 2019, je suis jury pour le Prix des lecteurs 2019 du Livre de Poche et Gabriele fait partie des trois premiers ouvrages sélectionnés. Anne et Claire Berest relatent ici le destin de leur arrière grand-mère, Gabriele Buffet-Picabia, une femme qu’elles n’ont pas connue mais qui a marqué l’histoire de leur famille et l’histoire de l’Art.
« Francis n’a plus qu’une idée en tête: il faut le présenter à Gabrïele. Il est certain qu’Apollinaire va tomber à la renverse devant l’intelligence de sa femme. et puis il ne peut pas véritablement aimer quelqu’un d’autre si elle n’est pas là pour l’aimer aussi. »
Septembre 1908, Gabriele, musicienne indépendante de 27 ans vit entre la France et Berlin, lorsqu’elle rencontre Francis Picabia, peintre réputé. Rien ne prédestinait ces deux à s’entendre et pourtant, un lien indéfectible les unira envers et contre tout. A la fois muse, confidente, femme aimante et conciliante, Gabriele apportera un tournant majeur à la peinture de son jeune époux. Œuvrant dans l’ombre, elle sera pourtant un des piliers du dadaïsme.
« 1908, Gabriële a 27 ans. Elle est partie finir ses études de musique à Berlin commencées à Paris. C’est une jeune femme indépendante. pas de mari, pas d’enfant, pas d’attache. Elle mène une agréable vie, une vie de garçon »
Au fil de la lecture, on est emporté par la frénésie (folie?) du couple Picabia qui n’hésite pas à parcourir mille kilomètres de nuit pour rejoindre la mer ou s’embarquer en direction de New-York, laissant trois enfants derrière. La tornade Picabia va côtoyer des artistes d’exception tels que Marcel Duchamp, Guillaume Apollinaire et nous fera voyager avec délice à travers le monde et le temps.
Leur destin aux apparences idylliques va s’étioler avec les années. Gabriele et Francis connaîtront d’autres amours et ne seront pas les parents rêvés mais « rien n’est grave » car ce qui compte en fin de compte, c’est l’Art. Ils auront vécu avec le souhait de révolutionner la peinture et on peut dire a posteriori qu’ils ont plus que réussi leur mission !
Quelle bonne idée ont eu Anne et Claire Berest, ces deux sœurs, d’écrire ce livre, Gabriële, retraçant la vie tumultueuse de leur arrière-grand-mère Gabriële Buffet, épouse du peintre Francis Picabia, aimée de Marcel Duchamp et de Guillaume Apollinaire !
Ce livre comporte 450 pages dont les chapitres sont des titres repris des œuvres de Francis Picabia.
Anne et Claire Berest nous immergent dans les mouvements artistiques de ce début du XXe siècle, le cubisme, l’art abstrait, le dadaïsme dont Gabriële guidera les précurseurs.
Gabriële est un récit captivant et fascinant de bout en bout, empreint de liberté et de passion amoureuse.
C’est un livre que j’ai beaucoup aimé et que je conseille d’ailleurs à toutes celles et à tous ceux qui adorent la littérature et la peinture.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Le titre aurait du être « inavouable »..eh oui.. Inavouables tous ces secrets de famille, ces doubles noms donnés aux enfants pour les oublier aussitôt, inavouable cette vie hors sol, inavouable l'absence de d'amour propre de cette femme qui a tout supporté de son mari jusqu'à la déraison.. d'ailleurs avaient ils une raison, un raisonnement qui se tienne..
Ne soyons pas aussi méchants, elle a des qualités cette femme dont les arrière petites filles (d)écrivent la vie… longue, exceptionnelle par les personnalités qu'elle a rencontrées, par son intelligence sans doute, et il en faut pour vivre à coté d'un tel désaxé que Picabia.
D'ailleurs je me suis demandé si ce n'était pas plutôt la biographie de Picabia qui était faite, un homme qu'on qualifierait aujourd'hui de bipolaire à coté de qui s'est retrouvée Gabriele, promise au meilleur futur, futur gâché par choix, certes, par amour ? Comment cette femme qui s'était tant battue pour gagner son autonomie dans un XX siècle naissant qui faisait la part belle aux hommes, aux mariages arrangés, qui avait combattu famille et préjugés.. comment a t-elle supporté d’être trompée, bafouée, utilisée, that is THE question ??
Nous n'avons pas à juger leurs vies, mais ce document..qui n'est pas un roman ! Je pense que l'écriture voulue à quatre mains n'a pas simplifié la chose.. écrire un document avec un pré- avis – requis – ressenti – enfin bref avec une objectivité discutable, sur ses arrière grands parents est déjà singulier et original, mais le faire à deux...chacune allant à son rythme dans le questionnement sur la famille double la difficulté dans la réalisation.
Peut être est-ce ce pas de deux , cette danse d'un pied sur l'autre, roman ? Document ? Anne ? Claire ? qui m'a gênée.. J'ai trouvé la lecture difficile à suivre, peu fluide, remplie d'à- coups comme les spasmes de Picabia, les allers et retours entre la part claire de Picabia et sa part obscure.
Le travail fourni par les sœurs est d'autant plus remarquable qu'elles n'ont pas eu de bases de départ.. ; reconstituer une vie, pas celle du plus célèbre mais de la personne d'à coté a dû être ardu et pénible avec des archives insignifiantes et encore moins de récit de famille. En cela je suis admirative bien que je reste sur ma faim étant donné la longue vie de Gabriele et les amants successifs et tout aussi remarquables que son époux.
En effet le livre se termine en 1919, date de leur séparation, alors que Gabriele vivra jusqu'en 1985 !! et vivra pleinement et librement, oubliant encore et encore ses enfants, ignorant ses petits enfants. Comme quoi un très fort QI sans un fort QE !!!!
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