"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis l'aube, la chaleur accable cette ville de bord de mer où un typhon est annoncé. Pourtant, rien ne décourage les Aosawa. Ces notables, propriétaires d'une clinique, organisent une grande fête d'anniversaire dans leur magnifique villa. La réception vire à la tragédie lorsque dix-sept personnes meurent empoisonnées au cyanure. La jeune Hisako a assisté impuissante à la mort des siens. Mais il lui est impossible de témoigner : elle est aveugle. La police doit se contenter d'un étrange poème abandonné sur les lieux. Des années plus tard, le mystère reste entier tandis que l'affaire continue de hanter les esprits. Avant que le temps n'efface tout, l'histoire sera narrée une nouvelle fois par plusieurs voix, discordantes, voire mensongères. Celles des témoins, des proches des victimes, des voisins et des enquêteurs.
« Quand diverses personnes parlent de la même chose, leurs récits diffèrent toujours légèrement ; ils dépendent des connaissances, de l'éducation et de la personnalité de chacun, vous voyez ? » Eugenia, qualifié par l'Asahi Shimbun de « superbe mystère, dans tous les sens du terme », a valu à Riku Onda d'être récompensée par le Grand Prix des auteurs japonais de romans policiers (2006). Le New York Times l'a sélectionné comme l'un des cent meilleurs livres de 2020.
Eugenia, publié en 2006, vaut à son auteur le Grand Prix des auteurs japonais de romans policiers. Il n’est traduit et publié en France que cette année grâce à l’Atelier Akatombo.
Ce roman choral est un régal pour les amateurs d’enquête : chaque chapitre reprend les paroles d’un des acteur et/ou témoin du drame sans que l’on sache tout de suite qui parle. Nous n’entendrons jamais la voix de celui/celle qui pose les questions.
Chacun des protagonistes apporte son point de vue, mais des années après, quelle est la part de vérité du souvenir ?
J’ai aimé l’étrange pièce bleu de la maison aux hublots des riches propriétaires.
J’ai aimé le leitmotiv du lilas des Indes blanc, la mystérieuse voiture rouge crottée qui traine dans la pièce du drame alors que le fils de la famille est très soigneux.
J’ai découvert les glaces au haricot rouge, et je me dis que j’en gouterai bien.
Du prénom Eugenia, nous ne découvrirons qu’à la fin qu’il est le titre du poème laissé sur la table de la famille. Et de ce fameux poème, nous ne saurons que quelques bribes.
Une enquête à plusieurs facettes passionnante.
L’image que je retiendrai :
Celle de Hisako écoutant les bruits de la mer sur un blanc en forme de S.
https://alexmotamots.fr/eugenia-riku-onda/
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !