Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Un polar helvétique glaçant
Un homme se réveille ligoté et bâillonné dans un vieux sanatorium désaffecté. Confronté à une menace venue de son passé, il est égorgé. Son corps est découvert par deux adolescents amateurs d'urbex.
L'inspecteur Auer ne pourra pas diriger cette enquête, il est hospitalisé pour une tumeur au foie. C'est Karine, son adjointe qui suit le dossier. En menant les interrogatoires, elle découvre que cette région tranquille de la Suisse, a été récemment le théâtre d'une série de viols dont personne n'a parlé. L'homme égorgé aurait-il pu l'être par une de ses anciennes victimes ?
Le grand retour de Marc Voltenauer.
Sixième polar de l’écrivain romand Marc Voltenauer, Fatal abîme nous plonge dans un récit haletant au cœur des violences conjugales.
Le bouquin commence très fort avec la découverte d’un corps égorgé, dans les ruines de l’ancien sanatorium des chamois à Leysin, par deux ados qui faisaient de l’urbex, pratique consistant à visiter des lieux à l’abandon.
Rapidement sur place, non pas l’inspecteur Andreas Auer, mais son adjointe et amie Karine Joubert et sa coéquipière attitrée Kinga Nowak. Ce sont elles qui sont chargées de l’affaire, notre enquêteur favori étant hospitalisé pour une tumeur au foie.
Lorsque la cagoule, le bâillon et la boule qui obstruait la bouche de la victime sont retirés, la policière Zelia, compagne de Kinga, reste médusée en reconnaissant Pascal Lüthy, 67 ans, le directeur de la fanfare où elle jouait, poste dont il avait ensuite démissionné.
Au fil de ses investigations, la brigade criminelle de Lausanne se demande s’il n’y aurait pas un lien entre l’assassinat de Lüthy et une ancienne affaire de viols commis en 2006 dans la région de Leysin.
Mais Karine et son équipe vont être bientôt confrontées à un double homicide, l’avocate lausannoise de renom Martine Brodard ayant été retrouvée la gorge tranchée dans la friche industrielle de l’usine hydroélectrique désaffectée de Vuargny.
La veille de son assassinat, l’avocate qui a sauvé de nombreux agresseurs et violeurs d’une condamnation faute de preuves, avait accordé une interview à Mikaël Achard, conjoint d’Andreas Auer et chroniqueur judiciaire pour le quotidien « 24 heures ».
Son objectif était de la faire parler de son métier et de Eloïc Vasseur, accusé de violences conjugales, affaire qui avait eu un grand retentissement trois ans plus tôt.
Cet entretien conduira Mikaël à une réflexion qui se révélera déterminante pour la suite de l’enquête.
Un autre lieu revêt une place importante sinon centrale dans le déroulé de l’enquête, il s’agit de ce lieu nommé Le Phare, un centre de la banlieue lausannoise qui accueille les femmes victimes de violences domestiques.
Une nouvelle fois, Marc Voltenauer nous livre un polar à l’intrigue extrêmement bien ficelée, éprouvant certes, mais captivant de bout en bout et qui a pour thème les violences faites aux femmes.
Qu’il s’agisse de violence physique, psychologique, sexuelle, économique ou de harcèlement, les statistiques sont saisissantes.
En inscrivant cette réalité au cœur de son polar, l’auteur met ainsi en lumière ce fléau particulièrement préoccupant et intolérable que sont aussi bien les violences physiques que psychologiques tout aussi destructrices.
Cela a été pour moi un grand plaisir de découvrir cette région de Lausanne et ces Préalpes vaudoises avec notamment ces lieux insolites et abandonnés à Leysin et Vuargny et m’a donné envie d’aller à la rencontre de ces « 111 lieux insolites des Alpes vaudoises à ne pas manquer », répertoriés dans ce guide par l’auteur lui-même et son conjoint Benjamin Amiguet, guide, qui, de plus est un élément non négligeable de l’intrigue.
Si j’ai apprécié la virtuosité qu’a Marc Voltenauer pour brosser les portraits psychologiques de ses personnages, j’ai également trouvé fort intéressante et même passionnante cette conversation au cours de laquelle les personnages de Mikaël et Me Brodard abordent le délicat sujet de la justice et du métier d’avocat.
J’ai terminé ce polar avec la satisfaction de savoir Andreas Auer, sinon tout à fait en pleine forme, du moins en bonne voie de rétablissement, et, coïncidence, j’ai terminé cet excellent polar qui laissait entrevoir quelques indices sur un futur ouvrage à quatre mains au moment même où sortait Ultimatum, polar signé par le Vaudois Marc Voltenauer et le Neuchâtelois Nicolas Feuz.
Mes sincères remerciements à Marc Voltenauer pour sa confiance.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/03/marc-voltenauer-fatal-abime.html
Fatal abîme, c’est la conclusion de Mikaël Achard dans le quotidien 24 heures au moment où se termine ce nouveau polar, signé Marc Voltenauer.
Après Le Dragon du Muveran, Qui a tué Heidi ?, L’Aigle de sang, Les Protégés de Sainte-Kinga et Cendres ardentes, Marc Voltenauer récidive avec Fatal abîme, un polar qui débute très fort ; cette entrée en matière sanglante qui m’intrigue fortement, est idéale pour amorcer une lecture contenant plusieurs fausses pistes et motiver une curiosité grandissante.
D’abord, je me demande où est Andreas Auer, l’enquêteur fétiche de l’auteur car il est absent. Ce sont Karine Joubert et Kinga Nowak, les deux inspectrices, qui sont sur le pont.
