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Dans le voisinage de la mort, l'horreur, l'amour, le temps.
Qu'en est-il du dégoût, de la peur, de la mémoire, de la pitié, de la sexualité, dans le voisinage de la vraie mort - celle du corps ?
Sous la lumière crue de la Russie du sud, un homme jeune qui se souvient d'avoir été enfant essaie de parler juste sur l'horreur. Témoin, heure après heure, de l'agonie d'une Grand-Mère très aimée, il cherche, comme un photographe fait sa mise au point, à dire en vérité ce que son l'angoisse, l'ambivalence, l'attirance et la répulsion, le désir archaïque, la culpabilité, l'amour. Il note, fasciné, le temps immobilisé, la métamorphose que la mort inflige aux objets, aux mots, aux souvenirs.
Rarement écrivain aura su ainsi penser ensemble le corps et la conscience, le ça et le soi. L'écriture de Nikolaï Kononov, à la fois dense et ample, analytique et poétique, retenue et émue, rapide et détaillée, conduit à son terme énigmatique un récit bref qui fait miroiter à la lumière de la mort tous les âges de la vie, un texte où, selon Elena Galtsova (...Le nouveau roman russe...), tout aveu est aveu de l'inavouable et où l'abjection se fait belle et incantatoire...
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