Rapidement, de nombreux personnages entrent en jeu et le thème des violences faites aux femmes s’impose. Quand la police scientifique arrive sur les lieux du prologue, Zélia, une gendarme, compagne de Kinga, reconnaît Pascal Lüthy, un homme de 67 ans qui dirigeait la fanfare de Sépey. Son corps est alors confié à Parvati Baumann, médecin légiste pour l’autopsie.
Les enquêtrices travaillent sous les ordres de Viviane Bourgeaux, commissaire de la brigade criminelle. Une ex-pasteure qui officiait à Gryon, Erica Ferraud, après avoir fait cinq ans de prison pour un meurtre passionnel, s’occupe du soutien d’urgence aux familles traumatisées en plus de son rôle d’aumônière en milieu carcéral.
Tout se passe autour de Lausanne et Marc Voltenauer assure un récit nerveux avec des chapitres courts et un souci constant de la précision. Même s’il passe d’une scène à une autre, de certains personnages à d’autres, la lecture reste addictive pour connaître enfin la vérité.
Quand l’auteur revient avec l’équipe d’enquêteurs, il ne manque pas de faire le point et de faire poser les bonnes questions afin de n’éluder aucune hypothèse. Les violences domestiques sont nombreuses mais très peu sont dénoncées et plusieurs cas intéressants et surtout révoltants sont développés ici.
Enfin, je suis rassuré, Andreas Auer intervient. Hélas, il est hospitalisé pour un cancer du foie et Mikaël, son conjoint, est très inquiet. Son travail lui manque mais Karine et Kinga, ses collègues, ne négligeront pas son expérience et son sens de l’enquête.
Justement, Mikaël s’implique de plus en plus en tant que journaliste. Il réalise une très intéressante interview de Me Martine Brodard, avocate, qui a récemment fait acquitter Eloïc Vasseur, accusé sans preuve d’agression sexuelle. Plus tard, un personnage change même de sexe pour échapper aux prédateurs.
Quand ils sont tous les deux, Andreas et Mikaël échangent de très pertinentes réflexions sur la vie et la mort. Faut-il l’accepter, s’y préparer, la nier ? Marc Voltenauer est excellent quand il développe ce thème. De plus, il offre un clin d’œil savoureux à Nicolas Feuz, autre auteur suisse de polars quand il parle de Pères Noël et d’un possible livre écrit à quatre mains…
Cette pause est salutaire avant que le récit s’emballe pour conduire à la résolution de plusieurs meurtres ressemblant bien à des vengeances de femmes abusées et violentées. Impossible d’en dire plus pour ne rien divulgâcher. Je peux simplement préciser que les corps des personnes assassinées par égorgement ont été découverts dans des endroits isolés, des friches industrielles. Au passage, j’ai appris un mot que j’ignorais : stalking. Ce mot provient de l’anglais, to stalk, qui signifie traquer ; le stalking est une forme de harcèlement obsessionnel qui peut tomber sous le coup de la loi.
Bien sûr, Marc Voltenauer que je remercie pour sa confiance, réserve encore bien des surprises jusqu’au bout de Fatal abîme nous emmenant même en haut de la tour de la cathédrale de Lausanne.
Plus fort encore, l’auteur, publié chez Istya & Cie, n’hésite pas à lancer un ULTIMATUM !, son dernier mot qui annonce le lancement d’une nouvelle enquête rédigée à quatre mains, cette fois, avec Nicolas Feuz.
ULTIMATUM devrait paraître le 27 février prochain…
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/01/marc-voltenauer-fatal-abime.html
Avec ce nouveau thriller, Marc Voltenauer n’épargne ni ses personnages ni ses lecteurs. Dans un décor sombre et chargé de mystère, l'auteur nous plonge au cœur d'une enquête macabre où chaque scène de crime est un coup de fouet pour les nerfs. Tout commence avec la découverte du corps égorgé de Pascal Lüthy, trouvé abandonné par des amateurs d'urbex, dans un sanatorium .L’inspecteur Andreas Auer, cloué dans une chambre d’hôpital par un cancer du foie, cède ici la place à l'inspectrice Karine Joubert, qui mène l’enquête avec l’aide précieuse de Mickaël Achard, journaliste et compagnon d’Andreas. L’intuition de Mickaël se révèle déterminante pour faire avancer les recherches.
Au fil des pages, l'auteur explore avec une acuité saisissante le passé tourmenté de ses personnages. Cette enquête prend une dimension encore plus poignante avec l'intégration du Phare, un centre d'accueil pour femmes battues. J’ai été particulièrement touchée par la place que l'auteur accorde aux femmes dans ce récit, qu’elles soient inspectrices ou anciennes victimes de violences domestiques. Le Phare, s’intègre profondément à l’intrigue, devenant l'axe central de ce drame où l’horreur côtoie le quotidien.
Le roman interroge également la complexité de la justice, en abordant les dilemmes moraux auxquels est confrontée l’avocate Martine Brodard, personnage subtil et nuancé. Culpabilité et vengeance s’entrelacent, soulevant des questions troublantes sur la manière dont le passé peut ressurgir, parfois bien des années plus tard.
Marc Voltenauer nous offre ici un récit haletant où chaque page apporte son lot de tensions et de surprises. Les personnages, toujours finement travaillés, portent l’histoire avec force, en particulier les figures féminines, entre inspectrices et anciennes victimes, qui luttent avec une résilience saisissante. Pour les amateurs de thrillers, ce roman est une lecture incontournable. Suspense garanti jusqu’à la dernière page! Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/10/fatal-abime.html
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
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